Adhrab
Vergissmeinnicht
As Salam 3aleykoum Wa Ra7matou Allahi Ta3ala Wa Barakatouhou
Je viens de lire un texte et j aimerais vous le faire partager pour comprendre combien cela fait du mal aux gens que la politique de combat des religions entreprise par les politiciens demagogues francais.
Elève particulièrement brillante, Asmaa 16 ans, est en classe de terminale S dans un lycée à Saint-Quentin (Picardie). Elle a terminé première de son Lycée lors des examens du Bac blanc. Lorsqu' Asmaa a décidé de porter le voile, elle a été contrainte de le retirer dans l'établissement, en vertu de la loi du 15 mars 2004. Nous avons décidé de publier son texte où elle souhaite témoigner de sa souffrance quotidienne, alors que la loi « fête »son 3ème anniversaire. Un témoignage recueilli par le Comité 15 mars et Liberté.
Mai 2006
Lundi matin, 8h40. Je suis en retard, comme d'habitude. A chaque fois, je retarde le plus possible le moment de sortir, de prendre la route à contrecoeur pour cet endroit le lycée. Je ne veux pas y aller.
8h52.. Je continue ma marche en silence. Un coup d'oeil machinal, de temps en temps, vers ma montre ou mon portable. J'y arrive, inévitablement.... Mais je ne veux pas y aller ! Et pourtant, je suis tout près du lycée à présent.
Je m'arrête un instant. Pourquoi ne pas faire demi-tour, cette fois ? Pourquoi ne pas revenir sur mes pas ? La même question, je me la pose toujours, au terme de ma route.
Je ne veux pas y aller. Je regarde ma montre. 8h55. La cloche va bientôt sonner là-bas. Le cours va commencer. J'ai déjà tellement de retards à mon actif... Je regarde autour de moi. Ces passants, voient-ils sur mon visage toute la détresse que je ressens ? Ce jeune homme, cette vieille femme, voient-ils dans mes yeux tout mon malaise, toute mon angoisse ? Lentement, je décroche mon sac, ouvre une poche. Lentement, ma main se tend et frôle ma tête, des deux côtés, décroche, une, deux petites choses, les range soigneusement. Je ne veux pas le faire !
Mais je le fais tout de même, et un voile tombe de ma tête et ondule avec le vent, je le plie et le range dans mon sac. Un sentiment de honte, de culpabilité, un sentiment cuisant d'injustice ! Je ne veux pas y aller ! Et pourtant, pourtant, pourtant j'y vais quand même, et je passe bientôt la porte du lycée...
Je viens de lire un texte et j aimerais vous le faire partager pour comprendre combien cela fait du mal aux gens que la politique de combat des religions entreprise par les politiciens demagogues francais.
Elève particulièrement brillante, Asmaa 16 ans, est en classe de terminale S dans un lycée à Saint-Quentin (Picardie). Elle a terminé première de son Lycée lors des examens du Bac blanc. Lorsqu' Asmaa a décidé de porter le voile, elle a été contrainte de le retirer dans l'établissement, en vertu de la loi du 15 mars 2004. Nous avons décidé de publier son texte où elle souhaite témoigner de sa souffrance quotidienne, alors que la loi « fête »son 3ème anniversaire. Un témoignage recueilli par le Comité 15 mars et Liberté.
Mai 2006
Lundi matin, 8h40. Je suis en retard, comme d'habitude. A chaque fois, je retarde le plus possible le moment de sortir, de prendre la route à contrecoeur pour cet endroit le lycée. Je ne veux pas y aller.
8h52.. Je continue ma marche en silence. Un coup d'oeil machinal, de temps en temps, vers ma montre ou mon portable. J'y arrive, inévitablement.... Mais je ne veux pas y aller ! Et pourtant, je suis tout près du lycée à présent.
Je m'arrête un instant. Pourquoi ne pas faire demi-tour, cette fois ? Pourquoi ne pas revenir sur mes pas ? La même question, je me la pose toujours, au terme de ma route.
Je ne veux pas y aller. Je regarde ma montre. 8h55. La cloche va bientôt sonner là-bas. Le cours va commencer. J'ai déjà tellement de retards à mon actif... Je regarde autour de moi. Ces passants, voient-ils sur mon visage toute la détresse que je ressens ? Ce jeune homme, cette vieille femme, voient-ils dans mes yeux tout mon malaise, toute mon angoisse ? Lentement, je décroche mon sac, ouvre une poche. Lentement, ma main se tend et frôle ma tête, des deux côtés, décroche, une, deux petites choses, les range soigneusement. Je ne veux pas le faire !
Mais je le fais tout de même, et un voile tombe de ma tête et ondule avec le vent, je le plie et le range dans mon sac. Un sentiment de honte, de culpabilité, un sentiment cuisant d'injustice ! Je ne veux pas y aller ! Et pourtant, pourtant, pourtant j'y vais quand même, et je passe bientôt la porte du lycée...