Iwisntmazirt
Le Maroc est amazigh
Objet : Lenseignement de la langue amazighe : Défense et préservation des acquis et des droits des marocains
Monsieur/Madame
Nous avons appris, par le biais des associations et organisations de la société civile et à travers la presse, que, dans le cadre de la réforme de lenseignement, le Conseil Supérieur de lEnseignement (CSE) prépare une refonte des méthodes denseignement des langues au Maroc, et ce dans le but daméliorer lapprentissage de ces langues chez les apprenants marocains.
Une telle initiative ne peut être que louable dans la mesure où nous uvrons ensemble pour le développement de notre pays, la promotion de notre école et la mise en valeur des compétences de nos enfants. Néanmoins, nous avons été interloqués et indignés de savoir que le traitement réservé aux langues en présence à lécole de notre pays est loin de se faire de manière égale, juste et équitable. Le renforcement de la langue arabe et des langues étrangères a pour contrepartie laffaiblissement et la marginalisation de la langue amazighe, langue millénaire, langue maternelle de millions de marocains et pilier incontournable de lidentité, de la culture et de la civilisation marocaines.
Depuis de nombreuses décennies, la place et la promotion de la langue arabe nont cessé dalimenter les discours politiques combien trompeurs- de certaines organisations politiques et syndicales et des instances partisanes des gouvernements successifs, discours que la réalité des faits et des pratiques contredisent et démentent.
Loin de nous toute attitude chauvine vis-à-vis de telle ou telle langue ! Les langues sont dabord des outils de communication, de savoirs, de connaissances, de production, porteurs de valeurs culturelles et symboliques. Mais linstrumentalisation idéologique et labsence dune politique linguistique claire créent des confusions, des marécages où risquent de sembourber et de se noyer la paix sociale, la bonne cohabitation, la gestion rationnelle et la pérennité de nos valeurs ancestrales.
Lenseignement de la langue amazighe est lun des acquis de notre société. Son élargissement, horizontal comme au niveau vertical, constitue une bonne avancée, une réalisation qui honore notre pays qui réconcilie chaque enfant, chaque citoyen avec sa langue, sa culture et son identité. Par quel revirement voudrait-on aujourdhui remettre en cause et jeter le discrédit sur lenseignement de lamazighe, comme si cétait le seule et lunique facteur déchec présumé de lapprentissage des langues chez les enfants de notre pays ? Comment voudrait-on nous convaincre et convaincre les marocains que cest en reculant et en annulant les avancées acquises (enseignement, facultatif, des dialectes, pour les amazighophones seulement et en graphie arabe) quon pourrait progresser et faire progresser le dossier de lenseignement des langues au Maroc ? Comment expliquez-vous que certains établissements scolaires, publics et privés, se sont empressés de demander aux enseignants de ne pas comptabiliser la note de la langue amazighe et même de supprimer carrément cette matière des bulletins scolaires ? Comment voudrait-on nous priver de nos droits les plus fondamentaux qui sont garantis par les chartes, déclarations et traités internationaux relatifs aux droits
humains, aux droits linguistiques et culturels, aux droits des peuples autochtones? Comment voudrait-on faire fi et table rase des dahirs et discours officiels qui ont instamment souligné et reconnu la langue et la culture amazighes, la nécessité de préserver lidentité amazighe des marocains, voie inévitable pour une société démocratique, juste et moderne ?
Cest vouloir bafouer un droit fondamental et inaliénable, que de tenter dinterdire à des citoyens dapprendre une des langues de leur pays et en contrepartie leur imposer une autre ou dautres langues, quils ne parlent dailleurs pas ! quelle logique ! Cela augure de discriminations, de léclatement du tissu social et menace la stabilité et la paix au sein de notre nation. Lamazighe est la langue de tous les marocains, comme lamazighité est question qui concerne tous les marocains.
Sachez donc que, en tant quassociation de la société civile marocaine, nous joignons notre voix aux autres organisations, amazighes, de la société civile et politique, pour exprimer notre fort et inaliénable attachement aux principes acquis de lenseignement de lamazighe à lécole de notre pays, qui ont fait dailleurs lobjet dun accord et question commune des institutions officielles de tutelles. Nous exprimons également notre disposition à défendre les droits des citoyens marocains, sans distinction ni discrimination, à lapprentissage obligatoire de la langue amazighe, standardisée et unifiée, dans tous le royaume et graphie tifinagh.
Dans lattente de voir vos dispositions, mesures et actions en faveur de la consolidation de lenseignement de lamazighe, nous vous assurons, Monsieur, de nos salutations distinguées.
Monsieur/Madame
Nous avons appris, par le biais des associations et organisations de la société civile et à travers la presse, que, dans le cadre de la réforme de lenseignement, le Conseil Supérieur de lEnseignement (CSE) prépare une refonte des méthodes denseignement des langues au Maroc, et ce dans le but daméliorer lapprentissage de ces langues chez les apprenants marocains.
Une telle initiative ne peut être que louable dans la mesure où nous uvrons ensemble pour le développement de notre pays, la promotion de notre école et la mise en valeur des compétences de nos enfants. Néanmoins, nous avons été interloqués et indignés de savoir que le traitement réservé aux langues en présence à lécole de notre pays est loin de se faire de manière égale, juste et équitable. Le renforcement de la langue arabe et des langues étrangères a pour contrepartie laffaiblissement et la marginalisation de la langue amazighe, langue millénaire, langue maternelle de millions de marocains et pilier incontournable de lidentité, de la culture et de la civilisation marocaines.
Depuis de nombreuses décennies, la place et la promotion de la langue arabe nont cessé dalimenter les discours politiques combien trompeurs- de certaines organisations politiques et syndicales et des instances partisanes des gouvernements successifs, discours que la réalité des faits et des pratiques contredisent et démentent.
Loin de nous toute attitude chauvine vis-à-vis de telle ou telle langue ! Les langues sont dabord des outils de communication, de savoirs, de connaissances, de production, porteurs de valeurs culturelles et symboliques. Mais linstrumentalisation idéologique et labsence dune politique linguistique claire créent des confusions, des marécages où risquent de sembourber et de se noyer la paix sociale, la bonne cohabitation, la gestion rationnelle et la pérennité de nos valeurs ancestrales.
Lenseignement de la langue amazighe est lun des acquis de notre société. Son élargissement, horizontal comme au niveau vertical, constitue une bonne avancée, une réalisation qui honore notre pays qui réconcilie chaque enfant, chaque citoyen avec sa langue, sa culture et son identité. Par quel revirement voudrait-on aujourdhui remettre en cause et jeter le discrédit sur lenseignement de lamazighe, comme si cétait le seule et lunique facteur déchec présumé de lapprentissage des langues chez les enfants de notre pays ? Comment voudrait-on nous convaincre et convaincre les marocains que cest en reculant et en annulant les avancées acquises (enseignement, facultatif, des dialectes, pour les amazighophones seulement et en graphie arabe) quon pourrait progresser et faire progresser le dossier de lenseignement des langues au Maroc ? Comment expliquez-vous que certains établissements scolaires, publics et privés, se sont empressés de demander aux enseignants de ne pas comptabiliser la note de la langue amazighe et même de supprimer carrément cette matière des bulletins scolaires ? Comment voudrait-on nous priver de nos droits les plus fondamentaux qui sont garantis par les chartes, déclarations et traités internationaux relatifs aux droits
humains, aux droits linguistiques et culturels, aux droits des peuples autochtones? Comment voudrait-on faire fi et table rase des dahirs et discours officiels qui ont instamment souligné et reconnu la langue et la culture amazighes, la nécessité de préserver lidentité amazighe des marocains, voie inévitable pour une société démocratique, juste et moderne ?
Cest vouloir bafouer un droit fondamental et inaliénable, que de tenter dinterdire à des citoyens dapprendre une des langues de leur pays et en contrepartie leur imposer une autre ou dautres langues, quils ne parlent dailleurs pas ! quelle logique ! Cela augure de discriminations, de léclatement du tissu social et menace la stabilité et la paix au sein de notre nation. Lamazighe est la langue de tous les marocains, comme lamazighité est question qui concerne tous les marocains.
Sachez donc que, en tant quassociation de la société civile marocaine, nous joignons notre voix aux autres organisations, amazighes, de la société civile et politique, pour exprimer notre fort et inaliénable attachement aux principes acquis de lenseignement de lamazighe à lécole de notre pays, qui ont fait dailleurs lobjet dun accord et question commune des institutions officielles de tutelles. Nous exprimons également notre disposition à défendre les droits des citoyens marocains, sans distinction ni discrimination, à lapprentissage obligatoire de la langue amazighe, standardisée et unifiée, dans tous le royaume et graphie tifinagh.
Dans lattente de voir vos dispositions, mesures et actions en faveur de la consolidation de lenseignement de lamazighe, nous vous assurons, Monsieur, de nos salutations distinguées.