Les laiteries boycottent la ferme des mille vaches

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Après Biocoop et Senoble c'est au tour de la coopérative Agrial de ne plus fabriquer des yaourts, crèmes dessert et autres fromages blancs sous marque distributeurs à partir du lait collecté à la ferme des 1000 vaches.

Le dossier de la Ferme dite des «mille vaches» est loin d'être refermé. Face à la pression des consommateurs et environnementalistes, certaines laiteries et distributeurs n'hésitent pas à dire haut et fort qu'ils n'utilisent pas de lait produit dans cette ferme de taille inédite en France, située à Drucat (Baie de Somme)

«Michel Welter (responsable de la Ferme) est en colère contre l'association de riverains, Novissen car d'après lui il est obligé de vendre son lait en Belgique car plus aucune laiterie en France n'accepte sa production», relate la Confédération Paysanne, troisième syndicat agricole français.

Pour sa part Agrial, l'une des plus importantes coopératives laitières françaises, ne confirme pas avoir reçu de pressions de la part des distributeurs pour retirer le lait issu de cette ferme de ses produits vendus sous marque distributeur (MDD). En revanche, depuis deux mois, la coopérative laitière revend directement ce lait à un autre transformateur, et ne l'utilise donc plus dans ses usines.

Côté distributeurs, la discrétion reste de mise. Leclerc et Casino démentent avoir donné des consignes aux coopératives laitières pour faire retirer ce lait de leurs yaourts. Le distributeur stéphanois, qui n'en est pas à sa première manifestation devant ses magasins, veut éviter de céder à la pression paysanne. De son côté, Système U n'a pas eu à se poser la question, le lait issu de la Ferme dite des mille vaches n'entrant pas dans la composition de ses produits à marque propre. Mais le groupement confirme que le sujet préoccupe bien les grandes enseignes alimentaires. «Que ce soit pour le lait ou le porc, même si le lait est conforme à la réglementation sanitaire, les distributeurs sont attentifs à ces sujets sensibles, car les magasins sont des lieux publics ouverts à tous. On veut éviter qu'ils soient saccagés», explique un porte-parole de Système U.

Seule l'enseigne bio Biocoop assume haut et fort son choix. Depuis six mois, il a déréférencé ses yaourts premiers prix à marque propre fabriqué par Senoble, suspecté d'utiliser le lait de la ferme de Drucat. «Quitte à se couper d'une partie de nos clients, la Ferme des mille vaches est bien trop éloignée de notre vision du monde agricole responsable», revendique ainsi Gilles Picquet-Pellorce, le directeur général de l'enseigne.

Malgré ce contexte les responsables de la Ferme des mille vaches pensent déjà à un agrandissement. Mais là aussi le dossier bloque. Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a écrit à la préfète d'Amiens pour lui demander de déclencher une enquête publique concernant son extension de 500 à 880 vaches. «La résistance se poursuit et porte ses fruits, sur les plans administratifs et économiques. Le 17 juin, le procès en appel des neuf militants de la Confédération Paysanne poursuivis pour des actions de démontage sur le chantier des mille vaches sera l'occasion d'un grand rassemblement de convergence!», avertit d'emblée la Confédération Paysanne

lefigaro

avec les antibiotiques et la nourriture (ogm) ce n'est plus du lait

mam
 
Le hic c'est que les coopératives laitières appartiennent aux producteurs de lait. Donc j'vois pas comment (sauf tour de passe passe) elle peuvent refuser le lait qui répond aux normes sanitaires!
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
cyber @ction N° 715: Fermeture des 1000 vaches

Après des condamnations injustes et bâclées le 28 octobre, la Confédération paysanne a décidé de faire appel.

Des actions syndicales n'ont pas à être sanctionnées pénalement ! Les militants de la Conf' ont agi pour l'avenir de tous, contre la disparition des paysans, la précarisation générale, la destruction de l'environnement et la dégradation de notre alimentation !

A une semaine du procès, gros retournement de situation aux 1000 vaches !

Le témoignage accablant d'un ex salarié de l'usine des 1000 vaches atteste
- de conditions de travail désastreuses,
- d'un état sanitaire du troupeau catastrophique
- et surtout de la présence de plus de 720 vaches laitières sur site (alors qu'ils ne sont autorisés à en avoir que 500) !

Chiffre confirmé par Ramery lui même !

La Confédération paysanne écrit une lettre ouverte au ministre de l'agriculture pour lui demander sa fermeture immédiate.

Nous pouvons faire le choix d'une agriculture paysanne, respectueuse des hommes et de l'environnement dans des territoires vivants, garante d'une alimentation de qualité pour tous et seule capable de « refroidir » le climat. Nous devons avoir la possibilité de défendre un avenir commun dans une société plus juste.

Alors que les atteintes à la liberté syndicale s'intensifient, et parce que la lutte contre l'industrialisation de l'agriculture est juste et s'inscrit dans la mobilisation grandissante contre les accords de libre-échange et le changement climatique, nous devons nous retrouver en masse le 17 juin à Amiens, pour soutenir les neuf militants de la Conf' !

Sans attendre nous vous proposons d'interpeller le Ministre de l'Agriculture

mam
 
La confédération paysanne ne semble pas opposée au progrès.

D'abord 1-2 vaches par famille, puis regroupement dans des étables communautaires,
la suite logique est l'agrandissement progressif des établissement de production de lait.

Et rassurez-vous, sur les boites de camembert, il y aura toujours une fermière regardant paitre son troupeau dans une prairie photogénique
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
La confédération paysanne ne semble pas opposée au progrès.

D'abord 1-2 vaches par famille, puis regroupement dans des étables communautaires,
la suite logique est l'agrandissement progressif des établissement de production de lait.

Et rassurez-vous, sur les boites de camembert, il y aura toujours une fermière regardant paitre son troupeau dans une prairie photogénique
D’ailleurs les vaches ne semblent pas particulièrement bien traitées dans les petites exploitations. Petites ou grande exploitation, le mépris des animaux est le même.

Ce n’est qu’une guerre marketing à coup d’images et de réflexes conditionnés.
 
Haut