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VIB
de Claudine Attias-Donfut et François-Charles Wolff : les enfants d'immigrés sur le chemin de la réussite sociale
LE MONDE DES LIVRES | 26.11.09 |
Les journalistes ne s'intéressent pas aux trains qui arrivent à l'heure. Les politiques non plus : à quelques ministres people près, ils ignorent les enfants d'immigrés qui réussissent. Depuis vingt-cinq ans, la gauche comme la droite préfèrent ressasser la rengaine de "l'échec de l'intégration". Un refrain efficace pour reporter sur les allogènes la responsabilité des échecs sociaux, scolaires et urbains. Et aussi pour évacuer le débat social sur un terrain prétendument "ethnique".
Le livre que publient la sociologue Claudine Attias-Donfut et l'économiste François-Charles Wolff a donc peu de chances d'être pris au sérieux. En établissant que "les enfants d'immigrés sont, dans leur très grande majorité, sur le chemin de la réussite sociale et, par conséquent, de l'intégration", ils vont à l'encontre des lamentations de rigueur qui nourrissent tant la victimisation que la stigmatisation. A la différence des prophètes du choc ethnique, ils dressent ce constat à l'issue d'une rigoureuse enquête.
En 2003, la Caisse nationale d'assurance- vieillesse a fait interroger plus de 6 000 immigrés sur leur situation, celle de leurs parents et celle de leurs enfants. Originale, la démarche a permis de replacer la "deuxième génération" dans le processus migratoire. Sans recourir à des "statistiques ethniques", elle a mis en perspective les mécanismes qui favorisent ou freinent la réussite.
LE MONDE DES LIVRES | 26.11.09 |
Les journalistes ne s'intéressent pas aux trains qui arrivent à l'heure. Les politiques non plus : à quelques ministres people près, ils ignorent les enfants d'immigrés qui réussissent. Depuis vingt-cinq ans, la gauche comme la droite préfèrent ressasser la rengaine de "l'échec de l'intégration". Un refrain efficace pour reporter sur les allogènes la responsabilité des échecs sociaux, scolaires et urbains. Et aussi pour évacuer le débat social sur un terrain prétendument "ethnique".
Le livre que publient la sociologue Claudine Attias-Donfut et l'économiste François-Charles Wolff a donc peu de chances d'être pris au sérieux. En établissant que "les enfants d'immigrés sont, dans leur très grande majorité, sur le chemin de la réussite sociale et, par conséquent, de l'intégration", ils vont à l'encontre des lamentations de rigueur qui nourrissent tant la victimisation que la stigmatisation. A la différence des prophètes du choc ethnique, ils dressent ce constat à l'issue d'une rigoureuse enquête.
En 2003, la Caisse nationale d'assurance- vieillesse a fait interroger plus de 6 000 immigrés sur leur situation, celle de leurs parents et celle de leurs enfants. Originale, la démarche a permis de replacer la "deuxième génération" dans le processus migratoire. Sans recourir à des "statistiques ethniques", elle a mis en perspective les mécanismes qui favorisent ou freinent la réussite.