Laporte règle ses comptes

Amine

En mode pause
L’ancien secrétaire d’Etat aux Sports a été prié de quitter le gouvernement il y a cinq mois. Dans un livre à paraître demain, il règle ses comptes avec le microcosme politique.

Les meilleurs extraits du livre

La « lâcheté » des députés

« L’Assemblée nationale, c’est un cirque. Les députés beuglent à quimieux mieux, le brouhaha est tel qu’on ne parvient jamais à déterminer d’où partent les coups. Ce sont des coups bas. Fumants et nauséabonds. Je suis choqué par ce que je vois, ce que j’entends : les ministres interpellés sur les questions d’actualité se font huer, vilipender, presque agresser.On a beaum’expliquer que la retransmission télévisée atténue cette atmosphère sordide, je suis outré. Les hommes politiques sont censés avoir de la tenue, si ce n’est de la classe, et je découvre là l’envers du décor. Il n’y a aucune élégance dans les propos qui fusent des bancs de l’opposition. Rien que de la lâcheté. Si c’est pour écouter ces vociférations à tout bout de champ, je ne vois vraiment pas ce que cela apporte. »

Le « mépris de certains politiques »

« Ce que certains ne supportent pas, c’est que je n’appartiens pas à leur monde. Je n’en ai ni les codes ni les diplômes.Aleurs yeux, je suis un parachuté, un gars coopté qui n’a aucun mérite. Ils me méprisent comme ils méprisent le Français moyen : je ne suis pas àma place. Cela leur donnet-il le droit de me parler comme à un chien ?Moi quand je les regarde, je ne veux surtout pas devenir comme eux. Je ne les envie pas. Avec leurs manières étriquées et leur attitude grossière, ils ne me font pas rêver, mais alors pas du tout ! Ce sont des médiocres. Des gens lâches, étroits d’esprits et privilégiés.»

Rachida Dati est « fausse »

« Alors que j’ai toujours pris sa défense, j’ai été déçu : je l’ai trouvée fausse.Elle amanqué de solidarité à mon égard. Mon démenti (NDLR : sur le fait qu’il n’était pas le père de son enfant) n’avait rien d’irréfléchi, il fallait que je lave mon honneur. Le nom que porte ma fille était sali jusque sur les bancs de l’université, je ne pouvais pas laisser faire. »

Bernard Henri-Lévy et l’affaire du « porc »

« Invité du Grand Journal de Canal +, le pseudophilosophe ne mâche pas ses mots : Cette bande de petits mâles et de porcs qui défilent pour faire des communiqués de presse, pour dire qu’ils ne sont pas le père de l’enfant de Rachida Dati, c’est absolument immonde ! Le sang bout dans mes veines. Nous demandons le script de l’intervention de BHLà Canal +.A la lecture, j’éructe. Je compose le numéro, Bernard-Henri Lévy décroche. Culotté, il me soutient qu’il y a un malentendu, que ce ne sont pas les propos qu’il a tenus. Contrit et penaud, il s’excuse platement. Il m’explique qu’il n’aime pas José Maria Aznar, que son commentaire visait le Premier ministre espagnol, pas moi. Je fulmine. Je n’en ai rien à faire, de ses excuses. Dans le sport, quand tu fais un coup interdit, tu es viré sur-le-champ. Je lui décerne un carton rouge. Je crois que vous vous êtes trompé, Monsieur, c’est vous le porc. Il me semble qu’il mesure sa chance de ne pas se trouver en face de moi. Il se confond en excuses, je raccroche au terme de cette explication virile. »

La « condescendance de Kouchner »

«Mon style peu académique n’est pas du goût de tous. Il y a les pro-Laporte et les anti-Laporte, réfractaires au nouveau venu. Bernard Kouchner est de ceux-là. Je le croisais une à deux fois par mois en Conseil des ministres ou sur les bancs de l’Assemblée, jamais il ne m’a serré la main pour me dire bonjour. Sa condescendance ne m’est toutefois pas réservée. Aux yeux de Bernard Kouchner, je passe pour un bouseux. Un rustre, un bouffon même, n’ayons pas peur des mots.Mon accent du Sud-Ouest me rend illégitime. »

Sarkozy est un « leader »

« Il est attachant, passionné, engagé. C’est un homme d’action, qui ne verse pas dans la critique stérile. C’est ce que j’aime en lui. Ce type est un leader, j’ai envie de le suivre. Il a la trempe des plus grands : intelligent et travailleur, il séduit et convainc. Je le respecte et je l’admire. »

Source:LeParisien
 
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