L'application runkeeper accusée d'espionner les coureurs

madalena

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Plébiscitée par les coureurs, l'application Runkeeper transmettrait des informations même quand elle est inactive. Le Conseil norvégien des consommateurs dépose une plainte pour non respect de la vie privée.


Runkeeper fait-il entorse à la confidentialité des données personnelles? C'est ce qu'avance le Conseil norvégien des consommateurs (NCC), qui a porté plainte contre la société FitnessKeeper, détentrice de l'application de running, auprès de l'autorité norvégienne en charge de la protection des données. Selon la NCC, Runkeeper, qui permet à ses 45 millions d'utilisateurs de mesurer leurs performances lors d'une activité sportive, enfreint les lois européennes en matière de protection de la vie privée.

Dans un rapport publié le 10 mai, le NCC reproche à Runkeeper de géolocaliser ses utilisateurs en dehors des sessions de sport. L'application a ainsi transmis des données une dizaine de fois au cours des 48 heures qu'a duré leur test, alors même qu'elle n'était pas allumée. De plus, les informations seraient conservées sans limite de temps pour être ensuite vendues à des annonceurs aux États-Unis. Ces données ne seraient pas détruites en cas de clôture de compte.

Tinder et Happn également épinglés
Pour découvrir le pot aux roses, le NCC a mené une étude sur 20 applications populaires. «Nous prenons très au sérieux notre obligation de respecter les lois sur la protection des données, a réagi Jason Jacobs, le président de la société FitnessKeeper, au site ArsTechnica. Nous sommes en train d'examiner les problématiques soulevées dans la plainte et nous allons coopérer avec les autorités norvégiennes.»

Sanctionner Runkeeper s'avérera difficile pour les autorités norvégiennes. Domiciliée aux États-Unis et ne disposant pas de filiale en Europe, l'entreprise échappe en effet à la législation européenne. Le même problème se pose pour Tinder, qui a son siège à Los Angeles. Mise à l'index en mars par le NCC, l'application de rencontres est accusée de faire un usage abusif des données de ses utilisateurs.

Happn, application de rencontres française concurrente de Tinder, est également dans le viseur du NCC. Une étude de ce dernier indique que les informations personnelles de ses utilisateurs sont transférées vers des entreprises tierces aux États-Unis.

Ce qui a conduit l'association UFC-Que choisir à demander, en février, l'ouverture d'une enquête à la Commission nationale de l'informatique et des libertés. Happn avait déjà manqué à ses obligations de protéger les données personnelles. En mars 2015, comme le révélait Le Figaro, une faille permettait de connaître la position exacte des utilisateurs, alors que l'application est censée indiquer une zone géographique approximative.

http://www.lefigaro.fr/secteur/high...unkeeper-accusee-d-espionner-les-coureurs.php
 

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