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Les accusés du 11 septembre veulent plaider coupable
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[QUOTE="FPP75, post: 5094051, member: 143861"] Khaled Cheikh Mohammed s'impatiente. "Cinq d'entre nous vous ont envoyé une note le 4 novembre, lance-t-il au juge. Nous voulons reconnaître pleinement notre culpabilité." Le "cerveau" présumé des attentats du 11 septembre 2001, 43 ans, parle correctement l'anglais : il a fait des études d'ingénieur en mécanique en Caroline du Nord. En prison, il s'est laissé pousser une longue barbe qui est déjà blanche. Devant lui se trouve l'ordinateur portable que l'armée a mis à sa disposition pour écrire ses recours et lire les comptes rendus de procédure. Khaled Cheikh Mohammed et ses quatre coaccusés - tous soupçonnés d'être les organisateurs des attentats du 11 septembre - ont demandé au juge de pouvoir plaider coupable dès lundi 8 décembre. Le 4 novembre, ils se sont mis d'accord pour plaider coupable ensemble, lors d'une réunion organisée par les autorités. Mais le juge n'a pas tenu compte de leur message. "J'ai bien compris que nous sommes en plein show, explique avec irritation le détenu pakistanais. Mais nous ne voulons plus perdre de temps. Assez de requêtes." Le juge Steve Henley s'explique. Il n'est autorisé à prendre connaissance des courriers des détenus que dans un "lieu sécurisé". Le juge a beau être un colonel, il n'a pas eu ce loisir en un mois. Les cinq accusés comparaissent devant l'une des juridictions militaires ad hoc instaurées par l'administration Bush et qui devraient être suspendues par Barack Obama aussitôt après son accession à la Maison Blanche. Ils sont pressés d'en finir, de crainte, apparemment, d'être transférés devant la justice fédérale américaine après le 20 janvier. L'administration Bush presse également le mouvement. Cette conjonction d'intérêts a pris de court les avocats de la défense, qui s'expliquent mal que les détenus aient obtenu la permission de se réunir pendant 27 heures en quelques semaines. Me Thomas Durkin, le défenseur civil de Ramzi Ben Al-Shibh, dénonce un "chantage politique" visant à forcer la main de Barack Obama. "Les gens pourront dire : puisqu'on a des accusés qui plaident coupable, pourquoi irait-on sortir le dossier de Guantanamo ?" L'audience de lundi devait être consacrée à l'examen de points de procédure qui font l'ordinaire des audiences à Guantanamo. Ramzi Ben Al-Shibh refuse d'être défendu par le commandant Suzanne Lachelier, une femme. Khaled Cheikh Mohammed ne veut pas du capitaine Prescott Prince, qui a servi en Irak : "Je ne peux pas accepter quelqu'un qui a tué nos frères." Grand seigneur, le juge remercie le capitaine "pour ses services". Peu avant 15 heures, l'audience est interrompue pour la prière. Une "suspension de séance", comme préfère dire le juge, pendant que les avocats discutent avec les prévenus de la durée que va prendre l'exercice. A l'exception des militaires, en uniforme, les avocats sont en costume-cravate, bien qu'il fasse plus de trente degrés dehors et que certains intervenants aient dormi dans les tentes du Camp Justice dressé par l'armée sur la piste de l'ancien aéroport. Les accusés sont en blanc, les écouteurs au-dessus des keffiehs. Ils ne sont pas entravés, et, pour les trois qui se défendent eux-mêmes, farfouillent dans leurs papiers. Ils entendent maîtriser leur procès et interrompent le juge si nécessaire. "Moins vite", s'insurge Khaled Cheikh Mohammed. La voix grésillante de Walid Ben Attash s'élève dans la salle. Le Saoudien à la jambe artificielle est accusé d'avoir été le financier des attaques. Il réclame de pouvoir disposer du même logiciel que l'accusation pour projeter des documents sur l'écran. Avec la décision des accusés de plaider coupable, l'audience a pris un tour extraordinaire. Le juge veut être sûr que les accusés qui risquent la peine de mort ont compris qu'ils abandonnent tout recours en vertu du règlement des "commissions militaires", tel que l'on nomme les procès à Guantanamo. "Oui, dit Ali Abdul Aziz Ali. J'ai lu l'article 910." Accusé d'avoir envoyé 120 000 dollars aux pirates de l'air du 11-Septembre, Aziz est le neveu de Khaled Cheikh Mohammed. Il est dégarni, habillé d'un gilet noir par-dessus sa tenue blanche. A chaque fois qu'il s'exprime, lui aussi en anglais, il expose le "raisonnement" du groupe. Devant ce coup de théâtre, le juge essaie de ralentir l'allure. La décision de plaider coupable pose l'un de ces imbroglios juridiques que produisent régulièrement les tribunaux militaires spéciaux, du fait que leurs modalités de fonctionnement ont été élaborées après leur création. Le juge ne sait pas quoi faire de la décision de plaider coupable dans un cas pour lequel le gouvernement demande la peine de mort. Doit-il se conformer au code de procédure des juridictions militaires spéciales ? Ou à la loi votée par le Congrès en 2006 qui prévoit que la peine capitale ne peut être prononcée que par un jury et à l'unanimité ? PLAIDER COUPABLE ENSEMBLE Entre-temps, les accusés, eux aussi, ont revu leurs calculs. Khaled Cheikh Mohammed demande à être assuré qu'il sera bien condamné à mort. Il s'inquiète des questions non résolues que le juge a soulevées. "Et si nous plaidons coupable maintenant et que la peine de mort ne peut pas être appliquée ?" Et les cinq détenus, surtout, veulent pouvoir plaider coupable tous ensemble. Or le juge a refusé cette possibilité aux deux détenus pour lesquels il était prévu que les psychiatres examinent l'état mental, Ramzi Ben Al-Shibh (né au Yémen), et Moustafa Al-Hawsawi. Quelques heures après avoir provoqué un certain émoi, Khaled Cheikh Mohammed fait machine arrière. Les détenus suspendent leur décision de plaider coupable. "Notre demande est basée sur une stratégie conjointe", explique son neveu. Le juge décide de se concentrer sur l'immédiat : les examens psychiatriques. Quand l'audience est levée, après une invocation de Ramzi Ben Al-Shibh à Oussama Ben Laden, il apparaît que le système des juridictions militaires d'exception a une nouvelle fois fait la preuve de son inefficacité. Corine Lesnes [/QUOTE]
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