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Le Beurisme : fléau de la communauté maghrébine
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[QUOTE="Dauko, post: 10744329, member: 198681"] La plupart s'étant mariés dans le pays d'accueil, et ayant eu des enfants dans ce même territoire. Leur espoir de continuer leur vie au Maghreb s'efface, et laisse petit à petit place à une implantation en Europe. Comment ces populations déracinées vivent-elles leur vie au sein d'un pays d'une différente culture que leurs parents*? Comment ces Maghrébins qui ont immigré s'intégrent dans ces pays d'accueil*? Le terme «*beurisme*» que j'emploierai signifiera le comportement de maghrébins, ou personnes d'origine maghrébine, se revendiquant en tant que telles, vendant leur culture, ou leur religion, ou encore reniant celles-ci. Leurs adeptes seront appelés «*beurs*» (masculin) et «*beurettes*» (féminin). Je reviendrais plus tard sur le pourquoi de ces dénominations. Jeunes, ces enfants se retrouvent brassés dès l'école maternelle. Issus de parents pour la majorité analphabètes, ces enfants découvrent un tout autre univers, l'école de la République, le premier instrument d'assimilation à la société française où la culture dominante y est enseignée. Avais-je à peine 6 ans, en classe de grande section. Ma professeure me posa une question*: «*De quelle origine es-tu*?*», «*Je suis Marocain*», lui répondis-je, elle me répliqua «*Ah ça a un avantage, tu pourras être raciste des deux côtés*». Me voilà entré dans l'ambiance de la République. Encore innocents, nous jouions tous ensemble, toutes origines confondues. Mais plus les années passaient, plus les tensions apparaissaient, et ce dès l'école primaire. Mes amis maghrébins les plus proches, à peine âgés de 10 ans, prenaient de mauvaises directions, rejetant fortement le système. N'exprimant pas leurs mêmes sentiments, je ne comprenais pas leurs positions, peut-être étais-je encore utopiste à l'époque, en croyant que tout va bien dans le meilleur des mondes*? Non seulement, nous n'étions pas forcément la bienvenue, mais notre communauté, en elle-même, n'était pas exempt de tout reproche. Oui, notre communauté n'est pas exempt de tout reproche. «*Les Arabes se sont mis d'accord pour ne jamais être d'accord*», citation, certes dramatique et peut-être abusée, mais qui en dit long sur notre situation, ou du moins notre impression. Ne sommes-nous finalement pas les seuls responsables de notre situation actuelle*? Comme l'introduit la citation. La désunion est très présente dans nos murs. Peut-être est-elle issue de la colonisation, mais force est de constater celle-ci. Revenons sur cette notion de colonisation, qui explique en partie mon utilisation du terme de beurisme. En effet, beurs et beurettes n'étaient auparavant pas des termes péjoratifs, nos grands-frères l'utilisaient pour se qualifier. Cependant, entre temps, les industries pornographiques mais également les européens en quête d'assouvir leurs fantasmes coloniaux sur des maghrébin(e)s se sont emparés de ce terme pour les utiliser afin de qualifier les acteurs maghrébin(e)s, et/ou leurs proies d'origine maghrébine. Ainsi, cette utilisation de ce terme me paraît subtile et le parallèle me semble légitime entre ces personnes et ces maghrébins actuels vendant leur âme. [/QUOTE]
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