Le réacteur epr de finlande abandonné par areva

Débuté en 2005, la mise en service aurait du avoir lieu mi-2009, encore des milliards perdus pour l’état Français, principal actionnaire du groupe…
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Le crash de l’industrie nucléaire française précède celui de l’ensemble de la filière…

Le quotidien économique finlandais Kauppalehti a confirmé (*) ce vendredi 28 février 2014 les informations qui circulaient depuis quelques temps au sujet du chantier du réacteur EPR situé à Olkiluoto (Finlande) : le constructeur du réacteur, le français Areva, vient de mettre un terme aux contrats de travail d’une cinquantaine de contremaîtres, les derniers encore en poste devant suivre la même voie fin mars.


Il s’agit donc d’une véritable bérézina pour Areva qui abandonne le chantier de ce réacteur, commencé en 2005, désormais pratiquement à l’arrêt, et sous peu totalement stoppé. Officieusement, la mise en service de l’EPR serait repoussée à 2018 voire 2020, c’est à dire 15 ans après le début d’un chantier qui devait être bouclé… en 4 ans et demi !

Mais le plus probable désormais est que l’EPR finlandais rejoigne les différents exemples de réacteurs achevés mais jamais mis en service, comme à Lemoniz (Espagne), Zwentendorf (Autriche), Bataan (Philippines) ou Kalkar (Allemagne). Il est même possible qu’il ne soit jamais terminé mais, dans tous les cas, il s’agit d’un désastre pour l’industrie nucléaire française.

Il est d’ailleurs grand temps que l’opinion publique découvre que :

- 54 des 58 réacteurs nucléaires « français » sont en réalité américains (les licences ayant été payées – fort cher – par EDF à Westinghouse au début des années 70

- la nouvelle usine « française » (Georges Besse2) d’enrichissement de l’uranium utilise des centrifugeuses achetées (fort cher à nouveau) par Areva à son concurrent européen Urenco

- les rares réalisations vraiment françaises sont des échecs cuisants (réacteurs graphite-gaz des années 60, Superphénix, EPR)

Il est aussi grand temps que les « élites » françaises cessent de vénérer Mme Lauvergeon, responsable du désastre de l’EPR, mais aussi d’autres opérations aventureuses comme les investissements ruineux et inutiles aux USA ou, bien entendu, l’affaire Uramin dans laquelle la « justice » s’est curieusement dépêchée de ne rien faire malgré les éléments accablants pour « Atomic Anne ».

Il faut aussi noter que EDF ne fait guère mieux puisque le chantier EPR de Flamanville (Manche) connait lui aussi des retards et surcouts gigantesques, d’inquiétantes malfaçons et des défauts plus ou moins couverts par l’Autorité de sûreté. Si ce réacteur est un jour achevé, en 10 ans (ou plus) au lieu de 4 et demi, pour 10 milliards (ou plus) au lieu de 2,8 (le premier prix annoncé par EDF), sa mise en service entrainera de fait la mise en danger extrême de la population française et même européenne.

Entre un parc nucléaire dans un état avancé de délitement, que les investissements insensés prévus par EDF (100 à 200 milliards !) ne pourront réhabiliter, et le projet de construction (irresponsable et de toute façon hors de compétence pour EDF et Areva) de plusieurs EPR, la France va rapidement se retrouver dans une situation inextricable pour n’avoir pas su se lancer dans les alternatives (économies d’énergie, énergies renouvelables).

Il est grand temps de mettre un terme à la dramatique aventure du nucléaire qui a causé les pires catastrophes industrielles (Tchernobyl et Fukushima), qui produit des déchets radioactifs qui vont rester dangereux pendant des millions d’années, qui pille et contamine les pays où est extrait l’uranium (le Niger est ainsi exploité depuis 50 ans pour alimenter à bon compte les réacteurs français).

La part du nucléaire dans l’électricité mondiale est passée de 17% en 2001 à 11% en 2011 (**) et à 9% désormais. Cette chute fulgurante, commencée bien avant le début de la catastrophe de Fukushima, va continuer au fil des innombrables fermetures de vieux réacteurs (un tiers de la flotte mondiale a plus de 30 ans).

L’industrie nucléaire est condamnée, mais elle peut cependant encore causer des drames et catastrophes, raison pour laquelle il faut au plus vite la mettre définitivement à l’arrêt : l’abandon probable de l’EPR finlandais montre clairement la voie à suivre.

J'y pensais mais .

PS: Karim lycéen n'a pas le droit d'entrer dans une centrale c'est trop risqué .
 
Comme d'habitude tu oscilles entre la grosse connerie et l'approximation et de temps en temps des trucs vrais la moindre des recherches sur internet et on s'aperçoit que ce texte est un tissu d'âneries. :)
 
En 2009 ça sentait déjà mauvais .
Areva menace d'arrêter le chantier de l'EPR en Finlande Les Echos n° 20499 du 01 Septembre 2009 • page 21

Areva menace d'arrêter le chantier de l'EPR en Finlande

Le champion français du nucléaire a ajouté des provisions complémentaires de 550 millions d'euros au premier semestre, portant le total des provisions à 2,3 milliards d'euros sur ce contrat. Il durcit le bras de fer avec son client TVO.
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HELSINKI/PARIS (Reuters) - La compagnie d'électricité finlandaise Teollisuuden Voima (TVO) s'est déclarée vendredi dans l'incapacité de fournir un calendrier pour la mise en service du réacteur EPR Olkiluoto 3 dont la réalisation a été confiée au français Areva et à l'Allemand Siemens.

Le quotidien finlandais Kauppalehti rapporte que l'EPR OL3 ne devrait pas commencer à fonctionner avant 2018 - la date initiale de mise en service avait été fixée à 2009 - compte tenu de retards constatés dans les travaux de construction du site.

Areva a publié mercredi une nouvelle perte au titre de 2013, troisième année consécutive dans le rouge, les comptes ayant encore été plombés par des provisions sur ce chantier.

Le directeur du site OL3, Jouni Silvennoinen, a déclaré que TVO attendait toujours qu'Areva et Siemens actualisent leur calendrier alors que les effectifs déployés sur place ont diminué de 400 personnes depuis le début de l'année (les effectifs sur place sont estimés à environ 1.000 collaborateurs).

Les équipes d'Areva en Finlande ont justifié ces réductions de voilure ces derniers jours par le redéploiement des efforts du groupe sur les parties les plus sensibles du chantier.

"Nous pensons que d'autres travaux pourraient avoir lieu en même temps", a fait valoir Jouni Silvennoinen.

Le coût de la construction d'OL3 avait d'abord été chiffré à 3,2 milliards d'euros. Plusieurs experts soulignent que ce montant pourrait doubler.

Dans une allusion à la détérioration des relations entre Areva et son client finlandais, le président du directoire du groupe public français, Luc Oursel, a déclaré mercredi à Reuters que TVO se montrait particulièrement inflexible.

"C'est sans doute un client qui est un peu trop influencé par ses avocats sur la conduite de projets. Il se tient à un cadre contractuel extrêmement strict", a-t-il dit.

Selon lui, le budget et le calendrier de construction des EPR qu'Areva construit à Taishan en Chine sont respectés.

"Les problèmes (que nous rencontrons à OL3, NDLR) sont de plus en des problèmes spécifiquement finlandais", a-t-il ajouté.
Yahoo
21 février 2014
 
Le groupe finlandais d'énergie nucléaire Fennovoima a annoncé lundi qu'il écartait le réacteur EPR du français Areva pour la construction de la troisième centrale nucléaire de Finlande, au profit du projet du japonais Toshiba. En France, les députés écologistes demandent la création d'une commission d'enquête parlementaire.




  • Le groupe finlandais d'énergie nucléaire Fennovoima a annoncé ce lundi qu'il écartait le réacteur EPR du français Areva pour la construction de la troisième centrale nucléaire de Finlande, au profit du projet du japonais Toshiba. "Les négociations directes avec Toshiba vont commencer immédiatement" pour un réacteur EU-ABWR à eau bouillante de 1.600 mégawatts, indique Fennovoima dans un communiqué.

    Fragilisé par le retrait de l'allemand EON en octobre, le consortium finlandais précise néanmoins qu'il reste incertain sur la taille du réacteur qui sera construit et qu'il "commence à réfléchir à la construction d'un réacteur de taille moyenne", de 1000 à 1300 mégawatts. Dans ce cas de figure, Fennovoima étudiera en remplacement les modèles de moyenne puissance de Toshiba mais aussi ceux d'Areva et du russe Rosatom, a précisé le groupe finlandais. Une décision doit être prise fin mars. Areva estime donc rester dans la course. "On va effectivement répondre à l'invitation de Fennovoima pour un réacteur de taille moyenne", a précisé à l'AFP un porte-parole du groupe français, qui cherche à vendre son premier réacteur de taille moyenne, l'Atmea. En parallèle, "on continue de travailler à une offre EPR avec l'accord de Fennovoima", a-t-il indiqué.

    "A l'export, malgré le bradage des prix, l'échec de l'EPR est patent : Etats-Unis, Grande-Bretagne, Emirats, et aujourd'hui Finlande", affirme le vice-président de l'Assemblée. Aussi annonce-t-il que son groupe va déposer prochainement une proposition de résolution demandant la création d'une commission d'enquête relative à la filière EPR "pour faire la lumière sur les errements de la troisième génération de réacteurs nucléaires, les dérives de calendrier, l'explosion du budget et le coût qui sera in fine supporté par les consommateurs et les contribuables français".
    http://www.latribune.fr/entreprises...e-sort-l-epr-d-areva-d-un-appel-d-offres.html
    25/2/2014
 
Un fournisseur d'Areva racheté par un groupe chinois.
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Le métallurgiste Manoir Industries, fournisseur d'Areva, vend les deux tiers de son activité au groupe chinois Yantai Taihai, leader en Chine sur le marché nucléaire civil. Le nouvel ensemble devient le leader mondial des produits de forge et de fonderie pour le nucléaire.
sur le même sujet

  • Le métallurgiste français Manoir Industries va se délester de près des deux-tiers de son activité, en cédant deux de ses divisions au groupe Yantai Taihai, leader en Chine sur le marché nucléaire civil. Manoir Industries, qui emploie 2.700 personnes dans le monde, va céder pour un montant non communiqué les divisions "Petrochem & Nuclear" et "Specialties" qui représentent en tout un chiffre d'affaires de 220 millions d'euros ( soit 64% de son chiffre d'affaires total) à la filiale française de Taihai.

    Cinq sites en France
    Ces deux divisions emploient 1.700 personnes sur huit sites industriels, dont cinq en France. "Le groupe Taihai souhaite investir de manière significative dans chacun des sites français dans le cadre d'un programme d'investissements de 60 millions d'euros de 2013 à 2016", précise le communiqué. Taihai, « partenaire de Manoir Industries depuis plus de quinze ans », prévoit aussi doubler l'effort en recherche et développement et embaucher 30 à 40 collaborateurs en France.

    Le nouveau leader mondial des produits de forge pour le nucléaire
    "Il s'agit d'une cession sans licenciement et sans aucune fermeture de site, le siège social restant en France. Il y a un gros engagement du groupe Taihai", a déclaré à l'AFP Philippe Royer, le président de Manoir Industries. Le nouvel ensemble "va devenir le leader mondial des produits de forge et de fonderie pour le nucléaire civil", a-t-il fait valoir. Manoir produit notamment pour Areva des composants des générateurs de vapeurs qu'EDF est en train de changer sur ses réacteurs nucléaires. Il fabrique également des pièces métalliques pour les marchés de l'aéronautique, de la pétrochimie, du ferroviaire, de l'énergie, des travaux publics et de l'extraction du pétrole.
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    5/11/2012
    la tribune
 
Comme d'habitude tu oscilles entre la grosse connerie et l'approximation et de temps en temps des trucs vrais la moindre des recherches sur internet et on s'aperçoit que ce texte est un tissu d'âneries.
Encore une fois tu restes un ignorant comme d'habitude .
Il n'est pas si farfelu que ça même si le titre est osé . C'est une manière de parler de la personne qui
essaye d'informer sur les coûts et les politiques .
Même si la centrale n'est pas terminée et que les salariés d'areva y sont toujours mais en réduit rien
ne prouve qu'il ne se passera pas quelque chose d'ici là . Le temps est ce qu'il t'appartient ?
Si j'ai mis le sujet j'ai mes raisons .
 
Ne s'agit pas plus exactement de l'ITR -International thermonuclear experimental reactor - ce mode de production d'électricité basée sur la fusion d’atome, principe de la bombe H, dans une centrale surdimensionnée, décrié dès le départ par de nombreux physiciens pour son coût et des résultats incertains. Des trois Prix Nobel de physique français qui doutaient l'un d'eux - Charpak ? - avait même été plus catégorique, jamais le projet ne réussira selon ses calculs à produire de l'électricité. L'arnaque suspectée, les écueils connus les industriels n'en démordirent pas. Les Français nous disait-on jusqu'alors étaient devenus maîtres dans la construction des centrales de génération précédentes grâce au bidouillage et solutions mises au point au cours de la construction des centrales au fur et à mesure que des problèmes surgissaient sauront faire de même pour l’ITR.

Les assertions de Charpak, qui l'avaient de son vivant mis sur la touche, au point qu'une grande partie de la presse n'insista pas sur sa mort, nous rattrapent. Le Nobel aussi brillant qu'il fut, souffrit de l'ostracisme réservé aux Français de seconde zone, lui en particulier qui à de nombreuses reprises avait pris position pour les immigrés en situation irrégulière leur conseillant de ne pas désespérer de la France et de se battre pour leur naturalisation. Pour exemple il évoquait son propre cas et le long et fastidieux parcours de combattant livré à une administration tatillonne, avant d'obtenir la précieuse reconnaissance.
 
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