L’algérie prisonnière de la guerre de trois familles mafieuses

Pour celui qui vit l’actualité sous le prisme de la démocratie, la guerre qui se livre en Algérie entre « les » et « contre » un quatrième mandat est celle qui oppose les aspirants à la démocratie et les tenants du pouvoir qui veulent s’y accrocher.
Il en est autrement dans un terrain ou la politique ne cache que le pouvoir pour ce qu’il a de plus mafieux, avec transcendance du politique et comme seule éthique celle du profit et de l’efficacité des affaires.
Au départ, il y avait les dignitaires du régime, les militaires rentrés des frontières qui après avoir fait main basse sut tout ce que le colon avait laissé, contrôlèrent par la suite toutes les importations du régime socialistes, en vivant en seigneurs sur le pays. C’est la première mafia installée, qui par ses services de sécurité nommait aux postes clés, fonctionnaires et Président de la République. En son sein, il y avait le ver des DAF, ces déserteurs de l’armée française qui avaient pour but d’abattre le socialisme et de favoriser la corruption pour libéraliser le pays et le placer dans le camp de l’occident face au bloc communiste.
L’arrêt du processus démocratique entrepris par la « démocratisation » est le retour de manivelle reçu par les apprentis sorciers qui avaient signé la mort du socialisme et du parti unique. Le FIS par l’engagement sincère et total de ses militants islamistes échappa au contrôle du laboratoire des services. La mafia refusa le vote des urnes et se lança dans la répression massive et l’instauration d’un régime d’exception qui lui permettait de faire main basse sur tous les monopoles d’importation dans le sacrifice des sociétés nationales pour des entreprises privées octroyées aux généraux. L’importance des affaires sous la montée du prix du baril, fit que l’entourage du Président de la République et des Ministres qui signaient les marchés, prit de l’importance et s’imposa comme seconde famille mafieuse face à celle des militaires et du DRS.
Deux familles qui se partagent la rente, d’un côté le DRS qui a son « Général médicament » –Ghenim – et en face la Présidence avec son « Ministre Travaux publics et autoroute » – Ghoul. D’où vient le déséquilibre ? De la montée d’un troisième clan celui des nouveaux milliardaires qui à la tête de sommes considérables placées sur des compte étrangers, possédaient encore plus en Algérie sous forme de liquidités qu’ils veulent blanchir,
en les investissant à l’étranger. Ils assurent leurs arrières face à une Algérie frondeuse tout en mettant en place un système de rente d’un rapport exceptionnel. Avec l’argent volé aux Algériens, ils achètent des usines à l’étranger dont la production serait écoulée en Algérie, dans un marché qui leur est acquis.
Cette nouvelle mafia ne craint ni le DRS ni l’armée pour avoir intégré dans ses rangs les officiers les plus riches, qui après avoir enterré l’œuvre de BOUMEDIENE, n’ont plus en tête que suivre leur nouveau gourou, REBRAB, l’Algérien reconnu comme l’homme le plus riche d’Afrique.

Quel avenir pour l’Algérie ? Le clan présidentiel insiste pour maintenir soutenir le quatrième mandat de BOUTEFLIKA. BENFLIS un de ses challengers qui avait été mis en selle en selle en politique par le Général BELKHEIR chef de file des DAF qui ont donné les plus grosses fortunes militaires, vient de faire connaître son programme. Ouverture totale vers la libéralisation, avec facilité accordées aux investisseurs étrangers – revoir la fameuse règle du 49/51 et lois permettant aux Algériens d’investir à l’étranger en bénéficiant de la convertibilité de leurs dinars algériens, selon des lois à définir. Et cela alors que le parrain de la mafia financière, REBRAB est en pourparler pour racheter FAGOR en France.
Le silence qui s’est établi autour de cette dernière transaction signe son gel en attente des élections Algériennes. Vu le programme de BENFLIS, il est le candidat de Paris.
Nous risquons d’assister à une farce. La momie BOUTEFLIKA maintenue comme lièvre, pour que BENFLIS soit élu au grand soulagement des Algériens, qui oublieront le programme économique qu’il leur destine, grisés par leur succès d’avoir imposé l’alternance et la démocratie.
 
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