Des leçons de maqams pour la récitation du Coran

Sridina

Bis repetita
Assalam Alaykom

Le Prophète sws a dit : « Nul parmi nous n’a jamais fait embellir sa voix en lisant le Coran ». Et dans le Sahih, le prophète sws a dit à Abou Moussa Alachari : « Je suis passé hier à côté de toi, et me suis mis à écouter ta lecture », Abou Moussa répondit : Si je l’avais su, je l’aurais embelli de la meilleure des manières (traductions personnelles).

La science des maqamats enseigne la façon d’embellir la Voix en lisant le Coran. Elle reprend des maqams, psalmodies qui s’inspirent des différents chants utilisés dans différentes régions. Il existe de nombreux maqams.Au Maroc, on utilise principalement des maqams qui s’inspirent des moouachahates andalouses ou de lectures locales (Fassia, Filalia par exemple) je n’ai pas d’exemple là-dessus. Au moyen Orient on utilise les principaux maqams suivants :

- Hijaz.
- Bayati.
- Ajam.
- Saba.
- Nahaouand.
- Sika.

Donc quand vous écoutez votre récitateur préféré, il utilise obligatoirement l’un de ces maqams (il y a des sous-maqams aussi..).

Pour ceux que ça intéresse, je mets deux liens : celui de Azzaoui où il donne succinctement des exemples de maqams :

http://www.qoranway.com/3azawi.html

Et celui de Tarmadhi où ce dernier exmplique la science du maqam. Une démonstration détaillée est faite.

http://www.qoranway.com/tarmathi.html

Bonne récitation!
 

yosse

La ilaha Illa Allah
Salam alaykum Wa rahmatu allah wa barakatuh

Le mot "التغنّي " veut dire réciter à haute voix tout en s’efforçant à embellir sa voix et à s’imposer l’humilité, la douceur et l’attrition sans que cela soit artificiel on exagéré.

Dans le hadith du prophete rapporté par abu hurayra:

في صحيح مسلم ، عن أبي هريرة قال : قال رسول الله صلى الله عليه وسلم : ( ما أذن الله لشيء كأذَنه لنبي يتغنّى بالقرآن يجهر به ) ، وأذنه من الإذن ، وفي رواية ( كإذنه ) وفيه أمر وحث على تحسين الصوت بالتلاوة .

Donc Psalmodier c’est réciter à haute voix. Le terme « Al jahr » signifie : réciter à haute et belle voix de façon naturelle non artificielle ; il s’agit de chantonner agréablement. Avant la révélation du Coran, les Arabes chantonnaient le hudaa (cahant de chemalier) quand ils voyageaient à dos de chameau, histoire d’agrémenter leurs déplacements, etc...
Après la révélation du saint Coran, le prophète (SAW) voulu changer cela, en remplaçant ces chants par la récitation mélodieuse du coran. Aussi leur substitua-t-on la joie découlant de l’écoute des chants par celle procurée par l’audition du Coran. De la même manière, tout ce qui leur avait été interdit avait été remplacé par une chose meilleure.
Le fait de psalmodier le Coran doit se passer de façon naturelle et ne doit aucunement viser la reproduction des notes musicales pour les utiliser dans l’enseignement et l’entraînement.

Ibn al-Quayyim a mentionné que psalmodier le Coran naturellement, sans un effort artificiel et sans vouloir enseigner ou entraîner sur une façon particulier de psalmodier, est permis, même si le don facilite l’embellissement de la voix.

Abou Moussa al-Ash’ari avait dit au Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) : « Si j’avais su (que tu m’écoutais), je l’aurais bien améliorée pour toi ». Ceci ne fait l’objet d’aucun inconvénient.

ذكر ابن القيم ، أن التطريب والتغنّي إن كان فطرة من غير تكلّف ولا تعليم ولا تمرين ، فهو جائز ، ولو أعان طبيعته بفضل تزيين وتحسين ، كما قال أبو موسى الأشعري للنبي صلى الله عليه وسلم ( لو علمت لحبّرته لك تحبيراً ) ، فلا بأس بذلك ، أما إن كان التغنّي صناعة وتمريناً وأوزاناً ، فقد كرهه السلف ، وعابوه وذموه ، ومعلوم أن السلف كانوا يقرؤون القرآن بالتحزين والتطريب ، ويحسّنون أصواتهم بشجى تارة ، وبشوق تارة ، وبطرب تارة ، وهذا أمر مركوز في الطباع


Ibn Taymiya a dit : « La musique dont les ulémas desapprouvent l’utilisation pour accompagner la lecture du Coran est celle qui nécessite le raccourcissement des lettres prolongées, la prolongation des lettres raccourcies, la vocalisation de ce qui ne devrait pas l’être ou la non vocalisation de ce qui devait l’être. On agissait ainsi pour suivre les mouvements de la musique. Si cela aboutit à la modification du régime du Coran et à la transformation des accents en lettres, il devient interdit.


Je cite de "kitabe adaawa" numero: 1798 page: 44

Il n’y a pas de contradiction entre les arguments en faveur de l’interdiction et ceux en faveur de la permission. Car l’interdiction concerne le cas où l’on s’écarte des règles de la bonne lecture à cause d’un ajout ou d’une diminution ou du non respect d’une disposition nécessaire ou obligatoire ou pour la violation du consensus portant sur la manière de livre.Est encore interdit ce qui est lu sur la base des règles de la musiques, même si cela ne s’accompagne pas de l’usage d’un instrument qui permet d’agir sur la voix dans le sens de son amplification ou de sa diminution et ne s’accompagne pas d’un fredonnement exprimant états spécifiques de l’esprit du récitateur.
La permission porte sur tout ce qui est conforme à la bonne lecture et à l’embellissement de la voix .Si l’embellissement consiste à ajouter, à diminuer ou à violer le consensus reconnu en matière de lecture, elle est alors prohibée.
Ibn Qudama dit : « Les ulémas sont unanimes à soutenir qu’il est recommandé de réciter le Coran avec attrition, ralentissement (tartil) et embellissement de la voix......

.....Je dis : ceci est emprunté au hadith de Bourayda « Récitez le Coran avec attrition car il a été révélé dans la tristesse »et le hadith d’Ibn Abbas : « Celui qui récite le Coran le mieux est celui qui le fait de manière à traduire son attrition ». Ces deux hadiths sont faibles et le premier l’est très.

Donc en general il faut faire attention. Comme on le sait en musique, les gammes de musique demandent a ce qu'on arrange les phrases et les mots, et qu'on les chante de facon a ce qu'ils aillent avec la gamme les temps et les différents rythmes. Or cela contredit souvent la bonne lecture du coran telle qu'elle doit normalement être faite.

Wa allahu al musta3ane
 
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