Alors que lUMP vient dorganiser sa convention sur la laïcité et que va être rédigé un code sur ce délicat sujet, comment oublier que le général de Gaulle avait fait installer à lElysée une chapelle donnant sur la cour dhonneur ? Une pièce sobre de 15 mètres carrés, à gauche de lentrée située dans la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Elle est éclairée dun seul côté par une fenêtre à petits carreaux, aménagée sans majesté et à ses frais, avec un autel contre le mur, cinq chaises, cinq prie-Dieu. Un lieu décoré simplement dun tableau représentant une tête du Christ, dune allégorie de *Marie et dune plaque de bronze avec la Vierge noire de Czestochowa, offerte par les évêques polonais lors de la visite de De Gaulle dans leur pays. Une armoire, où étaient rangés les ornements, complète lameublement. Cela étant sa propriété personnelle, le Général en fit cadeau au lendemain du référendum de 1969 au père François de Gaulle, son neveu, fils aîné de son frère Jacques. Ce père blanc venait le dimanche, à 11 h 30, célébrer la messe à lElysée lorsque son illustre oncle nétait pas en visite officielle ou à la Boisserie. Soit une petite centaine de messes entre 1960 et 1969, comme lexplique, avec une certaine fierté, ce *chaleureux missionnaire, qui a un véritable air de famille avec le grand homme. Il est maintenant, à 89 ans, à la retraite depuis deux années dans le Val-dOise, après une belle guerre en Italie, en Allemagne et en France avec, notamment, le débarquement à Toulon et plus dun demi-siècle passé au Burkina Faso, lex-Haute-Volta, où il évangélisait lun des pays les plus chauds et plus pauvres dAfrique noire.
« Le vendredi, confie-t-il, lofficier dordonnance téléphonait à la Maison des pères blancs, rue Roger-Verlomme, dont jétais à cette époque-là léconome provincial, pour savoir si je pourrais venir le dimanche dire la messe basse. Lhabitude avait été prise dappeler chez nous et, lorsque je nétais pas là, un autre membre de notre communauté me remplaçait. Jy allais en moyenne une ou deux fois par mois. Je venais en avance, sortais les ornements liturgiques et attendais larrivée du Général, à 11 h 30, en tenue civile ou militaire selon les obligations qui suivraient, accompagné de la Générale. Il avait toujours à ses côtés lofficier dordonnance et parfois dautres membres de la famille. La cérémonie durait quarante-cinq minutes. Je prononçais parfois un rapide sermon. Mon oncle et ma tante, tous deux habités par une foi profonde, communiaient chaque dimanche. Ils minvitaient ensuite à déjeuner. Un repas simple auquel se joignaient les éventuels visiteurs qui avaient assisté à loffice.
http://www.parismatch.com/Actu-Matc...eral-on-celebrait-la-messe-a-l-Elysee-272867/
« Le vendredi, confie-t-il, lofficier dordonnance téléphonait à la Maison des pères blancs, rue Roger-Verlomme, dont jétais à cette époque-là léconome provincial, pour savoir si je pourrais venir le dimanche dire la messe basse. Lhabitude avait été prise dappeler chez nous et, lorsque je nétais pas là, un autre membre de notre communauté me remplaçait. Jy allais en moyenne une ou deux fois par mois. Je venais en avance, sortais les ornements liturgiques et attendais larrivée du Général, à 11 h 30, en tenue civile ou militaire selon les obligations qui suivraient, accompagné de la Générale. Il avait toujours à ses côtés lofficier dordonnance et parfois dautres membres de la famille. La cérémonie durait quarante-cinq minutes. Je prononçais parfois un rapide sermon. Mon oncle et ma tante, tous deux habités par une foi profonde, communiaient chaque dimanche. Ils minvitaient ensuite à déjeuner. Un repas simple auquel se joignaient les éventuels visiteurs qui avaient assisté à loffice.
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