Un jeune étudiant tunisien découpé en morceaux à son arrivée en france

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Etudiant tunisien démembré. Le tueur présumé inculpé et emprisonné

Le meurtrier présumé d'Afif Chebil, un étudiant tunisien dont le cadavre a été retrouvé découpé dans des sacs poubelle, a été placé en détention provisoire en Tunisie.

« Le meurtrier présumé d'Afif Chebil a comparu devant le juge d'instruction Mohamed Ben Saad, au tribunal de première instance de Sousse (centre de la Tunisie), qui a émis un mandat de dépôt à son encontre », a expliqué le porte-parole du tribunal, Mohamed Raouf Youssfi.

Il est poursuivi pour « homicide volontaire et avec préméditation », un crime théoriquement passible de la peine de mort. Mais la Tunisie observe un moratoire sur la peine capitale depuis le début des années 1990.

Un crime pour de l'argent

Le tueur présumé, originaire de la même ville que sa victime, M'saken (est), avait été arrêté le 11 septembre et écroué à Tunis avant d'être transféré à Sousse. Selon le ministère de l'Intérieur, il a avoué son crime et indiqué qu'il avait découpé le cadavre d'Afif Chebil avec une scie à disque. Le mobile du crime aurait été l'argent, selon des sources proches de l'enquête.

Le 2 septembre, des passants avaient découvert, dans trois sacs-poubelles déposés sur un trottoir de Villepinte (nord-est de Paris), un corps découpé en morceaux.

Pas d'extradition

Issu d'une famille de cinq enfants, Afif Chebil aurait fêté ses 20 ans dans un mois. Il était arrivé en France le 27 août pour suivre des études de mathématiques et d'informatique à l'université Paris-VII (Paris Diderot). Pendant les quelques jours qu'il a passés en France, il résidait seul chez un ami de son père à Aulnay-sous-Bois, ville voisine de Villepinte.

La procédure judiciaire en cours en Tunisie n'empêche pas la justice de suivre son cours au parquet de Bobigny, près de Paris, avait précisé une source judiciaire française. Mais il y a désormais très peu de chances de voir un jour le suspect jugé en France même si l'enquête concluait à sa culpabilité : « ni la Tunisie, ni la France n'extradent leurs nationaux », a-t-elle relevé.
 
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