L’aéronautique recherche désespérément plus de 4.000 ouvriers qualifiés

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Tandis que les carnets de commandes des avionneurs se remplissent, les ateliers manquent de bras. Electriciens, fraiseurs, chaudronniers, mécaniciens… les industriels ont de plus en plus de mal à recruter certains types d’ouvriers spécialisés. L’enjeu pour les entreprises : redorer l’image de ces métiers délaissés. Reportage au salon du Bourget.

Un casque 3D sur la tête et un faux pistolet à peinture à la main, Aurélie, 15 ans, gesticule, sous les rires de ses copains du lycée parisien Claude Monet. « T’en as mis trop sur les bords ! », s’esclaffent-ils, suivant son travail sur un écran. Sa mission : appliquer de la peinture sur une plaque de tôle virtuelle. C’est l’un des ateliers ludiques proposés à l’Avion des Métiers, un espace d’exposition au cœur du salon du Bourget, qui vise à faire découvrir les professions de la filière, comme celle de peintre aéronautique.

Cette année, les embauches de techniciens et opérateurs qualifiés représenteront plus de la moitié des 8.000 recrutements attendus en 2015 par le Gifas, le groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales, qui orchestre cette vaste opération de communication.

A lui seul, notre partenaire Cadremploi diffuse en permanence plusieurs centaines d'offres d'emploi, que vous pouvez consulter en cliquant sur ce lien . Le problème, c’est que les candidats manquent à l’appel.

Pourquoi les jeunes rechignent-ils à se tourner vers ces professions ?
« Prenez les métiers de la forge : peu de jeunes se laissent tenter, car ils ont en tête l’image du forgeron avec sa grosse barbe et son enclume », note Angelina Ferreira, chargée de projet RH chez Lisi Aérospace. « Or ce n’est évidemment plus du tout la réalité du métier, qui est devenu très technique », insiste-t-elle.

Ce groupe spécialisé dans les solutions d’assemblage notamment pour Airbus, Boeing ou Safran, peine ainsi à trouver des techniciens de forge et de fonderie, mais aussi des soudeurs, ou des opérateurs sur machines à commandes numériques.

Face à ces difficultés, les gros industriels ont pris le taureau par les cornes.

Airbus Group a, par exemple, décidé de former lui-même ses futurs ouvriers au sein du lycée Airbus, accolé à son usine de Toulouse.
Une stratégie gagnante pour l’avionneur, qui s’assure de former chaque année 120 nouveaux jeunes en interne, dans les spécialités dont il a besoin.
C’est ainsi que Baptiste a découvert le métier de chaudronnier en alternance, et ce, sans débourser un centime puisque le constructeur lui finance intégralement ses études. Le sourire aux lèvres, il montre aux visiteurs du Bourget comment façonner une carlingue en métal. Une carrière toute tracée chez Airbus l’attend, sans passer par la case chômage.

Malheureusement, toutes les entreprises du secteur n’ont pas les moyens du géant européen.
Satori, par exemple, une PME de 60 personnes spécialisée dans la maintenance d’équipement embarqué, recherche désespérément un horloger et un technicien de maintenance hydraulique.
« Les petites entreprises n’ont pas la même visibilité, les mêmes moyens, et elles ont particulièrement du mal à recruter » confirme Claude Bresson, le directeur formation du Gifas.

Pour les aider à recruter, le Gifas a donc lancé la plateforme aeroemploiformation.com. Près de 2.200 offres d’emplois sont en ligne, et un espace dédié aux PME a récemment été mis en place.

Mais ce qui coince le plus, c’est le niveau de rémunération, qui ne parvient pas à compenser la mauvaise image et la pénibilité associée à ces métiers.

Avec des salaires de techniciens qui commencent à environ 2.000 euros bruts chez Lisi Aerospace, les jeunes ne se bousculent pas. Et Luc et Bruno, estampeurs dans un atelier du groupe en Haute-Marne d’ajouter : « ce sont des métiers physiques, il faut surtout supporter la chaleur ».

Alors, les élèves des collèges et lycées venus visiter l’Avion des Métiers se laisseront-ils tenter par les formations correspondantes (bac pro, CAP, BTS…) avec un emploi garanti à la clé ?
Quand on sait que le chômage des moins de 25 ans frôle les 25%, c’est une option qui vaut le coup d’être envisagée…


En savoir plus sur http://www.capital.fr/carriere-mana...uvriers-qualifies-1049065#J6UkVGjYXKLgj7wv.99

mam
 
Le Niveau de vie au Maroc est devenu aeronautique . tout grimpe vers le Ciel ...il faut reinventer la constitution du travail au maroc car elle est socialement contraproductive . Le Secteur Privé profite de la faiblaisse de la société et surexploite les ressources humaines ; il nous manque Abraham Lincoln pour donner de nouveaux droits aux travailleurs de secteur privé . C'est du jamais vu dans ce pays depuis l'epoque de Juguhrta .
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Oui mais les industries aeronautiques sont racistes et n'aiment pas faire travailler les Maghrebins.

je crois surtout que ce doit être pour contrer l'espionnage industriel
un grand groupe s'est fait avoir avec uns stagiaire chinois , affaire qui a été étouffée, à l'époque...
d'où la sélection favorisant les français (de souche ou non)

mam
 
je crois surtout que ce doit être pour contrer l'espionnage industriel
un grand groupe s'est fait avoir avec uns stagiaire chinois , affaire qui a été étouffée, à l'époque...
d'où la sélection favorisant les français (de souche ou non)

mam

Je reviendrai ici détailler mon experience chez un équipementier aeronautique.
 
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