Les jeux dangereux chez les enfants: ça n’arrive pas qu’aux autres

mam80

la rose et le réséda
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Un enfant sur dix aurait déjà pratiqué un jeu dangereux, et 36% des enfants y sont exposés, selon un sondage YouGov pour l'associatin SOS Benjamin dont «20 Minutes» vous révèle les résultats..

Jeu de la tomate, du foulard, de la canette ou encore du rêve indien.
Leur nom semble innocent, pourtant ces jeux tuent des enfants chaque année.
Peu connus des parents, qui n’imagineraient jamais que leur enfant puisse prendre de tels risques simplement pour s’amuser, ces jeux dangereux seraient, d'après plusieurs enquêtes, pratiqués par 500.000 jeunes chaque année.
Selon un sondage YouGov réalisé pour l'association SOS Benjamin, environ 10% des enfants âgés de 10 à 17 ans ont déjà pratiqué un jeu dangereux, et 36% y ont déjà été exposés, des chiffres alarmants qui témoignent de l’omniprésence de ces pratiques.

Violence sur soi-même ou sur les autres
La violence de ces jeux revêt plusieurs formes, et peut être physique ou psychologique.
Il y a les jeux dits de non-oxygénation, à l’instar du jeu du foulard, ou de la tomate, qui consistent à provoquer sur soi-même un étouffement, soit par défi lancé par les camarades, soit par quête de sensations fortes.
Pratiqués seuls ou en groupe, dans l’enceinte de l’école ou en dehors, ils peuvent laisser des séquelles voire entraîner la mort. Il y a aussi les jeux de défi et ceux d’attaque, du genre prise de catch ou jeu de la canette, où un enfant finit par être roué de coups.

L’impact du milieu et de l’entourage
C’est l’un des facteurs étudiés dans le sondage : la catégorie socioprofessionnelle (CSP) des parents influence la pratique de ces jeux dangereux. Les enfants de CSP+ y sont plus exposés (près de 4 sur 10) et les pratiquent davantage. 12% d’entre eux y ont déjà joué, contre 9% de ceux issus de milieux plus modestes.
Le sexe et l'âge des enfants a aussi un impact: 13% des garçons ont déjà pratiqué un jeu dangreux, contre 5% des filles. Et si les les plus âgés (14-17 ans) ont tendance à être agresseurs ou victimes, les plus jeunes (6-9ans) se cantonneraient au rôle de témoin.

Autre point soulevé par l’étude, la pratique d’une activité extrascolaire et un cercle de fréquentation élargi augmenteraient les risques d’être confrontés aux jeux dangereux.
Ainsi, 15% des enfants qui pratiquent une activité culturelle y ont déjà joué, contre seulement 5% chez ceux qui n’en pratiquent pas.
L’effet de groupe est également pointé du doigt : parmi les enfants ayant déjà pratiqué un jeu dangereux, près de la moitié a des amis qui en pratiquent également.

Privilégier le dialogue
Déroutés, plus d’un quart des parents ne savent pas comment réagir face à ce phénomène.
Pour éviter que les enfants ne s’initient à ces pratiques, il n’est évidemment pas question pour les parents de limiter les activités extrascolaires, mais d’être à l’écoute de leurs enfants et attentifs aux signaux qui pourraient révéler la pratique de ces jeux.
Punir ou gronder n’est pas la solution, 29% des enfants exposés à ces jeux n'osent d’ailleurs pas en parler à un adulte.
Solution à privilégier: le dialogue, choisi par 55% des parents, pour expliquer à leurs enfants le danger que cela représente.

Agréé par le ministère de l’Education nationale, un site internet dédié aux jeux dangereux livre explications, conseils et témoignages pour éclairer les parents.http://www.20minutes.fr/societe/145...r=EPR-182-[welcomemedia]--[article_societe]--

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