Lahcen Daoudi , ministre de l'Enseignement supérieur, a accordé à "L'Economiste" une interview où il aborde la "problématique" de l'enseignement universitaire et son avenir au Maroc .
Pour Lahcen Daoudi «La situation de nos universités est tout simplement catastrophique».[/b]
Quelques statistiques édifiantes fournies par M. Daoudi :
-Au Maroc , il y a seulement 13.000 enseignants pour 516.000 étudiants
-Près de 65% des bacheliers ont obtenu leur diplôme dans les disciplines non scientifiques
Pour remédier à cette situations, M. Daoudi énonce plusieurs mesures que son ministére compte entreprendre (voir intégralité de l'interview)[/b]
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Extraits de l'interview de Lahcen Daoudi [/u]
-Question: Est-il normal quen 2013 des étudiants ne trouvent pas de places à luniversité?
Lahcen Daoudi [/u]:
Luniversité na jamais été au centre des préoccupations (des gouvernements précédents).
Nous avons aujourdhui 13.000 enseignants, des effectifs en régression par rapport à 2005/2006.
La Jordanie, avec 7 millions dhabitants, a le même nombre denseignants-chercheurs.
La Tunisie dispose du double, lAlgérie de 40.000, la Turquie de 100.000 et la Corée du Sud de 216.000.
Dans ces conditions, cest normal que luniversité tire vers la société du savoir.
Avec 516.000 étudiants, le Maroc est tiré par lignorance, vers le bas.
Il est tout aussi anormal que les diplômés de luniversité visent dabord comme premier débouché à intégrer ladministration.
Ce nest pas la mission de luniversité.
Celle-ci doit répondre au marché du travail, mais également diffuser le savoir et la connaissance dans la société. Or, aujourdhui, lopinion publique a, à juste titre, le sentiment que luniversité produit des chômeurs.
Est-ce que cela signifie que nous devons supprimer des filières qui ne sont pas professionnalisantes ?
Ma conviction est non : tout pays a besoin des disciplines comme la philosophie pour aider à décrypter la société.
-Question : Où se situe alors le vrai problème?
Lahcen Daoudi [/u]:
- Au baccalauréat : nous avons autour de 65% des élèves dans les disciplines non scientifiques.
Aucune économie dans le monde ne peut absorber ce taux.
Il faut dabord inverser la tendance avant le baccalauréat pour redresser la barre à 50% au moins.
En plus, les élèves qui arrivent au bac ne maîtrisent pas une seule langue.
Nous sommes ainsi obligés de consacrer dimportantes ressources et beaucoup de temps à lenseignement du français à luniversité en première année.
Or, cela ne permet pas datténuer le désintérêt des étudiants.
- Question : Que comptez-vous faire pour remédier à cette situation ? [/b]
Lahcen Daoudi [/u]:
Il faut que la langue française soit enseignée juste après lobtention du bac, au mois de juillet, afin que létudiant ait les moyens de comprendre les premières matières.
Donc, nous allons essayer daccompagner les étudiants dès juillet. Parallèlement, il faut dire quau niveau des formations dont nous disposons, cest une véritable catastrophe. Nous ne pouvons couvrir même pas 50% des nouvelles spécialités.
(....)
Suite et source [/b]
http://mobile.leconomiste.com/artic...tuation-de-nos-universit-s-est-catastrophique
Pour Lahcen Daoudi «La situation de nos universités est tout simplement catastrophique».[/b]
Quelques statistiques édifiantes fournies par M. Daoudi :
-Au Maroc , il y a seulement 13.000 enseignants pour 516.000 étudiants
-Près de 65% des bacheliers ont obtenu leur diplôme dans les disciplines non scientifiques
Pour remédier à cette situations, M. Daoudi énonce plusieurs mesures que son ministére compte entreprendre (voir intégralité de l'interview)[/b]
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Extraits de l'interview de Lahcen Daoudi [/u]
-Question: Est-il normal quen 2013 des étudiants ne trouvent pas de places à luniversité?
Lahcen Daoudi [/u]:
Luniversité na jamais été au centre des préoccupations (des gouvernements précédents).
Nous avons aujourdhui 13.000 enseignants, des effectifs en régression par rapport à 2005/2006.
La Jordanie, avec 7 millions dhabitants, a le même nombre denseignants-chercheurs.
La Tunisie dispose du double, lAlgérie de 40.000, la Turquie de 100.000 et la Corée du Sud de 216.000.
Dans ces conditions, cest normal que luniversité tire vers la société du savoir.
Avec 516.000 étudiants, le Maroc est tiré par lignorance, vers le bas.
Il est tout aussi anormal que les diplômés de luniversité visent dabord comme premier débouché à intégrer ladministration.
Ce nest pas la mission de luniversité.
Celle-ci doit répondre au marché du travail, mais également diffuser le savoir et la connaissance dans la société. Or, aujourdhui, lopinion publique a, à juste titre, le sentiment que luniversité produit des chômeurs.
Est-ce que cela signifie que nous devons supprimer des filières qui ne sont pas professionnalisantes ?
Ma conviction est non : tout pays a besoin des disciplines comme la philosophie pour aider à décrypter la société.
-Question : Où se situe alors le vrai problème?
Lahcen Daoudi [/u]:
- Au baccalauréat : nous avons autour de 65% des élèves dans les disciplines non scientifiques.
Aucune économie dans le monde ne peut absorber ce taux.
Il faut dabord inverser la tendance avant le baccalauréat pour redresser la barre à 50% au moins.
En plus, les élèves qui arrivent au bac ne maîtrisent pas une seule langue.
Nous sommes ainsi obligés de consacrer dimportantes ressources et beaucoup de temps à lenseignement du français à luniversité en première année.
Or, cela ne permet pas datténuer le désintérêt des étudiants.
- Question : Que comptez-vous faire pour remédier à cette situation ? [/b]
Lahcen Daoudi [/u]:
Il faut que la langue française soit enseignée juste après lobtention du bac, au mois de juillet, afin que létudiant ait les moyens de comprendre les premières matières.
Donc, nous allons essayer daccompagner les étudiants dès juillet. Parallèlement, il faut dire quau niveau des formations dont nous disposons, cest une véritable catastrophe. Nous ne pouvons couvrir même pas 50% des nouvelles spécialités.
(....)
Suite et source [/b]
http://mobile.leconomiste.com/artic...tuation-de-nos-universit-s-est-catastrophique