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[QUOTE="kamomille, post: 2494288, member: 54813"] Pureté garantie Hymens de complaisance Les médecins du Planning familial sont alarmés par la hausse des demandes de certificats de virginité. Faut-il les accorder ? Elles ont bataillé pour l'IVG, crié à l'amour libre, défendu les droits des femmes vent debout.Et embrassé leur cause jusque dans leur métier : elles sont devenues conseillères conjugales ou médecins pour le Mouvement français pour le Planning familial (MFPF). Aujourd'hui, ces militantes ont la gueule de bois. Partout elles entendent les mêmes énoncés : «J'ignore si je suis encore vierge » ; «J'ai fait du sport : je ne sais pas où j'en suis.» Des paroles de jeunes filles soumises aux pressions culturelles d'un autre âge.Ni voilées ni croyantes, seulement issues de familles musulmanes pratiquantes. Si elles recourent au Planning, c'est pour obtenir un certificat de virginité, censé les protéger de tout contrôle intempestif. Celui de leur futur mari, imposé ou choisi. Celui des proches, tantes, belle-mère ou mère. Des inquisiteurs de petite vertu qui ne jurent que par l'hymen et le sang versé le soir des noces. Ce retour à l'icône virginale est un échec pour les féministes, inquiètes dela recrudescence des demandedepuis cinq ans. A Paris, elles se multiplient. A Avignon, le Planningen recense deux par semaine.A Lyon, les militantes ont pensé distribuer des certificats. Pour lesbanaliser. Elles ont renoncé par peur de desservir les filles. « C'est dur, grince Marie-Hélène Habib, infirmière. Mais on ne peut pasles renvoyer.» En parler, c'est aussi les exposer, dit Emmanuelle Piet,docteur du 93 : « Nous sommes leur seul recours. Certaines peuvent essuyer des violences gravissimes, être enfermées, répudiées. Elles peuvent aussi en mourir. » Effraction de l'intimité, menaces : les équipes dénoncent une résurgence du machisme. Ce contrôle social exercé sur la sexualité est plus qu'une déception : une révolte. « Nous avons mésestimé le repli communautaire», tempête Nathalie Marinier, conseillère à Paris. L'attitude des femmes se serait affaissée, comme si pratiques ancestrales et archaïsmes sociaux l'emportaient sur leur capacité d'indignation. Rares sont celles qui s'opposent au diktat familial. Résultat : le Planning est pris en tenaille entre antienne féministe et mission protectrice. Officiellement, il est opposé à ces certificats et soumis à l'interdiction du Conseil de l'Ordre des Médecins. Intenable position. « De quel droit le refuser à une fille dans la détresse? », lance Latifa Drif, conseillère à Montpellier. Si certains médecins estiment qu'une non-vierge doit assumer, beaucoup voient dans ces petits arrangements avecla chasteté les prémices d'une résistance. « Si elles viennent ici, c'est qu'elles ne sont pas si soumises», estimeAnne-Marie Franceschi, conseillère à Paris. Face à cette mâle exigence de corps sanctuarisés, le Planning mise sur les entretiens. Pour émanciper.Et jauger la peur. C'est elle qui gouverne Samira, 16 ans, un refrain aux lèvres : elle est vierge. Et veut faire cesser les pressions de son Roméo. Soucieux de fréquenter une vestale, il a vérifié. « En jouant la contrainte, note Nathalie Marinier. Il lui a mis un doigt dans le vagin.» Son verdict d'expert est tombé : « Ça rentre : t'es plus vierge. » Samira n'est même pas en colère : elle est mortifiée. Pour mettre fin à ces perquisitions génitales, Fatima Lalem, responsable au MFPF, plaide en faveur d'un arsenal juridique interdisant le contrôle. En attendant, le Planning dispense un cours de biologie : « A force de rapports à moitié, note Emmanuelle Piet, les filles ne savent plus si elles sont vierges. » Le préambule, «le premier rapport n'entraîne pas forcément de saignement», est un choc. La leçon suivante, «l'hymen est complaisant, c'est-à-dire souple et fragile», n'arrange rien. Viennent ensuite des « trucs », souvent triviaux, pour abuser l'abuseur. Un bout de foie de veau placé dans le vagin le soir des noces : « Ça saigne pareil.» Une lame pour se couper l'index et tacher le drap. Les Plannings donnent aussi des adresses pour des réfections d'hymen. «Pour se rassurer, lâche Nathalie Marinier, on se rappelle qu'il y apeu les familles catholiques exigeaient la virginité. Même si cela n'allaitpas jusqu'à la honte publique.» Isabelle Curtet-Poulner Le Nouvel Observateur [/QUOTE]
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