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La transmission orale des hadiths serait-ce une preuve de non fiabilité ?
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[QUOTE="absent, post: 14177975, member: 382346"] Salamun aleykum. Nous avons jusqu'ici insisté sur la transcription des hadiths dès le vivant du Messager (Paix sur lui) et montré que leur compilation intégrale a commencé dès l'époque d'Umar ibn Abdalaziz alors que des Compagnons du Prophète (P.) étaient toujours de ce monde. A présent, je voudrais m'arrêter sur le second point d'accroche de mon fil qui est le degré de fiabilité d'une transmission orale. J'ai donc mentionné en initiant le sujet de notre débat le cas des aborigènes d'Australie dont l'efficacité rare de la mémoire orale sur plus de 7000 ans a été vérifiée de façon éclatante et étonnante. En fait, il existe de même un moyen de rétro-controle du degré de fiabilité des hadiths sur base de deux méthodes complémentaires, basées l'une sur le référencement (al isnad) et le second sur le Coran. En effet, comme l'a montré Harald Motzki, lorsque nous détenons un faisceau de hadiths convergent vers une narration identique, avec chacun une chaine de références, il devient possible de faire une déconstruction de la variation de ces récits en retenant les éléments selon leur degré de stabilité et en regard des narrateurs de maillon à maillon. Motzki a ainsi réussi à reconstituer une série de hadiths en montrant la façon dont celui-ci a varié au gré de la transmission étape par étape : ce qui permettait donc de reconstruire le récit d'origine. La seconde démarche est de recouper le récit rapporté avec le Coran, comme l'a fait l'islamologue Robert Bertram Serjeant dans son Sunnah Jami'a. Cette confrontation des articulations des récits rapportés sur des articulations non contestés des enseignements du Saint-Coran est donc un outil très pertinent pour le controle de la cohérence des hadiths avec le bassin sociologique et historique du Prophète (Paix sur lui). Wallahu a'lam. [/QUOTE]
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