Lahcen Daoudi : «Il y a beaucoup de gaspillage, rien qu’en budget de fonctionnement»

Une étude en cours pour répertorier les profils des enseignants
Fini la discrimination dans l’octroi des bourses!

«Il faut créer une masse critique pour avancer dans le domaine de la recherche. Le groupe parlementaire de l’Istiqlal a d’ailleurs proposé un projet de loi pour la création d’un Rabatech, que nous sommes en train d’étudier», annonce le ministre

Pas de grands changements pour cette rentrée universitaire. Rattrapé par les délais, le ministre de l’Enseignement supérieur n’a eu d’autres choix que de parer au plus urgent, à savoir la hausse vertigineuse des effectifs. Mais il a des projets plein la tête pour le secteur. Révision de la gratuité de l’enseignement, recherche scientifique, création d’un hub universitaire… Décryptage.

- L’Economiste: Concrètement qu’est-ce qui change pour cette rentrée universitaire?
- Lahcen Daoudi: Je ne parlerais pas de changements mais plutôt de corrections. L’année dernière par exemple, nous avons perdu 2.000 places dans les grandes écoles. Comme vous le savez, les candidats passent des concours dans plusieurs écoles à la fois, et quand ils ne sont pas retenus, leurs places sont perdues faute de listes d’attente. Cette année, nous avons imposé aux grandes écoles des quotas selon les places réellement disponibles et non selon leur souhait, comme ce fut le cas auparavant. Grâce à cela, nous avons pu arriver jusqu’à 19.000 places. Par ailleurs, nous avons planifié plusieurs établissements.

- Comment comptez-vous procéder?
- Nous avons déjà engagé des discussions avec le ministère de Finances pour disposer dès à présent du budget de la prochaine loi de Finances. C’est la seule solution pour assurer la construction de nouveaux amphithéâtres pour octobre 2013. Nous avons besoin d’une enveloppe de 100 à 150 millions de DH. Concernant les enseignants, certaines spécialités enregistrent des déficits énormes. C’est le cas par exemple du droit privé. Actuellement, nous sommes en train d’évaluer les besoins des universités afin d’ouvrir de nouveaux masters et de nouvelles formations pour les doctorants. Par ailleurs, valeur aujourd’hui, l’on ne dispose d’aucune base de données permettant d’identifier les profils des enseignants.

suite : http://www.leconomiste.com/article/...udget-de-fonctionnement-entretien-avec-lahcen
 
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