Menu
Accueil
Forums
Nouveaux messages
En ce moment
Nouveaux messages
Nouveaux messages de profil
Connexion
S'inscrire
Quoi de neuf
Nouveaux messages
Menu
Connexion
S'inscrire
Forums
Art et Culture
Forum amazigh
La question amazigh et le nationalisme marocain à l'époque coloniale
JavaScript est désactivé. Pour une meilleure expérience, veuillez activer JavaScript dans votre navigateur avant de continuer.
Vous utilisez un navigateur obsolète. Il se peut que ce site ou d'autres sites Web ne s'affichent pas correctement.
Vous devez le mettre à jour ou utiliser un
navigateur alternatif
.
Répondre à la discussion
Message
[QUOTE="Amkhlaw, post: 6605551, member: 128788"] Lorsque l'on se penche sur les écrits des historiens marocains des siècles derniers, il est frappant de noter le nombre impressionnant de harkas, lancées par les différents sultans pour tenter de briser ces tribus. Certaines furent victorieuses, mais il suffisait que le pouvoir du Makhzen s'affaiblisse pour voir, à nouveau, les Berbères replonger dans la dissidence. Lutte sans fin, qui va se terminer en 1934, avec la reddition des Aït Atta du Saghro. Il est très difficile de dire quel pouvait être le nombre de Berbères au Maroc au début du protectorat. Les chiffres les plus fantaisistes ont été donnés, au gré des différents voyages des Européens au Maroc, et selon les régions visitées, qui étaient celles où le Makhzen était reconnu. Quant aux autres régions, les plus nombreuses, il n'y avait aucune possibilité de déterminer le nombre d'habitants. Mais cela n'empêcha en rien des affirmations telles que celles de Victor Bérard qui, en 1906, faisait état de « trois ou quatre millions d'âmes composant le bled-el-maghzèn », tandis que le bled-es-siba était peuplé de « dix ou quinze millions d'âmes ». Et le même auteur de préciser que les tribus montagnardes, qui composent donc les 3/4 de la population marocaine, sont - et nous y reviendrons plus loin - restées sans mélange: « blanches et blondes, par la couleur et la chevelure, elles ressemblent toujours moins aux Méditerranéens d'Espagne et d'Italie qu'aux Européens d'Allemagne ou de France ». Ce n'est qu'avec la pénétration militaire, et la reddition des zones insoumises, que les autorités essayèrent d'avancer quelques chiffres, mais ils étaient fort peu fiables, ce d'autant qu'un recensement était très délicat à effectuer dans la mesure où les gens recensés pouvaient y voir un prélude à d'éventuelles charges fiscales. Jusqu'aux années 1920, les autorités pensèrent que le chiffre de 4 à 5 millions de Marocains pouvait être avancé. Quant à la répartition de ces Marocains, durant ces années, elle se fait sur la distinction entre arabophones et berbérophones, et dans un numéro des Annales de Géographie du 15 mai 1924, Augustin Bernard et Paul Moussard accompagnent leur article d'une carte établissant les différentes régions peuplées de berbérophones. Quant aux chiffres donnés, ils font état de 2 000 000 de berbérophones, soit 40% de la population marocaine, répartis sur les 2/3 du territoire. À la même époque, dans L'Annuaire du Monde Musulman, Louis Massignon faisait état de 3 200 000 berbérophones contre 2 200 000 arabophones, soit 60% de berbérophones, chiffre considéré comme trop important à moins que Massignon ait comptabilisé les bilingues parmi ces derniers. Les auteurs de l'article font ressortir que les Arabes occupent essentiellement les plaines et les plateaux et que cela forme le bled Makhzen, tandis que les Berbères sont dans les montagnes qui recouvrent ce que l'on appelle le bled es Siba. Quel que soit le chiffre exact du nombre de Berbères, quand on se penche sur une carte, il est de la plus haute évidence que la superficie occupée par ces derniers est beaucoup plus importante que celle où vivent les arabophones. Si on y ajoute leurs qualités de combattants, il était tout à fait normal que, dans les premières années du protectorat, ils fussent considérés comme l'élément le plus important de l'Empire Chérifien, ce d'autant que, aux yeux de tous, ils étaient les premiers habitants de l'Afrique du Nord, et que les Arabes des plaines n'étaient que des « envahisseurs» ou des « Berbères arabisés ». À ce propos, en 1929, Ribaut rappelait que les Berbères formaient 89% de la population marocaine: 44% étant des Berbères purs, et 45% des Berbères arabisés! Les « envahisseurs », eux, n'étaient que 11 % ! Giles Lafuente : La politique berbère de France et le nationalisme maroicain. Editions l’Harmattan. Histoire et Perspectives Méditerranéennes. Paris / Montréal, 1999. pp. 35-38. Tanmirt a arawl20 n chleuhs.com [/QUOTE]
Insérer les messages sélectionnés…
Vérification
Répondre
Forums
Art et Culture
Forum amazigh
La question amazigh et le nationalisme marocain à l'époque coloniale
Haut