Une éclaircie dans le ciel brumeux des difficiles rapports qui prévalaient entre la Direction de la RAM et les représentants des pilotes de ligne (AMPL) ? Oui, tout donne à penser quon sapprête à sortir de la zone de turbulences dans laquelle sétaient empêtrées les interminables négociations que mènent les deux parties, depuis plus dune année.
Un rebondissement assez surprenant, mais néanmoins heureux, dans le litige qui, depuis plus dune année, oppose la Direction de la RAM à ses pilotes de ligne. Le communiqué publié par lAMPL à lissue de lassemblée générale tenue le 20 octobre 2008 fait part de la décision, prise par les commandants de bord et les officiers pilotes de ligne, de reporter toute action de contestation pour appuyer, précise le communiqué, leurs doléances recadrées prioritairement sur la marocanisation totale des postes de commandants de bord (CDB) dans le groupe RAM, larrêt de transfert des avions RAM vers sa filiale ATLAS BLUE et larrêt de recrutement des CDB étrangers, et enfin la mise en application des accords et protocoles précédemment entérinés. La Direction de la RAM dit quant à elle se féliciter de cette décision qui traduit un grand sens de la responsabilité chez le corps des pilotes de la RAM. Elle dit, par ailleurs, regretter que ce mouvement ait eu lieu parce que, précise la Direction de la RAM, il a entraîné des pertes financières importantes et a souvent occasionné des perturbations au niveau de la ponctualité des vols.
Ce rebondissement subit, dans un litige qui en fait était en voie de pourrissement, nous laisse penser quil serait en rapport étroit avec la récente décision prise, et entérinée lors du dernier Conseil des ministres, de privatiser la RAM. Une perspective que les pilotes de la compagnie accueillent avec beaucoup de bienveillance, mais qui est loin de faire lunanimité ni au sein du microcosme politique national, ni parmi beaucoup déconomistes qui estiment que la décision de privatiser certaines entreprises nationales, dont la RAM , va à contre-courant des constats établis à la suite des désastreuses conséquences induites par lactuelle crise financière et qui remettent en cause le bien fondé du total désengagement des Etats des systèmes financiers et des économies nationales. Des constats qui prévalent dailleurs, aujourdhui, au sein même de lantre de lultra libéralisme : les USA.
Par ailleurs, nous croyons savoir que dès la prise de décision de privatiser la RAM, il était par conséquent devenu impératif den assainir lenvironnement dans la perspective den accroître lattractivité aux yeux des potentiels acquéreurs. Aurait-on soufflé aux pilotes lidée de mettre un peu deau dans leur vin ? Cela nest pas exclu face à lenjeu de la privation de la compagnie que les pilotes ne contestent pas.
Quant aux potentiels acquéreurs de la compagnie nationale, une source, qui a préféré garder lanonymat, nous a soufflé un nom : la compagnie émiratie «Al Arabia». Nous rappelons pour mémoire que cette compagnie était sur un projet de création, avec Régional Airlines, dune compagnie de transport aérien. Aurait-elle laissé tomber ce projet parce quelle a eu vent de la future privatisation de la RAM ? Nous le saurons dici quelque temps ! La même source a également cité Air France, qui convoite cette entreprise hautement rentable et jouissant dune bonne image à linternational.
Jamal Hafsi
Un rebondissement assez surprenant, mais néanmoins heureux, dans le litige qui, depuis plus dune année, oppose la Direction de la RAM à ses pilotes de ligne. Le communiqué publié par lAMPL à lissue de lassemblée générale tenue le 20 octobre 2008 fait part de la décision, prise par les commandants de bord et les officiers pilotes de ligne, de reporter toute action de contestation pour appuyer, précise le communiqué, leurs doléances recadrées prioritairement sur la marocanisation totale des postes de commandants de bord (CDB) dans le groupe RAM, larrêt de transfert des avions RAM vers sa filiale ATLAS BLUE et larrêt de recrutement des CDB étrangers, et enfin la mise en application des accords et protocoles précédemment entérinés. La Direction de la RAM dit quant à elle se féliciter de cette décision qui traduit un grand sens de la responsabilité chez le corps des pilotes de la RAM. Elle dit, par ailleurs, regretter que ce mouvement ait eu lieu parce que, précise la Direction de la RAM, il a entraîné des pertes financières importantes et a souvent occasionné des perturbations au niveau de la ponctualité des vols.
Ce rebondissement subit, dans un litige qui en fait était en voie de pourrissement, nous laisse penser quil serait en rapport étroit avec la récente décision prise, et entérinée lors du dernier Conseil des ministres, de privatiser la RAM. Une perspective que les pilotes de la compagnie accueillent avec beaucoup de bienveillance, mais qui est loin de faire lunanimité ni au sein du microcosme politique national, ni parmi beaucoup déconomistes qui estiment que la décision de privatiser certaines entreprises nationales, dont la RAM , va à contre-courant des constats établis à la suite des désastreuses conséquences induites par lactuelle crise financière et qui remettent en cause le bien fondé du total désengagement des Etats des systèmes financiers et des économies nationales. Des constats qui prévalent dailleurs, aujourdhui, au sein même de lantre de lultra libéralisme : les USA.
Par ailleurs, nous croyons savoir que dès la prise de décision de privatiser la RAM, il était par conséquent devenu impératif den assainir lenvironnement dans la perspective den accroître lattractivité aux yeux des potentiels acquéreurs. Aurait-on soufflé aux pilotes lidée de mettre un peu deau dans leur vin ? Cela nest pas exclu face à lenjeu de la privation de la compagnie que les pilotes ne contestent pas.
Quant aux potentiels acquéreurs de la compagnie nationale, une source, qui a préféré garder lanonymat, nous a soufflé un nom : la compagnie émiratie «Al Arabia». Nous rappelons pour mémoire que cette compagnie était sur un projet de création, avec Régional Airlines, dune compagnie de transport aérien. Aurait-elle laissé tomber ce projet parce quelle a eu vent de la future privatisation de la RAM ? Nous le saurons dici quelque temps ! La même source a également cité Air France, qui convoite cette entreprise hautement rentable et jouissant dune bonne image à linternational.
Jamal Hafsi