as salam aleykoum wa rahmatullah wa barakatu
Concernant les fêtes telles que Noël, le jour de l’an et autres évènements liés aux différents festivités religieuses comme païennes, les savants disent qu’il n’est pas permis d’y participer comme de les fêter – quand même la personne fait cela en le désapprouvant. Que ce soit dans le cadre du maintien des liens parentés, ou encore dans le cadre professionnel etc. Certaines personnalités religieuses comme populaires ont pu soutenir la permission dans ce sens, à l’exemple du SHeikh al-Qardhâwî qui a dit : « …je ne vois pas de mal à ce que un musulman souhaite une bonne fête à un non musulman lorsque ces deux personnes sont parentes, voisines ou collègues : ce sont des cas où les relations humaines nécessitent cela…Leur souhaiter bonne fête ne revient pas à reconnaître vrai ce qu’ils font, ni à être d’accord avec leurs croyances ou leurs pratiques religieuses. Il ne s’agit que de paroles de courtoisie, relevant de bonnes relations humaines… » [1] Ceci dit, l’unanimité des savants l’interdisent à la lumière des textes du Qor’ân et de la Sounnah.
Parmi ces preuves :
L’imâm Ibn al-Qayyîm (rahimahullâh) a expliqué – après avoir souligné le caractère blâmable du fait de féliciter les infidèles dans le cadre de l’un de leur mariage, ou une naissance, ou leur souhaiter prospérité, bonne santé et autre – et de préciser que l’imâm Ahmad sur cela, a dans l’une de ses variantes, permis ces pratiques et dans une autre parole, il l’a interdit. Ibn al-Qayyîm (rahimahullâh) dit : « Quant aux félicitations lors des cultes propres aux infidèles elles sont unanimement interdites. Il s’agit, par exemple, de les féliciter pour leurs fêtes et pour leur jeûne en disant « bonne fête » ou « joyeuse fête » ou d’autres expressions semblables. Si l’auteur de telles expressions ne tombe pas lui-même dans l’infidélité, il commet un acte interdit au même titre que la présentation de félicitations à quelqu’un qui se prosterne devant une croix. C’est même plus grave auprès d’Allâh et plus détestables que de féliciter quelqu’un pour avoir bu de l’alcool ou tué une personne ou commis des rapports sexuels illicites, et autres. Pourtant nombreux sont ceux qui agissent de la sortes envers la religion et qui se comportent de cette façon tout en étant inconscient de la gravité de leurs actes. Quiconque félicite une personne auteur d’un acte de désobéissance ou d’une innovation ou d’une mécréance, s’expose à la colère d’Allâh » [2].
Dans le même sens - SHeikh Ibn ‘Uthaymîn (rahimahullâh) - dit que l’interdiction de féliciter les infidèles pour leurs fêtes revêt la gravité dont parle Ibn al-Qayyîm parce qu’elle implique la reconnaissance de leurs pratiques impies et leur agrément, même si le musulman impliqué ne confirme pas l’infidélité. Toujours est-il qu’il est interdit au musulman de reconnaître les pratiques impies et de féliciter leurs auteurs, car Allâh – Ta’âla - ne les agréé pas. A ce sujet, Il dit :
« ..Si vous ne croyez pas, Allâh se passe largement de vous. De Ses serviteurs cependant, Il n’agrée pas la mécréance. Et si vous êtes reconnaissants, Il l’agrée pour vous » [3]
Et dit
« ....Aujourd’hui, les mécréants désespèrent (de vous détourner) de votre religion : ne les craignez donc pas et craignez- Moi. Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islâm comme religion pour vous. » [4]
Il est donc interdit de les féliciter à l’occasion de leurs fêtes, que ce soit dans le cadre du travail ou pas.
SHeikh (Ibn ‘Uthaymîn) dit encore que s’ils nous félicitent à l’occasion de leurs fêtes, ne leur répondons pas, car leurs fêtes ne nous concernent pas et ne sont pas agrées par Allâh – Ta’âla. Elles constituent des innovations dans leur religion. A supposer qu’elles renfermassent un fondement légal, elles ont été abrogées par l’Islâm apporté par Muhammad à toutes les créatures et à propos duquel Allâh – Ta’âla - dit :
« Et quiconque désire une religion autre que l’Islâm, ne sera point agréé, et il sera, dans l’au-delà parmi les perdants. » [5]
Il est donc interdit au musulman de répondre à leur invitation à cette occasion, cela impliquant une participation plus grave que la simple présentation de félicitations - nous dit SHeikh. De plus, il est également interdit aux musulmans d’imiter les infidèles en célébrant leurs fêtes, en échangeant des cadeaux, en distribuant des bonbons ou des repas ou en abandonnant le travail et autres actes semblables. Cela sur la base des propos Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam ) qui dit : « Quiconque cherche à ressembler à des gens leur est comparable » SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah (rahimahullâh) dit dans son livre intitulé « Iqtidhâ as-Sirât al-Moustaqîm Moukhalafat asshâb al-Djahîm » : « Les imiter dans certaines de leurs fêtes les rend contents de leurs pratiques vaines. Cette imitation peut même leur donner l’idée d’essayer d’attirer les faibles, quand une occasion propice se présente à eux . »
Quiconque se comporte de la sorte commet un pêché ; qu’il le fasse par politesse ou par amitié ou pour d’autres raisons, car dans tous les cas, il s’agit de concession en matière de religion qui constitue un appui moral aux infidèles susceptibles de les rendre fiers de leur religion. [6]
Dans son livre encore « Iqtidhâ as-Sirât al-Moustaqîm Moukhalafat asshâb al-Djahîm » SHeikh Al-Islâm Ibn Taymiyyah (rahimahullâh) est longuement revenu sur la question des fêtes et rencontres nouvellement inventées et qui n’ont aucun fondement dans l’Islâm tout en les condamnant. Il soutient que la plupart des gens ne réalisent pas encore l’ampleur des torts que ces fêtes hérétiques font subir à la religion, notamment lorsqu’il s’agit de pratiques cultuelles instituées. Même les plus intelligents n’en saisissent qu’une infime partie.
P.-S.
A lire aussi : Comprendre les fêtes en Islâm
Notes
[1] Fatâwâ Mou’âssirah, 3/672-673
[2] Kitâb « Ahkâm Ahl udh-Dhimma » de Ibn al-Qayyîm, p. 153-154
[3] Coran, 39/7
[4] Coran, 5/3
[5] Coran, 3/85
[6] Madjmu’ Fatâwa de SHeikh Ibn ’Uthaymîn, 3/44-46 – Voir aussi Kitâb « Moudhâhirou al-Tachabah bil-Koufâr » de Achraf Ibn ‘Abdel-Hamîd, p. 425-427