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Les juifs du Maroc
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[QUOTE="AncienMembre, post: 8640251"] Ben si un de ta famille a subi des représailles ou a vu sa maison bruler, je ne crois pas que tu seras enthousiaste à l'idée de revenir.. Une succession de pogroms sanglants : La minorité juive a cruellement souffert des répercussions du conflit israélo-arabe. Dans un appel à la nation daté du 23 mai 1948, le Sultan se déclarait solidaire des armées arabes qui venaient envahir l’Etat juif en promettant aux Juifs de Terre sainte « le statut qui leur a toujours été accordé depuis la conquête musulmane », c'est-à-dire de la dhimma .Le Parti démocratique de l’indépendance, formation rivale de l’Istiqlal (parti de l’indépendance), appelle ouvertement au boycott des juifs marocains. Des agitateurs nationalistes se saisissent du prétexte des hostilités au Proche-Orient pour déclencher une succession de pogroms sanglants : 43 juifs assassinés et 155 blessés en juin 1948 à Jerrada et à Oujda. L’Istiqlal réagit en dénonçant « les propagandistes sionistes », mais certains Musulmans, tel que le pacha Hajaoui, témoignent publiquement de leur sympathie pour les victimes (droiture que cet homme paiera de sa vie : il sera poignardé lors de la grande prière du vendredi en pleine mosquée .La panique s’empare de la communauté juive, précipitant le début d’un mouvement d’exode vers Israël. En octobre 1953, nouveaux pogroms, toujours à Oujda, entraînant quatre décès. En 1954, à la veille de l’indépendance, les meurtres reprennent à Casablanca, à rabat et à Sidi Kassem (Petitjean) accompagnés de pillages et d’incendies d’écoles juives. Ce climat de terreur précipite l’émigration : 30000 départs pour Israël entre 1948 et 1953, 37000 au cours des années 1954-1955.On craint en outre que la situation ne se déteriore après l’indépendance. . En août 1954, à Sidi Kassem, les Juifs servent à nouveau de victimes expiatoires. La France vient de contraindre le Sultan à l’exil. Un millier d’émeutiers, qui réclament son retour, s’en prennent subitement aux Juifs sans motif aucun et avec des raffinements de barbarie effroyables : torturant, déchiquetant et éventrant les Juifs choisis au hasard, avant de s’acharner sur les cadavres de leurs six victimes qu’ils font brûler après les avoir arrosées d’essence .D’autres manifestations nationalistes ou antifrançaises prennent parfois de manière inopinée une tournure antisémite, virant au pogrom, comme en 1955 à Oued Zem, à Boujade ou à Mazagan : un mort, plusieurs blessés, un mellah incendié et pillé. (…) Source: Nathan Weinstock, Une si longue présence, comment le monde arabe a perdu ses Juifs 1947-1967. Editions Plon. [/QUOTE]
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