Juifs du maroc :Témoignage

Par Merveilles du Monde le 13/08/2009 à 16:11

Il est 13h30, rue "Moulay Ismail" à Rabat. Esther Peretz, une vieille dame de 80 ans est assise toute seule dans un coin sur les marches de la plus grande synagogue de Rabat, "Talmud Torah".



Une écharpe sur la tête, le visage buriné, pâle et triste, elle paraît inquiète, troublée, et ne cesse d'observer le va-et-vient des passants.

Chaque fois que quelqu'un s'approche des marches, elle se lève et prend un air affolé, mais personne ne la remarque. Elle attend que la synagogue ouvre ses portes à 15h00.

"Esther habitait dans le quartier El Mellah et lorsque le plafond de sa maison s'est effondré elle a cherché refuge chez nous", indique Marie, la secrétaire de la synagogue, d'un ton irrité. Cette vieille dame juive est née à Salé, une ville séparée de la capitale du royaume par le fleuve Bou Regreg.

"Je n'ai jamais trouvé de bonne raison qui me pousse à quitter mon pays natal comme tous mes proches partis en Israël", murmure l'octogénaire, les yeux embués de larmes.

Tout près de la synagogue "Talmud Torah", se trouve le quartier El Mellah à Rabat. Cet ancien secteur encerclé de murs, aux multiples accès était autrefois réservé aux Juifs, jusqu'à ce qu'ils désertent la ville. Une sorte d'enclave ayant son propre cachet.

Les commerçants, marchants ambulants et autres attractions animent ses ruelles qui grouillent de chalands. Des petites échoppes se côtoient ça et là, les boulangers, volaillers, poissonniers, vendeurs de tissus, de légumes, etc., s'époumonent pour attirer la clientèle. Une odeur répugnante se dégage de ce quartier populaire dont les bâtiments ne dépassent pas trois niveaux.

"Nous les Juifs nous étions les rois du Mellah mais tout a changé et nous ne sommes aujourd'hui que deux familles", regrette Menahem Dahan, rabbin de la synagogue du Mellah.

Suspicieux au départ, il nous ouvre finalement la porte de sa maison. Des ornements et des photos de rabbins couvrent les murs.

Au centre d'une table est posée une Torah richement enluminée. La fatma (aide domestique), les meubles, les corbeilles de fruits sur les tables du salon sont autant de preuves d'un niveau de vie aisé.

S'installant confortablement sur un canapé arabe, il commence à raconter son histoire. Natif de Mekhnès, Dahan poursuit ses études universitaires en France avant de se rendre en Israël où il décroche un diplôme.

Pourtant il décide de rentrer dans son pays natal, laissant derrière lui son père et ses frères qui ont émigré en Israël dans les années 1960. "La vie en Israël n'était pas facile à cette époque.

C'est pourquoi j'ai préféré rester tout seul dans mon pays où j'ai enseigné l'hébreu dans les écoles", explique le rabbin.
 
L'exode

La communauté juive marocaine s'est réduite avec les années et compte aujourd'hui moins de 5 000 personnes, dont moins de 200 à Rabat, selon les chiffres du Conseil des Communautés israélites du Maroc.

Le quinquagénaire David Toledano, secrétaire général de la communauté hébraïque de Rabat, explique qu'avant les années 1940, la population juive comptait près de 280 000 âmes.

Après la création de l'Etat d'Israël en 1948, plus de 90 000 ont gagné "la Terre promise" par la Bible, le point d'achoppement de tous les Juifs.

La deuxième vague est intervenue avec l'indépendance du Maroc en 1956, le départ des Français étant perçu comme une menace à la sécurité de la population juive.

Au début des années 1960, les Etats-Unis, de connivence avec le Maroc, ont exploité la famine qui sévissait dans le pays pour inciter à l'immigration vers Israël.
 
Résultat : 10 000 Juifs marocains, fuyant la misère, ont rejoint leurs coreligionnaires. "En 1961, la fameuse visite du leader égyptien Gamal Abdel Nasser à Casablanca avait déclenché des manifestations antisémites qui ont entraîné l'exode de Juifs craignant la montée du nationalisme arabe", se souvient le directeur du Musée du judaïsme marocain de Casablanca et secrétaire général de la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain, Simon Lévy.

Puis vint la guerre des Six-Jours (1967) qui a poussé la moitié des quelque 70 000 Juifs restants à plier bagage.

Le secrétaire général du Conseil des Communautés israélites du Maroc et président du Rassemblement mondial du judaïsme marocain, Serge Berdugo, souligne que les Juifs n'ont jamais été forcés à quitter le pays, mais qu'ils avaient été séduits par les promesses d'une vie meilleure des émissaires de l'Agence juive.

"La diaspora marocaine compte un million de personnes, dont 600 000 en Israël et 400 000 autres à travers le monde", précise-t-il, "les plus aisés partaient en Europe, au Canada et aux Etats-Unis."
 
Aujourd'hui, ce sont surtout les contraintes économiques qui poussent à l'immigration. "Je ne peux pas dire à un jeune de s'attacher à son pays natal s'il a trouvé mieux ailleurs", déplore Berdugo dont le fils s'est établi en France.

Après le baccalauréat, les Juifs marocains partent étudier à l'étranger, adoptent de nouvelles cultures et ne rentrent au Maroc que pour visiter leurs proches.

"Même ces retrouvailles familiales se font rares maintenant", regrette Dahan, attristé de voir les synagogues quasi-désertées. "J'ai mal au cœur de voir qu'il est le plus souvent difficile de réunir le nombre minimum de dix fidèles pour l'accomplissement de la prière."

Contraintes politico-économiques

Et pourtant, certains reviennent, comme ces jeunes trop attachés à leur vie aisée ou d'autres n'ayant pu s'intégrer dans une société nouvelle.

Léa, trentenaire, secrétaire, révèle qu'une fois diplômée en France, elle est retournée au Maroc par nostalgie. Mme Azuelos (épouse du plus grand bijoutier du Maroc), elle, a envoyé ses deux fils, Serge et Patrick, en France pour qu'ils poursuivent leurs études.

Une fois leurs diplômes en poche, ils sont revenus au pays pour gérer la fortune familiale. Ainsi, certains ont des liens affectifs comme Esther et Léa, d'autres une certaine fierté comme Dahan, ou encore sont attachés à une vie de luxe comme la famille Azuelos. D'autres enfin restent pour perpétuer leur nom sur le territoire de leurs ancêtres.



Alors, l'immigration des Juifs est-elle liée à un climat antisémite ? Après les attentats antijuifs perpétrés en 2003 à Casablanca, la communauté juive s'est réunie à la synagogue de Rabat dans l'objectif commun de réaffirmer son appartenance au pays face à la recrudescence de l'antisémitisme dans le monde.

D'après les citoyens et dirigeants juifs marocains, aucun cas d'immigration n'a été enregistré suite à ces événements. "Si nous voulions quitter le Maroc, nous l'aurions fait dans les moments les plus difficiles", confie tout bas Mme Azuelos.

Selon Berdugo, près de 3 000 Juifs vivent actuellement à Casablanca, la plus grande ville industrielle du Maroc, en citoyens respectés, jouissant de tous leurs droits.

Lévy rappelle : "Nous avons des synagogues, des associations, nos clubs, nos maisons de retraite, nos lycées et même des tribunaux avec des juges juifs et une loi juive."

Liberté de culte unique

Les Marocains évoquent avec fierté la liberté de culte qui règne dans leur pays. Ils se flattent d'être les seuls Arabes à avoir cohabité en paix avec les Juifs, les considérant comme des Ahl El-Ketab (les gens du livre), en référence à une religion et non une race.

"Je suis fier d'être marocain juif. Le Maroc est un cas unique pour avoir su maintenir et consolider, malgré les vicissitudes continuelles, une coexistence sereine et mutuellement respectueuse entre citoyens juifs et musulmans", affirme pour sa part André Azoulay, conseiller du roi Mohammed VI.

Cet ancien banquier ajoute que chaque fois qu'un Juif marocain quitte le Maroc "nous perdons un citoyen et nous gagnons un ambassadeur à l'étranger".

Toledano souligne que les Juifs vivent en paix en terre marocaine depuis deux millénaires et rappelle la protection accordée par le commandeur des croyants, le sultan Mohammed V, grand-père du souverain Mohammed VI.

"Ce ne sont ni l'insécurité ni la discrimination qui ont poussé les nôtres à quitter leur pays", défend vigoureusement Cohen, directeur du lycée juif Maimonide à Casablanca.

Kippa sur la tête, le regard pénétrant et l'air imposant, il ajoute derrière son bureau massif : "Si un Juif marocain partout dans le monde souhaite retourner au royaume, il lui suffit de se diriger vers l'ambassade du Maroc. Est-ce qu'un Juif égyptien, syrien ou irakien pourrait agir de la sorte ?," demande-t-il, trahi par un regard embué, malgré tous ses efforts pour dissimuler une émotion évidente.

Mais certains musulmans marocains voient les choses autrement. Selon eux, si le rêve d'une meilleure vie pousse des Juifs à s'expatrier, le sentiment de peur et d'insécurité demeure depuis toujours une motivation majeure.
 
Ainsi, pour Mohammed Ben Alaoui, commerçant au Mellah de Rabat, l'assimilation de plus en plus courante entre le judaïsme et le sionisme inquiète la population juive et la pousse au départ.

C'est ce que confirme Mikaël, élève de 15 ans au lycée Maimonide. "Je suis marocain et citoyen arabe avant d'être juif, le Maroc est mon pays que j'aime tant, mais si je sens que ma sécurité est en danger je ne voudrais pas y rester", confie-t-il, kippa sur la tête, assis dans la cour de l'école en compagnie de trois camarades musulmans.

Latifa Bouchoua, membre de la commission administrative de l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH), affirme que si la religion juive est classée comme deuxième religion au Maroc, cela n'empêche pas qu'une minorité déclare ouvertement sa discrimination dans les slogans antijuifs scandés dans les manifestations de soutien aux Palestiniens et assortis d'injures comme "Sale Juif".

"Notre association perçoit comme discriminatoire toute insulte à caractère religieux", précise-t-elle. "Certains Marocains ont une culture très conservatrice et il leur est difficile de faire cette distinction.

Seuls les élites et les plus informés sont capables de faire la différence entre sionisme, Israël et judaïsme", défend le directeur de l'Institut marocain des relations internationales, Jawad Kerdoudi.

Toledano explique que lorsque la communauté juive a progressivement diminué, les Juifs se sont faits rares dans les rues et le judaïsme marocain est devenu méconnu face au panarabisme qui gagnait du terrain.

Parallèlement, les médias audiovisuels et la presse faisaient, à leur tour, une sorte d'amalgame entre Juifs et sionistes. Ces préjugés se sont infiltrés "mais sans pour autant tourner au racisme".

Quant à Berdugo, il rétorque que le racisme existe partout dans le monde, même à l'intérieur d'Israël, dont la création avait pour but initial de rassembler et protéger les Juifs et leur offrir une sécurité durable.

La paix ?

Pour les Juifs marocains, la politique de l'Etat hébreu affecte leur vie, et leur sécurité est tributaire du processus de paix israélo-arabe.

Dahan souligne que leurs craintes grandissent lorsqu'ils constatent que les attentats antijuifs ne sont pas suffisamment médiatisés, contrairement à ceux perpétrés contre les Palestiniens dont des extraits passent en boucle une vingtaine de fois par jour. "C'est à ce moment-là que les regards des musulmans marocains font peur", reconnaît le rabbin.

Azoulay prévoit qu'un jour la paix s'établira au Proche-Orient et qu'Israël n'aura pas d'autre alternative que d'embrasser la culture du monde arabe. Alors, les Israéliens d'origine marocaine serviront de passerelle entre les Juifs occidentaux et orientaux.

"Et lorsque l'on cessera de manquer les rendez-vous de la paix et que le projet de deux Etats, israélien et palestinien, vivant côte-à-côte verra le jour, les conditions seront réunies pour que les Juifs marocains rentrent au pays, parce que quelqu'un devra toujours allumer une bougie sur la tombe de son aïeul", conclut Toledano.

=> http://www.youtube.com/watch?v=rVVj...-temoignage.html&feature=player_embedded#t=11

Par ADAM SCHRECK
01.06.09
Jérusalem Post
 

brolyy

VIB
Le maroc était toujours la terre de la paix et de la tolérence, il est malheureux de voir combien de juifs ont quitté le pays mais ceci peut etre expliquer, l'immigration touche aussi les marocains musulmans ...
 
"Nous les Juifs nous étions les rois du Mellah mais tout a changé et nous ne sommes aujourd'hui que deux familles", regrette Menahem Dahan, rabbin de la synagogue du Mellah.

je me souviens encore quand nous avions toujours peur d'accéder au Mellah, comme quoi les juifs n'aiment pas que quelqu'un pénètre leur monde, et ils se comportent violemment avec les non juifs..
 
je me souviens encore quand nous avions toujours peur d'accéder au Mellah, comme quoi les juifs n'aiment pas que quelqu'un pénètre leur monde, et ils se comportent violemment avec les non juifs..

c absolument faux, de simples rumeurs pr éviter aux enfants de trop s'éloigner...
ma mère a grandi aux cotés des juifs à fes, les souvenirs qu'elle en garde et qu'elle raconte chaque fois avec bcp d'émotions sont vraiment très poignants... et jamais elle n'a évoqué de la violence ou de l'antipathie durant cette cohabitation avec la communauté juive, bien au contraire...
 

Chouchou_TN

Man U out! dAIGouté
c absolument faux, de simples rumeurs pr éviter aux enfants de trop s'éloigner...
ma mère a grandi aux cotés des juifs à fes, les souvenirs qu'elle en garde et qu'elle raconte chaque fois avec bcp d'émotions sont vraiment très poignants... et jamais elle n'a évoqué de la violence ou de l'antipathie durant cette cohabitation avec la communauté juive, bien au contraire...

et pourquoi ils font leur zones délimités avec un grand mur ?
 
c absolument faux, de simples rumeurs pr éviter aux enfants de trop s'éloigner...
ma mère a grandi aux cotés des juifs à fes, les souvenirs qu'elle en garde et qu'elle raconte chaque fois avec bcp d'émotions sont vraiment très poignants... et jamais elle n'a évoqué de la violence ou de l'antipathie durant cette cohabitation avec la communauté juive, bien au contraire...

c'est ce qu'" ont" m'a dit !!
là et tant que je bosse à quelques mètres d'el mellah, j'y vais, et sans aucun problème, je connais même une juive qui y habite , on se voit de temps en temps!!

sinon les juifs fassis ne sont pas comme les rabtis peut être :langue:
 
et pourquoi ils font leur zones délimités avec un grand mur ?

ouais franchement ils font une fixette sur les murs...
a Varsovie ils s'étaient carrément accaparé un quartier de la ville en construisant un grand mur et ou il y avait que les juifs qui pouvaient vivre ^^"

se sont des vieux quartiers, les communautés vivaient de façon bien plus séparé il y a quelques siècles...
 
c absolument faux, de simples rumeurs pr éviter aux enfants de trop s'éloigner...
ma mère a grandi aux cotés des juifs à fes, les souvenirs qu'elle en garde et qu'elle raconte chaque fois avec bcp d'émotions sont vraiment très poignants... et jamais elle n'a évoqué de la violence ou de l'antipathie durant cette cohabitation avec la communauté juive, bien au contraire...

je peut citer comme exemple enrico marcias qui vivait en algerie au temps de la colonisation ,maitenant il est un grand defenceur de la cause sioniste israélienne.
 
ouais franchement ils font une fixette sur les murs...
a Varsovie ils s'étaient carrément accaparé un quartier de la ville en construisant un grand mur et ou il y avait que les juifs qui pouvaient vivre ^^"

se sont des vieux quartiers, les communautés vivaient de façon bien plus séparé il y a quelques siècles...

il ya avait des soldats posté sur le mur pour tirer a qui s'apprche de celui ci?
 
il ya avait des soldats posté sur le mur pour tirer a qui s'apprche de celui ci?

Je pense pas, c'était des séparations pour éviter les tensions inter-communautaire mais pas des ghettos à proprement parlais comme en Europe de l'est...
le climat était plus détendus au Maroc.

en tout cas article intéressant qui a le mérite de sortir du schémas classique juif vs musulman...
 
Les juifs marocains n'ont jamais eu un souci d'intégration..Ils sont trés attachés au Maroc , et ont tjrs été solidaires avec la communauté musulmane..Mes grands-parents me racontaient aussi les années où la cohabitation était naturelle, ils en gardent des souvenirs chaleureux ,gastronomiques , culturels et amicaux..
 
Les juifs marocains n'ont jamais eu un souci d'intégration..Ils sont trés attachés au Maroc , et ont tjrs été solidaires avec la communauté musulmane..Mes grands-parents me racontaient aussi les années où la cohabitation était naturelle, ils en gardent des souvenirs chaleureux ,gastronomiques , culturels et amicaux..

j'ai des doutes, il suffit de faire un petit tour du l'autre côté, leur forum pour ne pas leur faire de la pub.

par contre leur attachement au Maroc, au roi et à la gastronomie sont comme la nationalité marocaine, toujours là.

bien sûr sans tomber dans les généralités.
 
j'ai des doutes, il suffit de faire un petit tour du l'autre côté, leur forum pour ne pas leur faire de la pub.

par contre leur attachement au Maroc, au roi et à la gastronomie sont comme la nationalité marocaine, toujours là.

bien sûr sans tomber dans les généralités.

Ce que je dis était plus vrai pour la précedante génération , il y'avait moins de clivages ..La 3eme génération , qu'elle soit assimilée à un "camp" ou à un autre, a la tête gonflée de préjugés et d'à-priori..Ce n'est plus pareil
 
j'ai des doutes, il suffit de faire un petit tour du l'autre côté, leur forum pour ne pas leur faire de la pub.

par contre leur attachement au Maroc, au roi et à la gastronomie sont comme la nationalité marocaine, toujours là.

bien sûr sans tomber dans les généralités.

quand on voit comment sont perçus les juifs et comment certain melange ,religion chertienne (et leur fixation sur la mort de jesus qui incombe aux juifs) ,à la palestine .

La haine du juif est malheureusement rivée dans bc de mentalité .
juste le debut du post et les premeires interventions donnent deja un image de la meconnaissance de ce qu'etait le peuple juifs meme en terre d'islam


exple surprenant d'un moins surprenant intervenant : le mur de varsovie fut contsruit par les juifs pour se couper du reste des polonais !!!
quelle betise et quelle meconnaissance
 
quand on voit comment sont perçus les juifs et comment certain melange ,religion chertienne (et leur fixation sur la mort de jesus qui incombe aux juifs) ,à la palestine .

La haine du juif est malheureusement rivée dans bc de mentalité .
juste le debut du post et les premeires interventions donnent deja un image de la meconnaissance de ce qu'etait le peuple juifs meme en terre d'islam


exple surprenant d'un moins surprenant intervenant : le mur de varsovie fut contsruit par les juifs pour se couper du reste des polonais !!!
quelle betise et quelle meconnaissance

le mur de Varsovie s'était sarcastique ^^"
c'était en réponse a un posteur qui insinué que les juifs avait monté un mur autour de mellah pour se couper du monde, j'ai donc suivit sa logique en affirmant que si il y avait un mur autour du ghettos du quartier juif de Varsovie s'était surement les juifs qui l'avait construit...

jsui pas un génie mais quand même faut pas pousser ;)
 
le mur de Varsovie s'était sarcastique ^^"
c'était en réponse a un posteur qui insinué que les juifs avait monté un mur autour de mellah pour se couper du monde, j'ai donc suivit sa logique en affirmant que si il y avait un mur autour du ghettos du quartier juif de Varsovie s'était surement les juifs qui l'avait construit...

jsui pas un génie mais quand même faut pas pousser ;)

ouff
pour info le mur autour du ghetto de varsovie a la meme signification et raison que les murs autours des mellahs
 

zigotino

FluCtuAt NeC MeRgitUr
VIB
Ce que je dis était plus vrai pour la précedante génération , il y'avait moins de clivages ..La 3eme génération , qu'elle soit assimilée à un "camp" ou à un autre, a la tête gonflée de préjugés et d'à-priori..Ce n'est plus pareil

C'est malheureusement totalement faux. Il y avait une première différence entre les Juifs vivant en périphérie urbaine, ceux des montagnes et ceux de la campagne.

S'ils étaient limités aux mellah, c'est parce qu'il y avait une volonté délibérée de se délimiter des autres communautés et autres ethnies bien qu'il y ait eu bcp de conversions d'autochtones berbères au Judaisme.

Enfin, le sort réservé aux Juifs par les Berbères de l'Atlas (Tiznit qui dépendait du commerce des Juifs mais plus généralement dans le Souss ou les Juifs vivaient en paix avec leurs voisins berbères ) était plus enviable à celui des Juifs sous l'autorité du charif arabe qui parfois usait avec excès de son autorité. Cependant, là aussi, les témoignages varient. Par exemple, les liens sociaux entre Juifs et Arabes d'Iligh étaient très étroits.

Dans certains mellahs, les Juifs vivaient reclus, isolés, conspués et ce, bien avant le conflit israélo-palestinien ou encore le panarabisme nassérien car une forme d'anti-sémitisme larvé prédomine dans la religion musulmane dans l'évocation de certains épisodes tragiques de l'Histoire des Arabes et de la conquête de l'Arabie.

Les Juifs du Maroc ont développé un dialecte judéo-berbère, espèce de mélange entre l'hébreu et langue berbère. Ils étaient parfaitement intégrés à ces sociétés. A titre d'exemple, dans le douar Anamer, non loin de Marrakech, vivait une communauté juive en symbiose avec le mode de vie pastoral et montagnard. Certains ont émigré vers les EUA après que l'anti-sionnisme ai connu une recrudescence après la Guerre des Six Jours.

Fes el bali a connu une importante communauté juive marocaine. A tel point que certains fassi étaient et sont encore assimilés aux Juifs pour leur érudition et traits différents des autochtones berbères.

Les Juifs berbères n'étaient pas homogènes (qui l'eu cru). Ce fut le cas également dans la Berbérie Orientale et notamment à Djerba dans l'actuelle Tunisie mais aussi à Tunis, Sfax. Les Bahoutsim s'opposaient aux Granas/Livournais, Twansas. Comme au Maroc, les Juifs livournais originaire d'Italie sont comme les Sépharadim fuyant l'Espagne catholique. Ils étaient plus éduqués que les Juifs berbères qui pratiquaient un judaisme primitif approprié à la mentalité local. D'ailleurs, dans les cimetières juifs, jusque très récemment, on ne mélangeait pas les Bahoutsim avec les Livournais. Un mur les séparait pour bien les distinguer.

À la différence des Juifs résidant parmi les Maures, qui sont soumis à la loi musulmane, ils ne vivent pas dans le même état d’avilissement ou de servitude ; ils développent des relations de type patron/client [avec leurs voisins], tous ont les mêmes privilèges, et le Berbère est tenu de défendre la cause du juif en cas d’urgence. Ils disposent d’armes, et servent leurs patrons à tour de rôle [21]

Au sud de l’Atlas que Davidson n’a pas pu atteindre durant son voyage, on rapporte que 3 000 à 4 000 Juifs " vivent en toute liberté, et pratiquent tous les métiers ; ils possèdent des mines et des carrières qu’ils exploitent, ont de grands jardins et d’immenses vignobles, et cultivent plus de maïs qu’ils ne peuvent en consommer ; ils disposent de leur propre forme de gouvernement, et possèdent leurs terres

L’une des raisons pour lesquelles certains écrivains de la période coloniale considéraient la situation des Juifs parmi les Berbères comme meilleure que parmi les Arabes venait de l’idée que les Juifs étaient totalement intégrés à la société berbère, partageant nombre de coutumes de leurs voisins musulmans. On considérait que les Juifs du Haut-Atlas, par exemple, vivaient en paix et en symbiose avec les Musulmans [25
 

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
Alors, l'immigration des Juifs est-elle liée à un climat antisémite ? Après les attentats antijuifs perpétrés en 2003 à Casablanca, la communauté juive s'est réunie à la synagogue de Rabat dans l'objectif commun de réaffirmer son appartenance au pays face à la recrudescence de l'antisémitisme dans le monde.

des 4 attentats tous débiles mais le top de la débilité de tous celui contre le cimetière..une seule victime un jeune de 17 ans dans la fleur de l'age qui était entrain de boire depuis la fontaine d'eau..

cette fixation qu'ils font contre la hausse de ce sentiment d'antisémitisme est de la foutaise pour moi, on a beau vouloir dessiner un beau tableau de l attachement des juifs marocains à leur pays d'adoption mais quand Israel appelle, Israel appelle, ils ont toujours vécu entre eux en grande majorité, des écoles privées, des clubs privées, des syna sous haute surveillance ect...prétendre qu'ils ont toujours vécu en parfaite harmonie avec les musulmans est de la pure foutaise..un bladinaute a dit ils sont attachés a la gastronomie je pense que là est le seul attachement REEL qu ils ont, MIMOUNA en est la preuve vivante de ce que je dis :D
 

zigotino

FluCtuAt NeC MeRgitUr
VIB
des 4 attentats tous débiles mais le top de la débilité de tous celui contre le cimetière..une seule victime un jeune de 17 ans dans la fleur de l'age qui était entrain de boire depuis la fontaine d'eau..

cette fixation qu'ils font contre la hausse de ce sentiment d'antisémitisme est de la foutaise pour moi, on a beau vouloir dessiner un beau tableau de l attachement des juifs marocains à leur pays d'adoption mais quand Israel appelle, Israel appelle, ils ont toujours vécu entre eux en grande majorité, des écoles privées, des clubs privées, des syna sous haute surveillance ect...prétendre qu'ils ont toujours vécu en parfaite harmonie avec les musulmans est de la pure foutaise..un bladinaute a dit ils sont attachés a la gastronomie je pense que là est le seul attachement REEL qu ils ont, MIMOUNA en est la preuve vivante de ce que je dis :D

Tu parles des Juifs marocains contemporains et pas ceux d'avant la fin de la seconde guerre mondiale et encore moins celui des Juifs de l'Atlas.

Les Juifs font partie intégrante de l'identité marocaine. La ferronerie, le ciselage, la taille des pierres et l'exploitation des mines leur ont permis de développer un savoir-faire inégalé encore à ce jour. Ils participaient notamment à la confection des fibules berbères.

La différence entre leur sort d'avant la création de l'état hébreu et après la créationd de l'entité sionniste est qu'ils ne s'isolent pas exactement de la même manière.

André Azoulay est un des ces Juifs de la ville d'Essaouira, l'ancienne Mogador, port de pêche et de départ de navires commerçants qui à son apogée comptait plus de Juifs que d'Arabes ou de Berbères.

Cette spécificité juive sert les intérêts marocains car l'attachement des Shépharadim au Maroc est forte. Elle permet par les relais juifs américains nombreux dans les deux chambres de défendre les intérêts du Maroc et notamment sur le dossier du Sahara.

Enfin, que dire de l'apport de Maïmonide dans la civilisation d'Al Andalous, celui des traducteurs juifs qui ont été parmi les plus grands traducteurs des oeuvres grecques/égyptiennes vers l'Arabe puis le Latin. Des traités de médecine à ceux de la guerre et des sciences. Le rabbin Moshe Ben Maïmon (Maimonide) philosophe, médecin et intyerprète de la philosophie aristotélicienne car il connaissait le grec ancien en plus de l'arabe et de l'hébreu.

Comme Ibn Rushd, Maïmonide naquit à Cordoue, comme lui il exerça pendant un moment au Maroc, mais à la différence d'Averroès il connut une fin plus heureuse car il émigra au Caire où il devint médecin personnel du sultan Salah Eddine et grand rabbin de la communauté sépharade d'Egypte.

++
 
Maïmonide ne fut pas médecin de Saladin, mais du vizir de Saladin. Cela précisé, je trouve comme toi que l'opinion de petitbijou est trop tranchée. Qu'y aurait-il d'impossible à ce que des gens qui avaient des conditions de vie presque aussi bonnes que celles des juifs dans l'empire ottoman s'attachent au pays qui leur donnait ces conditions ? Et que pèse aujourd'hui l'attachement à un autre pays de ce qui reste de ces gens ? Attachement d'ailleurs très relatif si l'on souvient de la prise de position de leurs représentants sur l'agression de Gaza. Vraiment, je trouve que le procès est injuste.
 

Yazz

Mi-Femme Mi-Féline
Article intéressant merci Kami et toi aussi Zigo pour les infos complémentaires ! ;)

Oui le Maroc est une richesse culturelle par ses métissages et de tolérance par l'attachement de cette diversité à une même terre, une nation... pourvu que cela dure !
 

zigotino

FluCtuAt NeC MeRgitUr
VIB
Malgré une grande maladresse diplomatique de la part de Richard peu après la prise de Saint-Jean-d'Acre, la relation entre les deux hommes était mêlée de respect et de rivalité militaire. Quand Richard fut blessé, Saladin offrit le service de son médecin personnel, le grand Moïse Maïmonide ; à Arsuf, quand Richard perdit son cheval, Saladin lui en envoya deux en remplacement. Lors des négociations, il y eut même le projet de marier la sœur de Richard, Jeanne d'Angleterre, avec Al-Adel, frère de Saladin39. Richard et Saladin arrivèrent à un accord pour Jérusalem en 1192 aux termes duquel la cité resterait musulmane mais serait ouverte aux pèlerins chrétiens40.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Saladin

L'attachement des Juifs pour le Maroc va bien au delà de la solidarité avec les Juifs de Palestine et Israel. Evitons les amalgames. Leurs superstitions sont les mêmes que les notres, certains rites, certaines traditions, l'art culinaire également, raffiné et que tout Marocain concède surtout celui des Juifs de Fes. Leur marocanité est indéniable et bien plus que celle des Arabes venus après eux alors que depuis des siècles ss doute, ils étaient en Afrique Septentrionale.

Quand j'entends les anciens conter le sort peu enviable des Juifs dans certains mellahs, il n'y a pas de quoi pavoiser. Comme dans le Christianisme qui a considéré qu'en la personne de Judas, c'était tout le Judaisme et les Hébreux qui devaient être blâmés, les Musulmans en ont fait de même en se basant de l'attitude quiétiste de certaines tribus juives alors que naissait l'Islam. Ces deux postures sont d'autant plus étonnantes qu'indubitablement, les Hébreux sont les "inventeurs" du monothéisme repris et réappropriés bien plus tard par les Chrétiens et les Musulmans. Et pourtant, Jésus lui même est mort juif, le Christianisme n'étant même pas né à sa mort et l'Islam parlant plus des Hébreux, d'Israel et des Prophètes juifs que le Prophète lui même dans le Qur'an.

Curieux paradoxe qui s'inscrit dans un espèce de complexe qui repose sur la non acceptation qu'un peuple brimé depuis l'aube des temps aient pu être à l'origine de ce qui fait le monde actuelle depuis plusieurs siècles.

++
 

zigotino

FluCtuAt NeC MeRgitUr
VIB
Le magazine Médina a consacré un numéro intéressant, "Les Juifs marocains, la mémoire retrouvée". Quelques photos, images d'Epinal, trônent çà et là. Du 3atar juif qui a donné d'ailleurs un nom juif marocain connu, Benattar en passant par le mellah de Tanger, rue des Juifs.

Il est fait notamment mention du projet Aladin sous l'égide de l'UNESCO. Le but ? Informer sur la tragédie de la Shoah et diffuser des informations cruciales sur le génocide en Arabe, Perse et Turc.

Je suis effaré de voir à quel point dans certaines discussions avec les Marocains résidant au Maroc, "Le Protocole des Sages de Sion" est repris à la lettre remixé avec quelques versets du Qur'an alors que le Qur'an lui même est inspiré de la Bible hébraique. Ce qui est sûr, c'est qu'il y a une grande partie de la société marocaine qui est profondément antisémite. Un antisémitisme revendiqué, basé sur des élucubrations sur l'ordre juif mondial, le complot juif mondial. Tout ce qui a mené à la Shoah et à l'attentat de Casablanca sans compter les assasinats de personnalités juives marocaines.

Projet Aladin

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