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La Castiglione, roman photo d'une courtisane du XIXème siècle
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[QUOTE="Mims, post: 9137166, member: 36254"] C'est normal que cette femme fascine, c'était ce qu'on appelle vulgairement de nos jours, la sex symbol de son époque . Et Montesquiou était vraiment fou amoureux d'elle. Il est celui qui possédait le plus de photographies de la castaglione , plus de 400 sur les 500 clichés qu'elle a pu prendre, il en voulait l'exclusivité :D Mais malgré lui, une courtisane reste une courtisane . Voici un billet de Pierre Assouline qui résume et décrit trés bien qui était la Castaglione et les réactions qu'elles suscitaient. La plus belle femme de son temps. Elle régnait sur Paris. Les hommes les plus riches, les plus puissants et les plus titrés étaient à ses pieds. L'empereur était son amant mais c'était elle la véritable impératrice. Comment la décrire après que Zola en ait dit tant en quatre mots :"Elle avait du dégagement dans les masses". Du maintien, de l'allure, de l'assurance. N'empêche, l'auteur y parvient. Cette évocation de la pureté de ses formes et de la grâce de ses gestes réussit même à recomposer sa voix et à transmettre le timbre. Rauque, enrouée, dure, impérieuse. A son image. Narcisse, polyglotte, capricieuse et de grand caractère. On a parlé d'elle comme d'un marbre antique égaré dans un siècle Un tableau vivant qui se montrait nue aux plus privilégiés de ses visiteurs lorsqu'elle se voulait recluse. Il nous suffit de savoir que, lorsqu'elle faisait son entrée en société, jamais encombrée de sa beauté, le silence se faisait sur son passage. Par sa seule présence, elle justifiait un bal car elle fanait celles qui l'avaient précédée et défaisait toutes les autres. Oeuvre d'art faite femme, miracle artistique qui ne se refusait rien, même pas d'apparaître telle Vénus descendant de l'Olympe, ses cheveux tournés en tresses pour tout diadème, aux alentours de minuit, à un grand bal aux Tuileries ; pourtant, le corps diplomatique attendait depuis neuf heures afin d'être au complet pour accueillir Napoléon III à neuf heures trente. Mais la maîtresse de l'empereur s'autorisait ce scandale murmuré en raison de son éclat qui coupait le souffle de tout invité de bonne foi, quand il ne suscitait pas des applaudissements si délicats qu'on les eut dit ombrés. Son apparition ruinait en un instant le système de ces femmes qui se disent consternées lorsqu'elles se regardent et rassurées orsqu'elles se comparent. On l'enviait d'être si à l'aise dans son enveloppe. Mais tout en elle était si calculé, étudié, mesuré qu'il lui manquerait toujours l'essentiel, le charme né d'une alliance secrète avec le naturel. Dans ses appartements, la comtesse de Castiglione portait certainement un demi-corset sous son peignoir. Le Second Empire ne connut pas de femme plus photographiée qu'elle. Environ cinq cents clichés. Robert de Montesquiou, qui en était fou, réussit à en réunir 434. Ils disent tout sauf la couleur des sons qui sortaient de sa gorge. Dès que la favorite sentait poindre les défaveurs, elle s'exilait de la société car rien ne l'humiliait comme de ne plus se sentir désirée. Il est vrai que ce n'était plus une femme mais une forme. Elle finit sa vie toute crêpée de noir dans un gourbi, rue Cambon tout de même. [/QUOTE]
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