L'école française ne garantit pas l'égalité des chances

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Non, l'école française ne garantit pas l'égalité des chances
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Par MARIE PIQUEMAL


Flickr/zigazou76


Voilà qui risque de titiller le ministère de l'Education. La Cour des comptes publie un rapport (en pdf ici) ce mercredi sur le système éducatif français, alignant les mauvais points: résultats très moyens des petits Français par rapport à nos voisins, forte inégalité des chances, et de multiples incohérences dans la répartition des budgets alloués. Revue en détail des principales critiques et recommandations formulées par la Cour des comptes.

Les résultats très moyens des petits Français
Si l'on compare avec les autres pays développés, la France est dans la moyenne (un peu en dessous) des 30 pays de l'OCDE, l'Organisation de coopération et de développement économiques. Au 17e rang pour les maths et la compréhension de l'écrit. Et à la 19e place pour les sciences.

Plus alarmant, la proportion d'élèves qui sortent du système scolaire avec de sérieuses difficultés de lecture progresse depuis 2000 et atteint aujourd'hui 21%. L'écart se creuse entre les meilleurs élèves et les plus en difficulté, ce qui explique en partie les résultats moyens à l'échelle internationale.

Et pourtant plus d'heures de cours
La France se situe dans les premiers rangs de l'OCDE pour le total des heures d'enseignement suivies par les élèves, à tous les stade de la scolarité obligatoire. En pratique, un élève français suit 12% d'heures de cours en plus sur toute sa scolarité par rapport à la moyenne de l'OCDE.

Au primaire, 914 heures d'enseignement étaient assurés en 2007 contre 794 en moyenne dans l'Union européenne... Alors même que c'est à ce niveau que se constitue l'échec scolaire.

Fortes inégalités face à la réussite scolaire
La France est un des pays où les destins scolaires sont le plus fortement corrélés aux origines sociales. Les chiffres parlent d'eux-mêmes: «78,4% des élèves provenant de catégories sociales favorisées obtiennent un baccalauréat général, contre seulement 18% des élèves d'origine sociale défavorisée.»

Combien coûte l'enseignement scolaire en France ?
L'enseignement scolaire public coûte 53 milliards par an pour 10 millions d'élèves, soit environ 3,9% du PIB. Mais le ministère de l'Education ne sait pas dire dans le détail le coût des politiques éducatives et des établissements d'enseignement. La répartition des moyens se fait essentiellement en fonction des prévisions d'effectifs... Et pas forcément des objectifs fixés! Ainsi, recommande la Cour, il serait de bon ton d'«accroître la part des financements allouée à l'école primaire, en privilégiant le traitement de la difficulté scolaire». Autre proposition: «Faire déterminer par les équipes pédagogiques (responsables d'établissements et enseignants) les modalités de répartition des moyens d'enseignement.»

Au delà de la répartition des moyens, la Cour pointe aussi un autre problème: le coût de l'éparpillement de l'offre de formation. Autrement dit, la multiplication des options facultatives coûte cher, et ne touche qu'un nombre limité d'élèves qui ne sont pas forcément ceux qui en ont le plus besoin. Le rapport préconise donc de faire le ménage, en donnant «plus de moyens aux établissements confrontés à la plus grande difficulté scolaire.»
 

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Le rythme scolaire remis en question
Alors que le ministre de l'Education, Luc Chatel, entend ouvrir en juin «une conférence nationale» sur les rythmes scolaires, la Cour des comptes apporte son grain de sel.

Avec la semaine de quatre jours, les petits Français ont les journées les plus chargées du continent... Et dans le même temps, ils ont le nombre de jours d'école le plus faible en Europe avec 144 jours de classe. D'où cette proposition de «redéfinir l'organisation du temps scolaire dans le premier degré dans un sens conforme à l'intérêt des élèves, notamment en prévoyant la mise en place sur l'année scolaire de plages horaires variables de soutien et d'accompagnement.»

L'orientation : à améliorer
Le rapport dénonce «une orientation souvent faite par l'échec». Et qui reflète trop souvent les origines sociales. «Ainsi, les enfants d’ouvriers qualifiés ont sept fois plus de probabilités que les enfants de cadres supérieurs d’effectuer tout leur deuxième cycle dans l’enseignement professionnel», lit-on dans le rapport.
Le redoublement, une spécificité française
Le taux de redoublement en France est le plus élevé des pays développés. Selon une enquête menée en 2003, 40% des élèves de 15 ans étaient en retard dans leur scolarité. Problème: Le redoublement coûte cher (deux milliards d'euros par an) et paraît inefficace. Il ne permet pas de rattraper les retards en matière d'acquisition de connaissances ou de compétences. Le redoublement est également révélateur d'une inégalité sociale marquée: «les enfants de personnes sans activité sont beaucoup plus souvent en retard à l'école primaire (34,1%) que les enfants de cadres (4,4%).»

La Cour des comptes appelle à «déterminer par établissement des objectifs de baisse des taux de redoublement en fonction des situations locales.» Les moyens économisés pourraient ainsi être affectés au financement d'actions d'accompagnement personnalisé... Une fois qu'elles auront été sérieusement évaluées.
 
Tous les enfants de France ont accès au même enseignement (programmes), et en plus, ils sont obligés d'aller à l'école.
Il y a des jeunes qui sèchent les cours?
Il y a des jeunes qui échouent?
Et alors? Vous connaissez un remède miracle?

Oui! Il y a les écoles privées payantes, avec ou sans internat.....sans garantie de résultat.

La critique est aisée. L'art est difficile. ;)
 
L ecole francaise ne garantit pas l egalite des chances....

ni aucune ecole d aucun pays du monde

arretez de rever et de croire tout cce qu on vous dit; l egalite des chances ca n existe nulle part
 
La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948 est un horizon que chaque individu, chaque peuple, chaque Etat se devrait de tenter d'atteindre... mais, Hélas ! ce n'est encore qu'un horizon.

Celle-ci (la DUDH 1948) a le mérite de poser un principe fondamental :
"Tout être humain nait libre et égal en droit et en dignité"
et cela est quand même mieux que des déclarations déclarant des différences intrinsèques en fonction de leur croyance, ou de leur sexe ou de leur statut... dont certains peuvent s'avérer mortels... presque par essence... et, là, ce n'est vraiment pas super.

Les principes apparaissent, généralement, comme beaux... Par exemple : 'Tous être humain nait libre et égal en droit et en dignité" mais ne pensez-vous pas que c'est après sa naissance que peuvent se présenter quelques problèmes... ne serait-ce que par rapport au sein de quelle famille nait cet être humain... dans quelle parentèle il nait... dans quel clan... dans quelle société.... dans quelle culture ???

Au-delà de quelques infimes personnalités minoritaires arrivant à se libérer de leur imprinting.... pensez-vous que les individus, les personnes (a fortiori lorsqu'elles relèvent du sexe féminin) puissent facilement se libérer de tous les liens (familiaux, claniques, tribaux, nationaux, raciaux ou culturels... et, pire, religieux...) sans encourrir aucune forme de représaille de son milieu d'origine ?

Je vais revenir, à partir de ce texte préliminaire, sur l'école française, ses défauts et tares mais aussi ses qualités et résultats... toutes origines confondues. ne vous en déplaise...
 
Tous les enfants de France ont accès au même enseignement (programmes), et en plus, ils sont obligés d'aller à l'école.
Il y a des jeunes qui sèchent les cours?
Il y a des jeunes qui échouent?
Et alors? Vous connaissez un remède miracle?

Oui! Il y a les écoles privées payantes, avec ou sans internat.....sans garantie de résultat.

La critique est aisée. L'art est difficile. ;)

Oui l'art est difficile.

Que l'on remette l'accès à l'égalité des chances est une chose, seulement il ne faut pas se voiler la face, avant de remettre en cause un système remettons aussi en cause les individus qui le compose.

L'individu doit se responsabiliser pour partie et non être dans une constante " c'est la faute à ...".
 
Bis repetitas : L'école française ne garantit pas l'égalité des chances Bah... NON ! Quoique...

L'école française dispense un enseignement commun à toutes et tous ses élèves (ce qui n'est déjà pas mal... surtout lorque l'on prend en considération la situation des "toutes" dans certains pays et certaines "cultures") mais cette structure (plus instructitionnelle qu'éducative) : bref ! elle délivre un savoir (de l'ordre de l'instruction, quasiment de l'ordre de la régurgitation) plus qu'une éducation (obligatoirement à objectif comportemental notammment lors des relations sociales.

L'école française ne choisit pas ses élèves et doit faire avec celles et ceux qui se présentent... quelque soit leur niveau au départ... notamment leur niveau comportemental dans la société (ce qui aurait du leur être inculqué par leurs parents) et leurs acquis dans la langue dans laquelle ils vont être instruits.

Est-ce vraiment la faute de "l'école française" si ses élèves ne maîtrisent pas, au départ, la langue française ? Est-ce la faute de "l'école française" si ses élèves ne maîtrisent pas, au départ, les codes de la société française dans son ensemble ?

Qu'en pensez-vous ? Je reviens après....
 
En même temps je vois pas de quoi on se plaint quand on regarde la situation dans les pays du maghreb où le taux d'analphabêtisme reste encore assez élevé pour la jeune génération.
 
Est-ce vraiment la faute de "l'école française" si ses élèves ne maîtrisent pas, au départ, la langue française ? Est-ce la faute de "l'école française" si ses élèves ne maîtrisent pas, au départ, les codes de la société française dans son ensemble ?

Qu'en pensez-vous ? Je reviens après....

C'est justement la mission de l'école: enseigner (la langue française et tout le reste).

A l'époque de Jules Ferry, très peu d'enfants parlaient français avant d'arriver à l'école. La plupart parlait patoi ou une langue régionale (breton, corse, basque, alsacien, etc.)...
Une infime minorité maîtrisait les codes de la bourgeoisie et donc le modèle proposé par l'école.
C'était justement la mission de l'instituteur que d'inculquer tout cela.
Relisez les classiques de la littératures à ce sujet: Jules Vallès, la guerre des boutons, le sang noir, mais aussi tous les témoignages des "anciens" de nos terroirs (la Bretagne en compte beaucoup)... c'est vraiment très instructif. En Bretagne par exemple, il y a pas mal de textes qui mettent en scène le rejet des petits paysans face à une institution qui les empêche de parler leur langue et de conserver leurs habitus sociaux...

Il semble que les gens aient la mémoire courte... ces problèmes ne sont pas nouveaux!
 
Un des buts de l'école est aussi de favoriser l'adaptation à la vie et à la citoyenneté. Former l'homme.
Le but de l'école, sur le plan purement scolaire, est d'amener chacun à donner le maximum de ses capacités, développer ces mêmes capacités, pour se réaliser et pour avoir un maximum de chances pour s'insérer dans la société....et trouver le bonheur.
Sans chercher à uniformiser en supprimant les différences il s'agit aussi de lutter contre les privilèges dus à la naissance, à la fortune....pour chercher à donner des chances égales à chacun.
Dans nos sociétés multiculturelles modernes l'adaptation à la langue commune est primordiale. C'est une des raisons pour lesquelles l'abaissement de l'obligation scolaire à l'âge de 3 ans ne me paraitrait pas stupide.
N'oublions pas non plus l'apport de l'environnement social, familial....et l'intérêt des associations culturelles ou même simplement des organisations de jeunesse.
L'éducation se fait aussi dans la rue. C'est de plus en plus difficile mais c'est notre boulot à tous. ;)
 
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