La france est occupée
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La barre officielle des 30 000 morts va être franchie au cours des prochaines 24 heures dans la bande de Gaza. Environ 70% d’entre eux sont des femmes et des enfants. Dans ce contexte dans lequel rien ni personne ne semble être en mesure de mettre fin à cette tragédie, la question de la livraison d’armes à Israël est de plus en plus prégnante. Quid de la France ?
Des soldats israéliens dans la bande de Gaza, le 22 janvier 2024. REUTERS - AMIR COHEN
Rapporté à la population française, le bilan des morts dans la bande de Gaza, sous-évalué selon l’ONU, est équivalent à plus d’un million, au 143e jour de guerre. Vingt-six des vingt-sept pays de l’Union européenne réclament une « trêve humanitaire immédiate ». Et Israël menace de lancer une offensive sur Rafah, la plus grande ville du sud de l’enclave assiégée où s’est réfugié plus d’un million et demi de Palestiniens, si les otages ne sont pas libérés d’ici le ramadan prévu vers le 10 mars. La bande de Gaza est en proie à une famine avérée et délibérément commanditée par Israël. « Nous imposons un siège complet à [Gaza]. Pas d’électricité, pas de nourriture, pas d’eau, pas de carburant, tout est fermé. Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence », avait prévenu en fin d’année dernière le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant. Le territoire n’a, selon l’ONU et les ONG internationales, quasiment plus d’hôpitaux en fonction, est en pénurie de lait pour les nourrissons et de sacs mortuaires pour les victimes.
De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer cette dramatique situation et appeler à un cessez-le-feu immédiat. Mi-février, le Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères Josep Borrell a averti : « Si vous pensez que trop de gens sont tués, peut-être devriez-vous fournir moins d'armes. N'est-ce pas logique ? »
Pourtant, Isr aël continue d’être fourni en armes, de la part des États-Unis en premier lieu, et cela depuis un demi-siècle environ. Plus de 90% des armes livrées à Tel Aviv de 2017 à 2021 provenaient de l’Oncle Sam. Au moins 250 avions cargos et plus de 20 navires ont livré plus de 10 000 tonnes d’armements et d’équipements militaires américains à Israël depuis le début de la guerre, selon un décompte de The Times of Isr aël. Des sources proches du ministère de la Défense israélien affirmaient au journal fin janvier que Tel Aviv avait l’intention d’acquérir un nouvel escadron de 25 chasseurs furtifs F35i, un escadron de 25 chasseurs F-15IA ainsi qu’un escadron de 12 hélicoptères Apache.
En Europe, les Pays-Bas ont décidé ce mois-ci de ne plus livrer d’armes à Is raël. Une première au regard des autres pays du continent : Allemagne, Italie et Royaume-Uni continuent d’alimenter Tel Aviv en armes et en renseignement militaire. Quant à la France, longtemps premier fournisseur d’armes à Isr aël et aide de premier plan au pays pour se doter de l’arme atomique, sa position devient de plus en plus ambigüe.
Depuis le déclenchement de la guerre le 7 octobre, Paris souligne simplement qu’il a renforcé sa coopération militaire en matière de renseignement.
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La barre officielle des 30 000 morts va être franchie au cours des prochaines 24 heures dans la bande de Gaza. Environ 70% d’entre eux sont des femmes et des enfants. Dans ce contexte dans lequel rien ni personne ne semble être en mesure de mettre fin à cette tragédie, la question de la livraison d’armes à Israël est de plus en plus prégnante. Quid de la France ?
Rapporté à la population française, le bilan des morts dans la bande de Gaza, sous-évalué selon l’ONU, est équivalent à plus d’un million, au 143e jour de guerre. Vingt-six des vingt-sept pays de l’Union européenne réclament une « trêve humanitaire immédiate ». Et Israël menace de lancer une offensive sur Rafah, la plus grande ville du sud de l’enclave assiégée où s’est réfugié plus d’un million et demi de Palestiniens, si les otages ne sont pas libérés d’ici le ramadan prévu vers le 10 mars. La bande de Gaza est en proie à une famine avérée et délibérément commanditée par Israël. « Nous imposons un siège complet à [Gaza]. Pas d’électricité, pas de nourriture, pas d’eau, pas de carburant, tout est fermé. Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence », avait prévenu en fin d’année dernière le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant. Le territoire n’a, selon l’ONU et les ONG internationales, quasiment plus d’hôpitaux en fonction, est en pénurie de lait pour les nourrissons et de sacs mortuaires pour les victimes.
De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer cette dramatique situation et appeler à un cessez-le-feu immédiat. Mi-février, le Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères Josep Borrell a averti : « Si vous pensez que trop de gens sont tués, peut-être devriez-vous fournir moins d'armes. N'est-ce pas logique ? »
Pourtant, Isr aël continue d’être fourni en armes, de la part des États-Unis en premier lieu, et cela depuis un demi-siècle environ. Plus de 90% des armes livrées à Tel Aviv de 2017 à 2021 provenaient de l’Oncle Sam. Au moins 250 avions cargos et plus de 20 navires ont livré plus de 10 000 tonnes d’armements et d’équipements militaires américains à Israël depuis le début de la guerre, selon un décompte de The Times of Isr aël. Des sources proches du ministère de la Défense israélien affirmaient au journal fin janvier que Tel Aviv avait l’intention d’acquérir un nouvel escadron de 25 chasseurs furtifs F35i, un escadron de 25 chasseurs F-15IA ainsi qu’un escadron de 12 hélicoptères Apache.
En Europe, les Pays-Bas ont décidé ce mois-ci de ne plus livrer d’armes à Is raël. Une première au regard des autres pays du continent : Allemagne, Italie et Royaume-Uni continuent d’alimenter Tel Aviv en armes et en renseignement militaire. Quant à la France, longtemps premier fournisseur d’armes à Isr aël et aide de premier plan au pays pour se doter de l’arme atomique, sa position devient de plus en plus ambigüe.
La non-transparence française
Depuis dix ans, la France a ""vendu"" pour 208 millions d’euros de matériel militaire à Isr aël, dont 25,6 millions en 2022, ce qui ne représente « que » 0,2 % des ventes totales de la France à l’étranger. Dans ces livraisons apparaissent, pour 9 millions d’euros dans le dernier rapport parlementaire sur les exportations d’armes de la France en 2022, les composants de type « ML4 », soit des « bombes, torpilles, roquettes, missiles, autres dispositifs et charges explosifs et matériel et accessoires connexes et leurs composants spécialement conçus ».Depuis le déclenchement de la guerre le 7 octobre, Paris souligne simplement qu’il a renforcé sa coopération militaire en matière de renseignement.