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[QUOTE="3roubi, post: 17200981, member: 351269"] [FONT=times new roman][COLOR=#000000]Sur la table circulaire du marqueteur, comme dans la voûte intérieur d’une coupôle peinte par un [I]Barchliya[/I], tous les dessins sont organisés autour d’un noyau central et se basent essentiellement sur le principe de la symétrie. Une [I]khotta[/I] (dessin géométrique) , rayonne à partir du centre et se caractérise par le nombre de rayons dits [I]Isftown[/I] dans le jargon de la corporation des marquéteurs d’Essaouira, et l’espace entre deux rayons est dit [I]Kandil[/I] (lanterne). On peut définir la [I]Khotta[/I] – peinte par mon arrière grand père le [I]Brachliya,[/I] puis incrustée par mon père le doyen des marquéteurs – comme étant un cercle formé de deux ou plusieurs carrés en rotation autour d’un même centre, dont chaque angle est traversé par deux rayons parallèles. Nous avons au total quatorze [I]Khotta[/I] possible de la plus simple (l’hexagonale) à la plus complexe ( la [I]Stinia)[/I] qui donne son nom au château du Glaoui à Marrakech. On retrouve là tous les chiffres magique rencontrés chez les Regraga : les quatre point cardinaux du carré magique, la forme circulaire du cycle temporel, comme me le disait souvent mon père :[/COLOR] [I][COLOR=#000000]Le temps tourne pour ceux qui obéissent comme pour ceux qui se révoltent[/COLOR] [COLOR=#000000]A lui, seuls les ignorants se fient,[/COLOR] [COLOR=#000000]Combien de peuples y ont vécu dans le bonheur et l’insouciance[/COLOR] [COLOR=#000000]Et un jour, il les a sabré sans poignard ![/COLOR] [COLOR=#000000][ATTACH type="full"]282852[/ATTACH] [/COLOR][/I][COLOR=#000000][I]Maâlam Tahar Mana avec médaille de mérite de l'artisan[/I] C’était un véritable rite d’initiation que le passage du statut de compagnon à celui de maître. A cette occasion se réunissait un conseil : l’[I]Amine[/I] avec ses deux conseillers, le compagnon candidat et son ex-maître. On ne se cotentait pas des jugements qu’émettait ce dernier à l’égard de son disciple, on procédait à un examen municieux des ouvrages fabriqués par le candidat. On se renseignait sur sa moralité, le fameux [I]Maâkoul.[/I] Ce n’est que lorsque ces conditions étaient requises que le titre de MAÎTRE, qui confère en même temps le droit d’ouvrir un atelier autonaume, lui fût atribué. On pourrait penser que ce système rigoureux était lié à l’intérêt qu’avait la corporation de limiter les candidatures possibles. Il était plutôt choisi pour une grande part par la qualité des ouvrages qui se faisaient naguère. La conception mentale est toujours plus rapide que la maîtrise gestuelle et le maître est justement celui qui est parvenu à transmettre de l’intelligence à ses gestes. L’apprentissage avec ses rites d’initiation qui ponctuaient le passage du statut d’apprenti à celui de compagnon et, enfin, de maître, visait cette pleinitude du geste où la main devient « pensée ». Le premier maître de mon père fut Abdelkader El Eulj, un originaire d’Andalousie : il aurait sauvegardé la clé de la maison de ses ancêtres de Cordoue. Celle-ci était transmise de génération en génération dans l’improbable espoir de retrouver un jour le paradis perdu de l’Andalousie musulmane ! Et l’on dit que si la progéniture d’Abdelkader El Eulj, était mulâtre, c’est parce que lui, l’Andalou au blanc immaculé, s’était marié avec une esclave du fait que sa femme blanche était stérile. Abdessalam, le tuteur de mon père disait à son maître en marquetterie :[/COLOR][/FONT] [I][FONT=times new roman][COLOR=#000000]- [I]Vous avez droit de vie et de mort sur ce garçon : si vous le tuez, nous sommes là pour fournir le linceul[/I] ![/COLOR][/FONT][/I] [FONT=times new roman][COLOR=#000000]Un jour qu’il était aller chercher de l’eau à la fontaine publique pour son maître, celui-ci lui fracassa la cruche remplie d’eau sur la tête pour cause de retard. Après cet incident, mon père a dû rejoindre un autre maître du nom de Hâjj Mad, enterré à la zaouïa de Moulay Abdelkader Jilali, où avait eu lieu la cérémonie funéraire au quarantième jour du décès de mon père, et où le fils d’Allam -le [I]nachâr ([/I]scieur de madriers à la coopérative des marqueteurs)- avait distribué en guise d’hommage à l’assistance, la fiche artisanale de mon père. [ATTACH type="full"]282853[/ATTACH] [/COLOR][/FONT][COLOR=#000000][B]L'allée des marqueteurs[/B] [ATTACH type="full"]282854[/ATTACH] [B][COLOR=#000000][B][FONT=times new roman]L'atelier de mon père: le numéro 11 de l'allée des marqueteurs[/FONT][/B][/COLOR][/B][/COLOR] [/QUOTE]
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