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«la volonté de blesser la masculinité de leur public est fréquente chez les policiers»
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[QUOTE="compteblad, post: 14977389, member: 167672"] Comment expliquer la dimension sexuelle des actes d’extrême violence subis par Théo ? Les violences exercées par les policiers dans les quartiers populaires à l’encontre notamment des jeunes d’origine immigrée sont de deux types. Physique : bousculades, coups, placages, étranglements. Et moral : vexations, propos abaissants, insultes dégradantes. L’agression sexuelle décrite par Théo associe les deux : il s’agit de meurtrir et d’humilier tout à la fois un jeune homme qui a osé protester contre un énième contrôle d’identité. C’est vouloir lui faire perdre sa virilité, ce que confirment les propos qui accompagnent les violences : on le traite de [I]«******»[/I] et de [I]«fiotte»,[/I] on plaisante sur son [I]«anus qui saigne».[/I] Les policiers croient affirmer leur masculinité en avilissant celle de Théo. Mais la dimension raciale et raciste est ici essentielle, comme le montre la qualification de [I]«bamboula».[/I] Car l’homme noir incarne la virilité. Qu’il réponde ou résiste, et il faut la lui faire perdre. Des actes de sadisme comme ceux d’Aulnay-sous-Bois sont rares, mais la volonté de blesser la masculinité de leur public est en revanche fréquente parmi les policiers. De telles pratiques sont-elles liées à une culture de la virilité exacerbée chez les policiers ? Les études sociologiques, comme du reste les films de fiction et les séries télévisées, montrent que le monde de la police est profondément animé par un imaginaire de masculinité qui se manifeste dans le travail sur le corps, le vêtement, la démarche, le port d’arme – jusque dans la symbolique de la matraque télescopique qui pénètre Théo. Cet imaginaire est cultivé dans les formations, les stages et les récits des aînés. Or, une fois sur le terrain, les jeunes policiers se rendent compte que leur métier n’est pas du tout celui dont ils rêvaient, qu’ils n’arrêtent pas des voleurs mais patrouillent vainement pendant des heures, et que leur seule manière de se distraire tout en «faisant du chiffre» est d’aller harceler les jeunes hommes dans les cités. [/QUOTE]
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