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Le CRIF, un lobby au coeur de la République
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[QUOTE="najar, post: 8053886, member: 24756"] La montée en puissance du CRIF Le CRIF joue un rôle relativement modeste jusque dans les années 80, se contentant de défendre les intérêts de la communauté, la scène étant occupée par la LICRA qui elle, au nom de l’antiracisme, entend favoriser l’immigration musulmane massive. C’est l’arrivée en France d’un brillant activiste israélien, Avraham Primor, chargé par l’Etat d’Israël de redynamiser et politiser une communauté juive jugée trop timorée, qui va changer la donne. Araham Primor a pour mission de « réorganiser la communauté juive de France afin qu’elle occupe la place politique que lui confère son importance ». Voilà qui a le mérite de la clarté. L’objectif est de créer un « lobby juif » tel qu’il existe aux États-Unis. Cela suscite la fureur du baron Guy de Rotschild, dirigeant historique de la communauté qui se voit contesté par une nouvelle génération d’activistes, tel Henri Hajdenberg, fondateur du Renouveau Juif qui sera élu président du CRIF en 1995. En attendant, les insultes pleuvent drues. Le baron Guy, fou de rage, déclare : « Je n’admettrai pas, en tant que responsable auprès du gouvernement français, la création d’un lobby juif par des marginaux soutenus par une racaille ! ». Mais ce sont bien ces « marginaux » qui allaient l’emporter et faire du CRIF l’organisation devant laquelle viennent se justifier la plupart des responsables politiques, économiques, médiatiques et institutionnels de France. L’arrivée de Théo Klein à la présidence de l’officine en 1983 et les années Mitterrand vont donner au CRIF les orientations qui sont encore les siennes aujourd’hui. Le CRIF s’engage dans le soutien sans faille à Israël. Il est vrai que Théo Klein a tout pour rassurer Israël. Il a la nationalité israélienne et a milité dans les rangs du parti socialiste Rafi de Ben Gourion. Son objectif « Que la communauté juive de France se dote d’une politique qui exprime pleinement sa solidarité avec Israël, son peuple… ». C’est Théo Klein qui va « inventer » le dîner annuel du CRIF qui deviendra au fil des années le rendez-vous incontournable de la communauté juive organisée avec la « République ». Les bonnes habitudes sont prises dès le premier dîner, en 1985, qui voit Théo Klein apostropher Laurent Fabius et le réprimander vertement, l’accusant de légitimer le Front national en introduisant la proportionnelle. La lutte contre l’antisémitisme est évidemment en toute première ligne, Roger Cukiermann, qui succède à Henri Hajdenberg à la présidence du CRIF en 2001 souhaitant en faire une grande cause nationale et allant jusqu’à déclarer : « Les Juifs sont les sentinelles de la République et des valeurs de la République. Nous sommes à l’avant-garde. Quand on s’attaque aux juifs, peu de temps après, on s’attaque à la liberté, à la démocratie ». Fermez le ban, et tenez-vous le pour dit… [/QUOTE]
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