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[QUOTE="3roubi, post: 17200986, member: 351269"] [FONT=times new roman][COLOR=#000000]Hâjj Mad était à la fois marqueteur et marchand d’esclaves : sur les terrasses de la ville, on enduisait au henné le corps d’ébène des jeunes esclaves, pour les rendre « luisants » et « attrayants », afin de les vendre à un prix avantageux dans l’actuel marché aux grains (Rahba). Un jour Hâjj Mad voulu ausculter la dentition de l’un d’entre eux, et sans crier gare, celui-ci lui mordit la main jusqu’à l’os ! Maâlam Mahmoud Akherraz, le sacrificateur des Gnaoua qui vient de disparaître presque centenaire me confirmait ces faits : « Un jour, je devais avoir entre huit et dix ans, je vis un esclave mordre le doigt d’un marchand qui l’avait introduit dans sa bouche pour examiner sa denture.Cela se passait vers 1920. Mon oncle maternel fut acheté au prix de soixante rials, à l’époque du caïd khobbane. Toutes les familles aisées de la ville avaient des servantes noires, les [I]khdem[/I], et des esclaves mâles, les [I]abid[/I]. Dans ma jeunesse, les Noirs autour de moi parlaient un dialecte africain que je ne comprenais pas. D’ailleurs, je ne comprends pas non plus certaines paroles des chants gnaoua. » [FONT=times new roman][COLOR=#000000]Mon père accompagnait son maître Hâjj Mad aux veillées religieuses, en tenant d’une main l’ampleur de son burnous et de l’autre une lampe à huile d’olive, pour éclairer les sombres et tortueuses ruelles d’Essaouira d’alors. Il l’escorta ainsi à un mariage qui se tenait au Riad du négociant Hâjj Fayri ; où des musiciennes femmes étaient accompagnées d’un luthiste aveugle : Le musicien devait être toujours aveugle pour ne pas être ébloui par le charme satanique des femmes ! C’était au temps, où à la veille de la fête du sacrifice, les enfants chantaient encore la fameuse comptine dénommée [I]Qûbaâ[/I] ( la pie ), qui fait partie de ce que Halbwachs appelait « les cadres sociaux de la mémoire » :[/COLOR][/FONT][/COLOR][/FONT] [COLOR=green][FONT=times new roman]Pie, ahah ! Carrelée, ahah ! Viande fraîche, ahah ! Et n’égorge, ahah ! Et ne dépèce, ahah ! Jusqu’à ce que vienne, ahah ! Moulay Ali, le doré ! Il a bu une sangsue, Aussi grande que l’astre ! Pour guérir ? Ahah ! Sueur d’ensens, ahah ! Où est l’ensens ? Chez l’herboriste ! Où est l’herboriste ? Dans la cithar ! Patronne de la maison Par-dessus l’olivier ! Cette maison est la maison de Dieu ! Et les disciples, esclaves d’Allah ! Donne moi quelque chose, Si non, je pars, En rampant, Comme le serpent Providentielle ! Haw ! Haw ! Sur l’olivier! Haw! Haw! Cette maison est la maison de Dieu ! Libérez-nous ! Providencielle ! Haw ! Haw ![/FONT][/COLOR] [/QUOTE]
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