Les kurdes irakiens menacent d’intervenir en syrie contre al-qaïda

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Dans une lettre publiée samedi sur Internet, le dirigeant de la région autonome du Kurdistan irakien a menacé d'intervenir dans le conflit syrien pour protéger la vie des civils kurdes de Syrie, s'ils sont menacés par Al-Qaïda.

Le Kurdistan irakien est prêt à prendre la défense des Kurdes de Syrie s'il est prouvé que ceux-ci sont menacés par des combattants liés à al-Qaïda impliqués dans la guerre civile syrienne, a déclaré Massoud Barzani, président de la région autonome kurde irakienne. Dans une lettre publiée samedi sur internet, il annonce avoir demandé l'envoi en Syrie d'une mission chargée d'enquêter sur les informations selon lesquelles des "terroristes d'al-Qaïda attaquent les populations civiles et massacrent des femmes et des enfants kurdes innocents".

Les Kurdes de Syrie, profitant de l'affaiblissement du pouvoir de Damas sur une partie du territoire, ont installé une autonomie de fait dans l'extrême nord-est du pays, où vit la majeure partie de leur communauté. Mais ils se heurtent régulièrement aux djihadistes sunnites engagés contre le régime de Bachar al-Assad.

"Si les informations sont exactes et montrent que des citoyens, les femmes et les enfants de Kurdes innocents, sont menacés de meurtres et d'actes terroristes, la région du Kurdistan d'Irak utilisera tous les moyens dont elle dispose pour défendre les femmes, les enfants et les citoyens innocents", ajoute Massoud Barzani dans son communiqué. Il ne précise pas la nature et l'ampleur de l'intervention envisagée. Sa lettre a été adressée jeudi au comité chargé de préparer le congrès kurde prévu d'ici la fin du mois à Erbil, la capitale de la région autonome kurde d'Irak, et auquel doivent participer des délégations venues de Syrie, de Turquie et d'Iran. Massoud Barzani a demandé à ce comité de constituer une commission chargée de se rendre en Syrie.

Les Kurdes d'Irak ont déjà par le passé approvisionné les Kurdes de Syrie en carburant, en nourriture et en aide médicale mais le communiqué de Massoud Barzani fait référence apparemment pour la première fois à une intervention directe. Les Kurdes de Syrie représentent environ 10% de la population du pays (20,8 millions d'habitants environ avant le conflit) mais ils ont souffert de discriminations sous le régime de Bachar al Assad comme sous celui de son père Hafez. Quelque 100.000 d'entre eux ont ainsi été déchus de leur nationalité.

La prise de position du Kurdistan irakien tranche avec la prudence affichée par le gouvernement central de Bagdad : le Premier ministre Nouri al-Maliki, un chiite, a assuré que l'Irak n'interviendrait pas dans le conflit syrien. Bachar al-Assad s'appuie en Syrie sur la minorité alaouite, une branche issue du chiisme.
 
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Les civils kurdes, victimes collatérales des divisions de l'opposition syrienne

Enlevés par des rebelles dimanche près d’Alep, treize civils kurdes ont été remis à des djihadistes du Front al-Nosra, qui les retiennent en captivité. Face à ces attaques contre des civils, le Kurdistan irakien menace d'intervenir en Syrie.

Treize civils kurdes ont été enlevés dimanche 11 août par des rebelles dans la province d’Alep. Ils ont été remis aux djihadistes du Front al-Nosra qui détiennent désormais en captivité plus de 250 Kurdes dans cette région, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG basée à Londres. Depuis plusieurs semaines, les civils kurdes se retrouvent menacés par des combattants liés à al-Qaïda, dont des djihadistes venus d'Irak.

Accusés de jouer un "jeu trouble" dans la guerre civile syrienne, les Kurdes de Syrie peuvent compter sur le soutien du Kurdistan irakien, explique à FRANCE 24 Myriam Benraad, politologue spécialiste de l’Irak et du Moyen-Orient, chercheuse associée au Centre d’études et de recherches internationales (Sciences Po-Ceri) et à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (Iremam).

(Interview disponible sur le lien)
 
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