Menu
Accueil
Forums
Nouveaux messages
En ce moment
Nouveaux messages
Nouveaux messages de profil
Connexion
S'inscrire
Quoi de neuf
Nouveaux messages
Menu
Connexion
S'inscrire
Forums
Catégorie Principale
Général
La variabilité de la notion du bien et du mal.
JavaScript est désactivé. Pour une meilleure expérience, veuillez activer JavaScript dans votre navigateur avant de continuer.
Vous utilisez un navigateur obsolète. Il se peut que ce site ou d'autres sites Web ne s'affichent pas correctement.
Vous devez le mettre à jour ou utiliser un
navigateur alternatif
.
Répondre à la discussion
Message
[QUOTE="Ebion, post: 13867702, member: 130060"] [USER=367142]@Miilka2[/USER] , Tu reprends beaucoup d'objections relativistes qui circulent dans la culture et dans la littérature éthique. Pourtant peu de philosophes sont finalement convaincus par le relativisme. On peut faire de grands discours autour d'arguments pour le relativisme, mais finalement celui-ci échoue devant le bon sens. Par exemple qui serait prêt à soutenir que la "morale" du pédophile est aussi bonne objectivement que celle du juge qui le condamne? S'il s'est trouvé quelques bozos dans les années 70 pour tenter de légitimer la pédophilie, avec ce qu'on connaît aujourd'hui des souffrances endurées par les enfants et des perturbations psychologiques qui s'en sont suivies, on ne pourrait pas tenir le même discours. De même, il n'y a aucune culture qui ait maintenu que la lâcheté au combat était une vertu. Ou qu'on pouvait manquer à ses promesses par caprice. Ou qu'il était normal de recevoir quelque chose sans rien donner en retour (principe de la réciprocité). De même, l'amour filial est partout tenu pour une vertu. Partout l'inceste est tenu pour tabou, malgré certaines variations de détail sur la définition de l'inceste (par rapport aux cousins par exemple). Partout on s'entend pour dire qu'un crime doit être puni, même s'il y a certaines exceptions permises par le pardon de temps en temps. Il y a eu des sociétés qui ont cru en la torture, mais il ne leur serait pas venu à l'idée de torturer quelqu'un par caprice, "pour le plaisir". Mais le plus remarquable est l'accord de tous autour de la règle d'or : ne pas faire à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse. Ce principe est enseigné par les grandes religions et par des sagesses philosophiques. Voici une illustration plus concrète. Ceci est la deuxième table des dix commandements : 4. Tu honoreras ton père et ta mère. 5. Tu ne tueras pas. 6. Tu ne commettras pas d'adultère. 7. Tu ne voleras pas. 8. Tu ne porteras pas de faux témoignage. 9. Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain. 10. Tu ne convoiteras pas son bien. Et voici les cinq préceptes de base des bouddhistes (sila) : 1. Ne pas faire de mal (blesser, tuer) 2. Ne pas voler 3. Ne pas mentir 4. Ne pas commettre d'immoralité sexuelle 5. S'abstenir de boissons enivrantes Et voici les lois noahides, dont les Juifs de l'époque post-biblique pensent qu'elles valent pour tous les humains : Les commandements : d'établir des tribunaux ; de l'interdiction de blasphémer ; de l'interdiction de l'idolâtrie ; de l'interdiction des unions illicites ; de l'interdiction de l'assassinat ; de l'interdiction du vol ; de l'interdiction de manger la chair arrachée à un animal vivant. Il y a certaines différences, mais l'accord est plus remarquable. Certains scientifiques pensent que certaines intuitions morales sont biologiquement programmées dans le cerveau des personnes normales. Il y a une autre raison qui fait que l'argument du désaccord ne vaut pas : les sociétés ont toutes eu des idées cosmologiques différentes, et pourtant on sait que toutes ne se valent pas. Il y a par exemple incompatibilité entre le temps linéaire des monothéistes et le temps cyclique des hindous et bouddhistes. L'observation semble plutôt donner raison aux premiers (pour l'instant), mais l'important est qu'on se rend compte que cette question a une réponse objective, elle n'est pas construite par l'imagination. Les faits sont indépendants de l'imagination (même pour Berkeley). L'argument du désaccord devrait plutôt insister sur le fait que la science a une méthode universelle pour progresser tandis que les philosophes moraux ne conviennent même pas de la méthode correcte pour résoudre des problèmes éthiques. Au fond c'est là le vrai problème. Les discussions entre les utilitaristes, les théoriciens de la loi naturelle, les kantiens et les contractualistes risquent de durer longtemps et de n'être pas concluantes, car chacun utilise sa propre "grammaire" pour penser et s'exprimer. [/QUOTE]
Insérer les messages sélectionnés…
Vérification
Répondre
Forums
Catégorie Principale
Général
La variabilité de la notion du bien et du mal.
Haut