pocoloco
Bladinaute averti
Le 28 janvier, le Haut Conseil à lintégration a remis à François Fillon un rapport édifiant sur les défis de lintégration à lécole. Extraits.
"À tous les niveaux de la scolarité, les témoignages recueillis par le HCI font état dobstacles croissants. Ainsi, il nest plus rare que, dès lécole primaire, des parties du programme soient refusées : alors que le programme dhistoire en CM1 prévoit expressément « les Gaulois, la romanisation de la Gaule et la christianisation du monde gallo-romain », au même titre que létude « des conflits et échanges en Méditerranée au Moyen Âge : les croisades, la découverte dune autre civilisation, lislam », des enseignants se voient systématiquement opposer un refus de parents musulmans à létude, par leurs enfants, de la christianisation. Les mouvements migratoires, conséquences des croisades, sont remis en cause au prétexte que les chevaliers nont pas existé ou que, dans le meilleur des cas, ils nont jamais atteint le Proche-Orient !
Qui imaginerait que léducation musicale soit contestée ? Pourtant, des enfants refusent de chanter dans une chorale ou de jouer de la flûte à bec au prétexte dune interdiction religieuse. [ ]
Il arrive que des enseignants, désemparés devant le peu délèves à la piscine lors du ramadan, cherchent auprès de limam le plus proche la justification religieuse à pouvoir suivre les cours dispensés. Par une volonté de bien faire, ces enseignants contreviennent alors au principe de laïcité et inscrivent de fait la religion comme ayant force de loi. [ ]
Dans le cadre de léducation civique, juridique et sociale, au lycée, le débat argumenté est de plus en plus difficile à mettre en place dans les établissements à forte population dorigine étrangère par crainte daffrontements identitaires.
Depuis peu, les professeurs du domaine scientifique ne sont pas davantage à labri de contestations, quils doivent sans cesse contrer. Lévolutionnisme est remis en cause au profit dune action divine ou créationniste imposée par lélève, sans argumentation. Loin dêtre marginales, ces contestations sont suffisamment récurrentes pour être remarquées et nous avoir été signalées au cours de nos auditions comme perturbant le bon déroulement des cours. [ ]
(...)
Lenseignement du fait religieux est souvent assimilé à du catéchisme. Certains parents y voient des tentatives dévangélisation. Plusieurs incidents sont liés à la visite de lieux de culte ou mémoriaux (refus de visiter des églises ou des mosquées, refus de visiter les cimetières de Verdun ). Des revendications religieuses se font jour : demande de pause pour la rupture du jeûne lors du ramadan, rupture du jeûne de professeurs musulmans avec leurs élèves dans un collège du nord de Paris, refus de représentation de figures humaines en cours de dessin
(...)
http://www.valeursactuelles.com/act...ts-sous-pressions-communautaires20110203.html
Valeurs Actuelles 3 février 2011
"À tous les niveaux de la scolarité, les témoignages recueillis par le HCI font état dobstacles croissants. Ainsi, il nest plus rare que, dès lécole primaire, des parties du programme soient refusées : alors que le programme dhistoire en CM1 prévoit expressément « les Gaulois, la romanisation de la Gaule et la christianisation du monde gallo-romain », au même titre que létude « des conflits et échanges en Méditerranée au Moyen Âge : les croisades, la découverte dune autre civilisation, lislam », des enseignants se voient systématiquement opposer un refus de parents musulmans à létude, par leurs enfants, de la christianisation. Les mouvements migratoires, conséquences des croisades, sont remis en cause au prétexte que les chevaliers nont pas existé ou que, dans le meilleur des cas, ils nont jamais atteint le Proche-Orient !
Qui imaginerait que léducation musicale soit contestée ? Pourtant, des enfants refusent de chanter dans une chorale ou de jouer de la flûte à bec au prétexte dune interdiction religieuse. [ ]
Il arrive que des enseignants, désemparés devant le peu délèves à la piscine lors du ramadan, cherchent auprès de limam le plus proche la justification religieuse à pouvoir suivre les cours dispensés. Par une volonté de bien faire, ces enseignants contreviennent alors au principe de laïcité et inscrivent de fait la religion comme ayant force de loi. [ ]
Dans le cadre de léducation civique, juridique et sociale, au lycée, le débat argumenté est de plus en plus difficile à mettre en place dans les établissements à forte population dorigine étrangère par crainte daffrontements identitaires.
Depuis peu, les professeurs du domaine scientifique ne sont pas davantage à labri de contestations, quils doivent sans cesse contrer. Lévolutionnisme est remis en cause au profit dune action divine ou créationniste imposée par lélève, sans argumentation. Loin dêtre marginales, ces contestations sont suffisamment récurrentes pour être remarquées et nous avoir été signalées au cours de nos auditions comme perturbant le bon déroulement des cours. [ ]
(...)
Lenseignement du fait religieux est souvent assimilé à du catéchisme. Certains parents y voient des tentatives dévangélisation. Plusieurs incidents sont liés à la visite de lieux de culte ou mémoriaux (refus de visiter des églises ou des mosquées, refus de visiter les cimetières de Verdun ). Des revendications religieuses se font jour : demande de pause pour la rupture du jeûne lors du ramadan, rupture du jeûne de professeurs musulmans avec leurs élèves dans un collège du nord de Paris, refus de représentation de figures humaines en cours de dessin
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http://www.valeursactuelles.com/act...ts-sous-pressions-communautaires20110203.html
Valeurs Actuelles 3 février 2011