Les intérêts de régime priment sur la cause palestinienne
La tenue dun sommet arabe sur la guerre à Ghaza, demain à Doha, reste incertaine, le quorum nayant pas encore été atteint, a affirmé hier au Caire le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa.
«Jusquà présent, le quorum na pas été atteint, le compte sarrête à 14 membres», a dit M. Moussa, alors quil en faut 15 pour atteindre le quorum des 2/3 nécessaires pour cette rencontre extraordinaire à laquelle a appelé le Qatar. Les régimes arabes qui affirment, tous et sans exception, dans leurs discours un soutien indéfectible aux Palestiniens, semblent être, pour certains, démasqués puisquils ne peuvent joindre lacte à la parole, pour dautres, qui hésitent encore à confirmer leur participation, mis face à leurs responsabilités. LEgypte et lArabie saoudite, qui estiment que le Hamas a provoqué lintervention israélienne, ont été les premiers à afficher leur refus de participer à une telle réunion. Considérant «inappropriée» la tenue de ce sommet, lArabie saoudite et lEgypte ont déclaré être favorables à lidée de discuter de la guerre de Ghaza lors du sommet économique arabe prévu au Koweït le 19 janvier prochain. Tout en repoussant la rencontre des chefs dEtat arabes dune semaine -durant laquelle des dizaines dautres victimes de larmée israélienne viendront allonger la macabre liste de lholocauste perpétré à Ghaza-, le roi Abdallah dArabie saoudite et le président égyptien Hosni Moubarak soutiennent «la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et à mettre en uvre complètement linitiative lancée par le président Moubarak». Largument, ou disons lexcuse toute trouvée, de la tenue proche du sommet économique permettant de discuter de la situation à Ghaza, semble idoine pour tous les chefs dEtat arabes qui ont décidé
de «déserter» le sommet du Qatar. Ainsi, adoptant largument «égypto-saoudien», le Maroc et la Tunisie ont annoncé leur abstention. La position tunisienne est justifiée par «le souci dune bonne préparation préalable à toute action arabe ou dune position ferme susceptible de contribuer à faire cesser leffusion du sang palestinien». Inattendue est la position du royaume chérifien qui, après avoir donné son accord pour participer au sommet du Qatar, une annulation sen est suivie, selon la chaîne qatarie Al Jazira.
Le ministre marocain, M. Fassi Fihri, avait pourtant qualifié lintervention militaire israélienne de «crime contre lhumanité» et «condamné vigoureusement» le rejet par Israël de la dernière résolution du Conseil de sécurité de lONU, mais il semble, si cette information vient à se confirmer, que les raisons dEtat sont impénétrables. Des quinze pays arabes, qui avaient donc confirmé leur
participation au sommet arabe extraordinaire de demain à Doha, il nen reste que 14 après la défection du Maroc. Jusquà maintenant,
les quatorze accords de participation donnés par les Emirats, le Qatar, la Mauritanie, lAlgérie, la Syrie, la Libye, le Soudan, le Liban, le Yémen, Djibouti, les Comores, le sultanat dOman et lAutorité palestinienne nouvrent pas droit à la tenue dun sommet arabe extraordinaire.
Divisés, comme à leur coutume, les régimes arabes peinent à sentendre sur une action concertée. Ils se sont contentés jusquici de sadresser au Conseil de sécurité de lONU qui a adopté une résolution, ignorée jusquici par Israël. Ces régimes, dont une bonne partie est honnie par la rue arabe en ébullition, toute honte bue, continuent de justifier leur position. Pourtant, la «gifle» dHugo Chavez, le président vénézuélien qui a expulsé, manu militari, lambassadeur dIsraël de Caracas, ou encore celles de la Mauritanie et de la Bolivie qui ont rappelé leurs ambassadeurs en Israël, devraient leur suffire non seulement pour continuer à se confiner dans leur silence mais pour se taire à jamais.
La tenue dun sommet arabe sur la guerre à Ghaza, demain à Doha, reste incertaine, le quorum nayant pas encore été atteint, a affirmé hier au Caire le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa.
«Jusquà présent, le quorum na pas été atteint, le compte sarrête à 14 membres», a dit M. Moussa, alors quil en faut 15 pour atteindre le quorum des 2/3 nécessaires pour cette rencontre extraordinaire à laquelle a appelé le Qatar. Les régimes arabes qui affirment, tous et sans exception, dans leurs discours un soutien indéfectible aux Palestiniens, semblent être, pour certains, démasqués puisquils ne peuvent joindre lacte à la parole, pour dautres, qui hésitent encore à confirmer leur participation, mis face à leurs responsabilités. LEgypte et lArabie saoudite, qui estiment que le Hamas a provoqué lintervention israélienne, ont été les premiers à afficher leur refus de participer à une telle réunion. Considérant «inappropriée» la tenue de ce sommet, lArabie saoudite et lEgypte ont déclaré être favorables à lidée de discuter de la guerre de Ghaza lors du sommet économique arabe prévu au Koweït le 19 janvier prochain. Tout en repoussant la rencontre des chefs dEtat arabes dune semaine -durant laquelle des dizaines dautres victimes de larmée israélienne viendront allonger la macabre liste de lholocauste perpétré à Ghaza-, le roi Abdallah dArabie saoudite et le président égyptien Hosni Moubarak soutiennent «la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et à mettre en uvre complètement linitiative lancée par le président Moubarak». Largument, ou disons lexcuse toute trouvée, de la tenue proche du sommet économique permettant de discuter de la situation à Ghaza, semble idoine pour tous les chefs dEtat arabes qui ont décidé
de «déserter» le sommet du Qatar. Ainsi, adoptant largument «égypto-saoudien», le Maroc et la Tunisie ont annoncé leur abstention. La position tunisienne est justifiée par «le souci dune bonne préparation préalable à toute action arabe ou dune position ferme susceptible de contribuer à faire cesser leffusion du sang palestinien». Inattendue est la position du royaume chérifien qui, après avoir donné son accord pour participer au sommet du Qatar, une annulation sen est suivie, selon la chaîne qatarie Al Jazira.
Le ministre marocain, M. Fassi Fihri, avait pourtant qualifié lintervention militaire israélienne de «crime contre lhumanité» et «condamné vigoureusement» le rejet par Israël de la dernière résolution du Conseil de sécurité de lONU, mais il semble, si cette information vient à se confirmer, que les raisons dEtat sont impénétrables. Des quinze pays arabes, qui avaient donc confirmé leur
participation au sommet arabe extraordinaire de demain à Doha, il nen reste que 14 après la défection du Maroc. Jusquà maintenant,
les quatorze accords de participation donnés par les Emirats, le Qatar, la Mauritanie, lAlgérie, la Syrie, la Libye, le Soudan, le Liban, le Yémen, Djibouti, les Comores, le sultanat dOman et lAutorité palestinienne nouvrent pas droit à la tenue dun sommet arabe extraordinaire.
Divisés, comme à leur coutume, les régimes arabes peinent à sentendre sur une action concertée. Ils se sont contentés jusquici de sadresser au Conseil de sécurité de lONU qui a adopté une résolution, ignorée jusquici par Israël. Ces régimes, dont une bonne partie est honnie par la rue arabe en ébullition, toute honte bue, continuent de justifier leur position. Pourtant, la «gifle» dHugo Chavez, le président vénézuélien qui a expulsé, manu militari, lambassadeur dIsraël de Caracas, ou encore celles de la Mauritanie et de la Bolivie qui ont rappelé leurs ambassadeurs en Israël, devraient leur suffire non seulement pour continuer à se confiner dans leur silence mais pour se taire à jamais.