L'algérie précède le maroc sur les télévisions privées

Scoco

Mrdi Mémtou Amro Maytkhes
Modérateur
L’Algérie vient d’ouvrir son paysage audiovisuel en autorisant des télévisions damant le pion au royaume. Une loi est actuellement en discussion et devrait être votée par le parlement algérien le 27 janvier 2013.

«Ce que la classe politique revendiquait depuis plus de 25 ans est devenu enfin une réalité», s’enthousiasme le quotidien algérien L’Expression.

L’abolition du monopole d’État est la concrétisation d’une promesse faîte par le président algérien Abdelaziz Bouteflika en avril 2011. Au plus fort du printemps arabe, et tancé par des manifestations sociales dans son pays, Bouteflika avait promis cette ouverture.

Des web TV populaires et des chaînes satellitaires basées à l’étranger (Ennahar TV, Echourouk TV, et El Djazaïr TV) avaient profité de la brèche, en diffusant leurs programmes depuis 2011 sans l’autorisation des pouvoirs publics. Ces chaînes disposent de bureaux sur le territoire algérien et leurs journalistes exercent jusque-là sans être inquiétés par les autorités.

La future loi devrait permettre l’émergence de chaînes locales et satellitaires diffusant à partir du territoire algérien. La question qui reste posée est celle de la mise en œuvre effective de la loi, et surtout du degré de liberté qui sera concédé aux diffuseurs.
Toujours est-il qu’en entérinant cette loi, les Algériens damnent le pion au Maroc qui a été pourtant le premier à élaborer une loi sur l’audiovisuel, à se doter d’une instance indépendante de contrôle des ondes (HACA) et à ouvrir les ondes radiophoniques aux privés.

Aucune chaîne de télévision privée n’a encore vu le jour, la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) arguant un marché publicitaire trop restreint à l’époque. Un argument récusé en octobre 2013 par le Conseil de la concurrence. Son président, Abdelali Benamour s’est appuyé sur un chiffre: 60% de l’audience marocaine est captée par les chaînes satellitaires étrangères. Selon le Conseil de la concurrence, l’ouverture à des privés permettra de stimuler le marché. De plus, la création de chaînes nécessite des moyens financiers moins importants qu’avant, grâce aux nouvelles technologies bon marché.

Cela pourrait-il pousser la HACA à revoir sa décision prise en 2009?

http://www.h24info.ma/monde/maghreb...ur-les-televisions-privees/19315#.UuEaWvu2zIU
 
Haut