L’épidémie dansante de strasbourg

L'épidémie dansante de 1518 est un cas de manie dansante observé à Strasbourg en Alsace (qui faisait alors partie du Saint-Empire romain germanique) en juillet 1518.

De nombreuses personnes dansèrent sans se reposer durant plus d'un mois, certaines d'entre elles décédèrent de crise cardiaque, d'accident vasculaire cérébral ou d'épuisement.

L'épidémie débuta en juillet 1518 lorsqu'une femme, Frau Troffea, se mit à danser avec ferveur dans une rue de Strasbourg1. Cela dura entre quatre et six jours. En une semaine, 34 autres personnes s'étaient mises à danser, et en un mois, elles furent aux alentours de 400. Certaines finirent par mourir de crise cardiaque, d'accident vasculaire cérébral ou d'épuisement.

Les documents historiques de l'époque, incluant des « notes des médecins, des sermons de la cathédrale, des chroniques locales et régionales, et même les billets émis par le conseil municipal de Strasbourg » indiquent clairement que les victimes dansaient. On ignore encore aujourd'hui pourquoi ces personnes se sont mises à danser jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Comme l'épidémie s’aggravait, des nobles inquiets demandèrent l'avis des médecins locaux. Ces derniers rejetèrent les causes astrologiques et surnaturelles, annonçant qu'il s'agissait d'une « maladie naturelle », causée par un « sang trop chaud ». Néanmoins, au lieu de prescrire des saignées comme il était d'usage (une pensée émue pour @Drianke à ce propos) les autorités encouragèrent les danseurs en établissant un marché aux grains et en construisant une scène en bois. Ils pensaient en effet que les malades ne s’arrêteraient de danser que s'ils pouvaient le faire sans interruption jour et nuit jusqu'à épuisement. Pour améliorer l'efficacité du traitement, les autorités embauchèrent même des musiciens pour maintenir la danse des malades

Plusieurs manifestations importantes de manie dansante ont été répertoriées au cours des siècles, notamment le 15 juin 1237 à Erfurt1,
le 24 juin 1374 aux Pays-Bas et/ou à Aix-la-Chapelle,
en 1417 et 1418 en Alsace1, et en 1518 à Strasbourg, où elle aurait concerné les femmes (voir l'article Épidémie dansante de 1518). D'autres cas furent répertoriés à travers toute l'Europe comme aux Pays-Bas, à Cologne, ou à Metz. Selon la tradition, cette épidémie, attribuée alors à l'influence du diable, serait apparue dès le ve siècle « dans les couvents et chez les ermites ». La chapelle de Saint-Guy à Saverne était un lieu de pèlerinage pour les malades atteints de cette affection.

Plusieurs en sont morts.
Le terme de « danse de Saint-Guy » était passé dans le langage courant sous forme d'imprécations, et on disait par exemple « La danse de Saint-Guy te prenne le ventre et le nombril ! »
Paracelse nomma cette maladie « chorée » et refusa de mêler ces manifestations à Saint-Guy ou de dresser tout autre lien religieux.
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Drianke fait des petits pas de danse devant la machine à café au taf...ils ont l'habitude depuis des années...je suis une mélomane et une danseuse...

C'est pas celle de St Guy je suis multiculturelle ça peut être sur du raï...du reggae. ..ethnik...afro cubain etc....
 
Haut