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[QUOTE="3roubi, post: 17201001, member: 351269"] [COLOR=#000000][FONT=times new roman]J'ai déjà raconté cette anecdote concernant Ben Miloud et Georges Lapassade qui enquêtait alors sur le poète du Malhune d'Essaouira, Mohamed Ben Sghir: Un jour, au tout début des années 1980, le proviseur du lycée m'invita à une réunion prévue vers 16 heures à la Chambre du commerce, entre Georges Lapassade, et les connaisseurs du [I]Malhoun[/I] de la ville. La réunion était provoquée par Georges qui enquêtait alors sur Ben Sghir, le chantre du [I]malhoun[/I] souiri. A l'origine de cette enquête, un article où Hachmaoui et Lakhdar, résumaient la qasida de [I]Lafjar[/I] (l'aube) de Ben Sghir sans donner le texte. Après cette réunion à la chambre du commerce, Georges m'embarqua dans l'enquête sur les traditions musicales d'Essaouira et de la région qu'il menait à l'issue du festival d'Essaouira (1981). Une fois à Paris il me faxa ce qui suit à propos de l'article controversé sur le [I]malhoun[/I] :[/FONT][/COLOR] [COLOR=#000000][FONT=times new roman]« Ce qui choquait mon esprit de cartésien, y écrivait-il, c'est que nous avons découvert que le cahier d'un certain Saddiki (grand'père du prof. d'histoire du même nom) qu'il avait exposé au Musée et « commenté » était daté en réalité de 1920, et non de 1870 comme ils prétendaient, tirant argument de cela et du contenu du cahier, pour inventer une sorte de pléiade poétique souirie qui aurait eu pour mécène vers 1870, à Essaouira, Moulay Abderrahman ! C'est cela que je contestais beaucoup plus que l'origine souirie de B.Sghir. En effet, ce cahier contenait des qasida diverses, recueillies (peut-être) par le grand'père Saddiki au cours de ses voyages à Marrakech qui du coup devenait souiri ! Etant donné l'impossibilité d'avancer à Essaouira, j'ai fini par me décider d'aller consulter à Marrakech Maître Chlyeh, animateur d'une sorte d'Académie du [I]malhoun.[/I] Il m'a fort bien reçu, bien informé et je crois (sans en être sûr) que la version de [I]Lafjar[/I] que j'ai ensuite diffusé à Essaouira venait de lui » Toute la démarche de l'enquête ethnographique de Georges Lapassade réside dans ce texte : alors qu'il demandait des informations sur Ben Sghir, au bazariste Ben Miloud, celui-ci était assis sur un vieux coffre qui contenait plein de qasida, dont celles de Ben Sghir ! C'est pour contourner cette rétention d'informations, ces réticences locales qu'il se voyait obligé de se rendre à Marrakech pour obtenir la fameuse qasida de [I]Lafjar[/I] (l'aube) ! L'enquête pourrait durer des années, chaque été il revenait à la charge avec son obsession de chercheur et son doute cartésien pour reposer encore et toujours l'énigme Ben Sghir. [ATTACH type="full"]282861[/ATTACH] [COLOR=#000000][FONT=times new roman]Ben Miloud dont le bazar se trouve au coeur de la Kasbah, réside à la fameuse impasse de Derb Adouar, qu'évoquait le "Rzoun", le chant de la ville et où habitait l'artiste peintre Regraguia BENHILA et le luthiste "Tik-Tik" qui a été parmi les figurant du tournage d'Othello par Orson Welles en 1949. Au début des années cinquante, le souvenir était encore vivace du tournage d'Othello par Orson Welles à Mogador. Le soir on le voyait souvent méditer sur la grande place du syndicat d'initiative. Dans le film, on reconnaît surtout « [I]Tik-Tik[/I] » avec son luth au pied des remparts de la Scala de la mer. « [I]Tik-Tik[/I] » est mort récemment en ivrogne à la vieille impasse d'Adouar qu'évoque en ces termes le rzoun, vieux chant de la ville :[/FONT][/COLOR] [COLOR=#000000][FONT=times new roman][COLOR=red][I]Ô toi qui s'en vas vers Adouar[/I][/COLOR][/FONT][/COLOR] [COLOR=#000000][FONT=times new roman][I][COLOR=red]Emporte avec toi le Nouar[/COLOR][/I][/FONT][/COLOR] [COLOR=#000000][FONT=times new roman]La rime est un jeu de mot entre « [I]Adouar[/I] » (le nom de la sombre impasse supposée cacher les belles filles de la ville) et le « [I]Nouar[/I] » (le bouquet de géranium et de basilic). Mon père me racontait qu'un jour Orson Welles se présenta à son atelier alors qu'il était en train de terminer une magnifique table en bois d'arar, décoré de dessins géométriques complexes et de rinceaux d'inspiration andalouse. Quand mon père dit à Orson Welles le prix de la table en question, le cinéaste américain en fut offusqué : - [I]À ce prix-là, lui dit-il, je briserais cette table sur ma tête plutôt que de la vendre[/I] ![/FONT][/COLOR][/FONT][/COLOR] [/QUOTE]
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