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Tayri nem tuder g-ul inu
Un jeune du 20 février reconnaît devant Ramid, qui s'énerve, des relations sexuelles hors mariage
C'était lors d'une conférence organisée vendredi à Rabat par le ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, sous le thème de "la femme entre législation et réalité", en présence de Bassima Hakkaoui et Mustapha Ramid.
Un jeune journaliste francophone, membre du Mouvement du 20 février a reconnu avoir des relations sexuelles hors mariage avec une fille, estimant que cette situation ne peut être condamnée car la relation sexuelle qu'il entretient avec son amie ne fait de mal à personne. Le jeune homme n'avait pas encore fini son intervention que les organisateurs lui ont retiré le micro, avant que Ramid ne sorte de sa réserve et déclare qu'un tel aveu, en public, est susceptible de déclencher des poursuites judiciaires en vertu de l'article 489 du Code pénal.
Puis cela a été au tour de militantes féministes qui ont brandi des banderoles à la face de Ramid, réclamant de lui de supprimer l'article 475 qui autorise le mariage d'un violeur avec sa victime, dans une explicite référence au cas de feue Amina Filali, la jeune femme qui était dans ce cas et qui s'est suicidée à Larache. Applaudissements dans la salle, et Ramid qui s'en sort par ce trait d'humour :"ne me jetez que des tomates".
Le ministre de la Justice et des Libertés a dit qu'"aucun article de loi n'est sacré ; tous sont passibles de modification, voire d'abrogation car souvent les lois ne répondent pas aux aspirations de la société". Cette dernière, en revanche, peut tordre le bras du législateur et le contraindre à aller dans son sens et à respecter ses traditions et ses coutumes.
Pour Bassima Hakkaoui, la loi ne peut dépasser le plafond qui lui est fixé par la société dans le cadre de la défense des droits de la femme, d'où la nécessité de travailler sur cette société et de lancer des débats nationaux pour faire évoluer les mentalités, au lieu de se contenter de changer les lois. Pour elle, les gens peuvent contourner les lois ou s'arranger pour les faire coïncider avec leurs intérêts et leurs traditions, d'où la nécessité d'une mobilisation et d'une prise de conscience sociétale pour faire avancer les mentalités et les idées.
Ce qui n'empêche pas la ministre de la Femme et de la Famille de penser à créer une sorte de transversalité sociale avec d'autres ministères et un partenariat avec les associations qui œuvrent dans le cadre de la défense des droits de la femme afin de faire avancer la législation contre la violence faites aux femmes et modifier le Code pénal dans ses aspects préjudiciables pour les femmes.
Al Massae
C'était lors d'une conférence organisée vendredi à Rabat par le ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, sous le thème de "la femme entre législation et réalité", en présence de Bassima Hakkaoui et Mustapha Ramid.
Un jeune journaliste francophone, membre du Mouvement du 20 février a reconnu avoir des relations sexuelles hors mariage avec une fille, estimant que cette situation ne peut être condamnée car la relation sexuelle qu'il entretient avec son amie ne fait de mal à personne. Le jeune homme n'avait pas encore fini son intervention que les organisateurs lui ont retiré le micro, avant que Ramid ne sorte de sa réserve et déclare qu'un tel aveu, en public, est susceptible de déclencher des poursuites judiciaires en vertu de l'article 489 du Code pénal.
Puis cela a été au tour de militantes féministes qui ont brandi des banderoles à la face de Ramid, réclamant de lui de supprimer l'article 475 qui autorise le mariage d'un violeur avec sa victime, dans une explicite référence au cas de feue Amina Filali, la jeune femme qui était dans ce cas et qui s'est suicidée à Larache. Applaudissements dans la salle, et Ramid qui s'en sort par ce trait d'humour :"ne me jetez que des tomates".
Le ministre de la Justice et des Libertés a dit qu'"aucun article de loi n'est sacré ; tous sont passibles de modification, voire d'abrogation car souvent les lois ne répondent pas aux aspirations de la société". Cette dernière, en revanche, peut tordre le bras du législateur et le contraindre à aller dans son sens et à respecter ses traditions et ses coutumes.
Pour Bassima Hakkaoui, la loi ne peut dépasser le plafond qui lui est fixé par la société dans le cadre de la défense des droits de la femme, d'où la nécessité de travailler sur cette société et de lancer des débats nationaux pour faire évoluer les mentalités, au lieu de se contenter de changer les lois. Pour elle, les gens peuvent contourner les lois ou s'arranger pour les faire coïncider avec leurs intérêts et leurs traditions, d'où la nécessité d'une mobilisation et d'une prise de conscience sociétale pour faire avancer les mentalités et les idées.
Ce qui n'empêche pas la ministre de la Femme et de la Famille de penser à créer une sorte de transversalité sociale avec d'autres ministères et un partenariat avec les associations qui œuvrent dans le cadre de la défense des droits de la femme afin de faire avancer la législation contre la violence faites aux femmes et modifier le Code pénal dans ses aspects préjudiciables pour les femmes.
Al Massae