Vendredi 26 aout, lacadémie militaire de Cherchell, une des plus importantes du pays, qui a vu la formation de grands noms de larmée, et un des centres, en principe, les plus sécurisés du pays, fut secouée par un attentat suicide dune violence, malheureusement, avec précédent. Si le terrorisme fut annoncé vaincu, la triste réalité vient nous rappeler que la terreur na toujours pas changé de camp, et reste toujours présente. Certes, les foyers ne sont plus le théâtre de scènes cauchemardesques (Cf Bentalha) mais les soldats algériens, formés pour assurer la sécurité du pays, redeviennent, ou plutôt restent les premières victimes du terrorisme. On oublierait presque quils ne sont que des enfants de lAlgérie, et nont absolument rien à voir avec les faux hauts-gradés de larmée, colonels autoproclamés généraux dEtat-major. Plusieurs points seront soulevés dans cette note. Le premier concerne le comportement des officiels algériens face à ce quil faut appeler du terrorisme toléré. Il serait intéressant de relever la terminologie employée par les autorités algériennes pour parler de ces attentats. Ensuite, nous pouvons nous interroger sur la véracité des justifications à ces attentats. Ceux-ci sexpliqueraient par le soutien apporté par le gouvernement algérien au régime kadhafiste. Enfin et immanquablement, nous pouvons nous interroger sur la possibilité technique dun tel attentat. Sachant que le mois sacré du Ramadhan est propice au terrorisme, comment les kamikazes pouvaient-ils se promener dans Alger avec des explosifs sans se faire repérer.
1. "Le gouvernement algérien condamne avec force cet acte odieux et présente ses sincères condoléances au gouvernement nigérian, aux Nations unies ainsi quaux familles des victimes". Cest en ces termes que le pouvoir algérien a condamné, à juste titre dailleurs, lattentat commis contre lONU à Abuja et qui a fait de nombreuses victimes. Mais quest-il de sa réaction face aux attentats commis sur son propre sol ? La bande à Boutef sest exprimée, dans une annonce laconique voire je-men-foutiste : « l'acte terroriste abject" est le fait de "bandes criminelles" qui ciblent "des objectifs médiatiques afin de desserrer l'étau qui leur est imposé sur le terrain par les forces combinées de sécurité qui ont réalisé des résultats remarquables, notamment durant les dernières semaines ». La première préoccupation des autorités nest donc pas le sort des victimes, ni la douleur des familles qui perdent une fois de plus un ou plusieurs des leurs. Aucune compassion à leur égard, et rien de surprenant à cela, tant le régime reste insensible au sort de tout un peuple, pris en otage. Observons aussi les termes utilisés. Parlant dattentat, le gouvernement semble accuser des « bandes criminelles ». Ne serait-ce pas là une preuve dans la stratégie politique du pouvoir ? Parce que parler de « terroristes » reviendrait à dire que le terrorisme na pas été vaincu. Ce qui, dans une certaine mesure, signifierait que les mandats successifs de Bouteflika et surtout ses projets de réconciliation nationale nauraient servi à rien.
1. "Le gouvernement algérien condamne avec force cet acte odieux et présente ses sincères condoléances au gouvernement nigérian, aux Nations unies ainsi quaux familles des victimes". Cest en ces termes que le pouvoir algérien a condamné, à juste titre dailleurs, lattentat commis contre lONU à Abuja et qui a fait de nombreuses victimes. Mais quest-il de sa réaction face aux attentats commis sur son propre sol ? La bande à Boutef sest exprimée, dans une annonce laconique voire je-men-foutiste : « l'acte terroriste abject" est le fait de "bandes criminelles" qui ciblent "des objectifs médiatiques afin de desserrer l'étau qui leur est imposé sur le terrain par les forces combinées de sécurité qui ont réalisé des résultats remarquables, notamment durant les dernières semaines ». La première préoccupation des autorités nest donc pas le sort des victimes, ni la douleur des familles qui perdent une fois de plus un ou plusieurs des leurs. Aucune compassion à leur égard, et rien de surprenant à cela, tant le régime reste insensible au sort de tout un peuple, pris en otage. Observons aussi les termes utilisés. Parlant dattentat, le gouvernement semble accuser des « bandes criminelles ». Ne serait-ce pas là une preuve dans la stratégie politique du pouvoir ? Parce que parler de « terroristes » reviendrait à dire que le terrorisme na pas été vaincu. Ce qui, dans une certaine mesure, signifierait que les mandats successifs de Bouteflika et surtout ses projets de réconciliation nationale nauraient servi à rien.