07-08-2009 - Les Afriques
Karim Ghellab, ministre de lEquipement et du Transport, dévoile les grands axes de développement des infrastructures marocaines, qui préfigurent celles de lAfrique de lOuest et du Nord.
Les Afriques : Quel bilan de lopen sky avec lUE et de la libéralisation de laérien ?
Karim Ghellab : La libéralisation du secteur du transport aérien au Maroc et laccord de lopen sky avec lUE constituent des références internationales. Les résultats enregistrés marquent effectivement une révolution du ciel marocain. En effet, le trafic aérien international a augmenté dune manière très importante entre 2003 et 2007 (+18% en moyenne) et les fréquences hebdomadaires ont connu une progression de +142%. La grande part de cette progression (+91%) revient au low cost, qui a permis de développer des offres packagées, de booster la capacité et de stimuler la concurrence des compagnies classiques. Ces dernières ont réagi par des baisses de coûts, laugmentation des lignes, le recentrage sur le hub de Casablanca et la création de filiales low cost.
En 2008, et en dépit dune conjoncture défavorable pour le développement du secteur du transport aérien au niveau mondial, le Maroc a enregistré une augmentation du trafic international de 8,5%.
Grâce à la mise en uvre de cette politique, le secteur aérien a connu également un saut qualitatif marqué par plusieurs évolutions. Sur le plan des opérateurs : 29 nouvelles compagnies étrangères sont entrées dans le ciel marocain. Sur le plan de loffre : la desserte internationale est de 1030 vols par semaine à fin 2008, contre 560 vols par semaine en 2003, avec plus de destinations étrangères reliées directement. Sur le plan du marché : le trafic aérien international na cessé daugmenter au cours des dernières années avec des taux de croissance en totale rupture avec le passé. Lannée 2008 a enregistré un trafic total international de 11 millions de passagers, contre 5,2 millions seulement en 2003. Enfin, sur le plan des tarifs, des baisses significatives ont été enregistrées avec le grand nombre de nouveaux entrants, entraînant ainsi une plus grande concurrence.
En pleine crise économique, le Maroc reste lun des rares pays à enregistrer une croissance de son trafic international (+2% à fin mai 2009 pour le Maroc, -7,6% au niveau mondial et -9,6% pour lEurope) et la poursuite de la création de nouvelles lignes aériennes avec 105 fréq/sem créées durant la saison dété 2009.
LA : Quel est létat davancement du projet de liaison fixe entre le Maroc et lEspagne et le montage retenu pour le financement ?
KG : Placé dans son contexte économique international, le projet intéresse en réalité une vaste zone intercontinentale dEurope et dAfrique, dans laquelle les grands axes de transport terrestre sont en pleine expansion. Le projet de liaison fixe du détroit de Gibraltar aura un effet positif sur léconomie marocaine et valorisera davantage les réseaux de transport terrestre marocains. Mais noublions pas que ce projet constitue aussi un maillon essentiel dans le schéma directeur du réseau terrestre de transport euro-africain, et plus particulièrement ouest-méditerranéen, et ce dans loptique dune intégration économique régionale. Le Maroc et lEspagne, qui aspirent à jouer pleinement leur rôle comme plate-forme tournante des échanges entre lEurope et lAfrique, défendent en permanence ce projet et lui donnent une forte impulsion, car une fois achevé, il contribuera à une meilleure intégration de la zone à léconomie mondiale. Des études dévaluation globale du projet sont engagées et se trouvent en phase dachèvement. Un rapport global des résultats sera élaboré dans lannée.
Karim Ghellab, ministre de lEquipement et du Transport, dévoile les grands axes de développement des infrastructures marocaines, qui préfigurent celles de lAfrique de lOuest et du Nord.
Les Afriques : Quel bilan de lopen sky avec lUE et de la libéralisation de laérien ?
Karim Ghellab : La libéralisation du secteur du transport aérien au Maroc et laccord de lopen sky avec lUE constituent des références internationales. Les résultats enregistrés marquent effectivement une révolution du ciel marocain. En effet, le trafic aérien international a augmenté dune manière très importante entre 2003 et 2007 (+18% en moyenne) et les fréquences hebdomadaires ont connu une progression de +142%. La grande part de cette progression (+91%) revient au low cost, qui a permis de développer des offres packagées, de booster la capacité et de stimuler la concurrence des compagnies classiques. Ces dernières ont réagi par des baisses de coûts, laugmentation des lignes, le recentrage sur le hub de Casablanca et la création de filiales low cost.
En 2008, et en dépit dune conjoncture défavorable pour le développement du secteur du transport aérien au niveau mondial, le Maroc a enregistré une augmentation du trafic international de 8,5%.
Grâce à la mise en uvre de cette politique, le secteur aérien a connu également un saut qualitatif marqué par plusieurs évolutions. Sur le plan des opérateurs : 29 nouvelles compagnies étrangères sont entrées dans le ciel marocain. Sur le plan de loffre : la desserte internationale est de 1030 vols par semaine à fin 2008, contre 560 vols par semaine en 2003, avec plus de destinations étrangères reliées directement. Sur le plan du marché : le trafic aérien international na cessé daugmenter au cours des dernières années avec des taux de croissance en totale rupture avec le passé. Lannée 2008 a enregistré un trafic total international de 11 millions de passagers, contre 5,2 millions seulement en 2003. Enfin, sur le plan des tarifs, des baisses significatives ont été enregistrées avec le grand nombre de nouveaux entrants, entraînant ainsi une plus grande concurrence.
En pleine crise économique, le Maroc reste lun des rares pays à enregistrer une croissance de son trafic international (+2% à fin mai 2009 pour le Maroc, -7,6% au niveau mondial et -9,6% pour lEurope) et la poursuite de la création de nouvelles lignes aériennes avec 105 fréq/sem créées durant la saison dété 2009.
LA : Quel est létat davancement du projet de liaison fixe entre le Maroc et lEspagne et le montage retenu pour le financement ?
KG : Placé dans son contexte économique international, le projet intéresse en réalité une vaste zone intercontinentale dEurope et dAfrique, dans laquelle les grands axes de transport terrestre sont en pleine expansion. Le projet de liaison fixe du détroit de Gibraltar aura un effet positif sur léconomie marocaine et valorisera davantage les réseaux de transport terrestre marocains. Mais noublions pas que ce projet constitue aussi un maillon essentiel dans le schéma directeur du réseau terrestre de transport euro-africain, et plus particulièrement ouest-méditerranéen, et ce dans loptique dune intégration économique régionale. Le Maroc et lEspagne, qui aspirent à jouer pleinement leur rôle comme plate-forme tournante des échanges entre lEurope et lAfrique, défendent en permanence ce projet et lui donnent une forte impulsion, car une fois achevé, il contribuera à une meilleure intégration de la zone à léconomie mondiale. Des études dévaluation globale du projet sont engagées et se trouvent en phase dachèvement. Un rapport global des résultats sera élaboré dans lannée.