L'armée américaine développe un spray nasal "anti-suicide"

Il y a désormais plus de combattants américains qui meurent en se donnant la mort que tués par des talibans.




Ce projet, rapporté par The Daily, peut sembler farfelu, mais l'étude est tout ce qu'il y a de plus sérieux : l'armée américaine a octroyé 3 millions de dollars au docteur Michael Kubek (spécialiste en neurobiologie) et à son équipe de l'école de médecine de l'université d'Indiana pour étudier l'hormone thyréotrope et mettre au point un produit capable de répondre en urgence aux idées suicidaires.

L'absorption d'un supplément de cette hormone thyréotrope (ou TRH en anglais), déjà naturellement produite par le cerveau, permettrait de chasser les envies de suicide grâce à un effet antidépresseur très rapide. Jusque-là, les scientifiques se heurtaient au problème du mode d'administration. Le seul moyen connu et efficace pour amener la substance au cerveau était l'injection lombaire, peu adaptée à un usage individuel d'urgence. Grâce à un procédé utilisant des nanoparticules, l'équipe du docteur Kubek pourrait mettre au point une utilisation plus simple et efficace de l'hormone, en spray nasal.
Plus de suicides que de morts au combat

Cette étude commandée par l'armée américaine répond directement à l'explosion du nombre de suicides dans les troupes. Sur le seul mois de juillet 2012, 38 soldats se sont ôté la vie, un record. Les autorités militaires comptent déjà 116 cas avérés ou suspectés pour le premier semestre 2012, soit plus que sur l'ensemble des années 2006 ou 2007. Il y a désormais plus de combattants américains qui se donnent la mort que tués par des talibans.

Avant de donner ces chiffres consternants, le vice-chef d'état-major de l'armée américaine avait ainsi récemment déclaré : "Le suicide est le pire ennemi que j'ai dû affronter durant mes 37 ans dans l'armée", alors que le Pentagone consacre déjà 2 milliards de dollars chaque année pour la santé mentale de ses troupes.


Usage civil

Comme souvent, la technologie développée pour un usage militaire pourrait se retrouver un jour dans les mains des civils. "Ce n'est pas du tout une solution conçue uniquement pour les soldats", explique le docteur Kubek. "Si ça marche, on a potentiellement une toute nouvelle forme de pharmacologie", ajoute-t-il. On peut imaginer, par exemple, l'usage d'un tel produit en milieu carcéral.

Cela pose tout de même la question de l'approche par les symptômes, et non par les causes : plutôt que de s'attaquer aux causes profondes, comme les conditions de vie et d'accompagnement, on cherche ici uniquement à éviter le passage à l'acte.

Le docteur explique également que pour le grand public ce produit pourrait se montrer utile lors de la phase de début de traitement par antidépresseurs "classiques", qui mettent plusieurs semaines à être pleinement efficaces. L'enjeu est de taille lorsqu'on considère que, en France, le suicide est un phénomène de masse : pour les 25-34 ans, il constitue la première cause de mortalité pour les hommes et la deuxième pour les femmes, derrière les tumeurs (chiffres Insee 2008). Mais tout va bien, dans le Meilleur des mondes*.

* Le concept de spray "anti-suicide" n'est pas sans rappeler le flacon de "soma" que tous les protagonistes du roman d'Aldous Huxley portent sur eux pour mieux "supporter les ennuis".

Le point
 

R.Chakib

Artist
Pourquoi ne pas dire à ces soldats de rentrer carement chez eux pour éviter ces suicides collectifs là ou la guerre ne leur sert à rien que pr tester les stratégie et les armes de leur foutues généraux et gaspiller de l'argent :rolleyes:
 
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