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[QUOTE="mam80, post: 13768518, member: 228134"] .../... Clinatec Mise au point d'un exosquelette piloté par le cerveau, au centre Clinatec (CEA) de Grenoble, afin d'aider un tétraplégique à marcher. Les récents travaux en neurosciences ont aussi permis de réconcilier des disciplines qui se tournaient le dos, comme la psychiatrie et la neurologie. Des psychanalystes, notamment lacaniens, se refusaient à appréhender l'humain comme un simple courant électrique agissant dans la boîte crânienne. L'année 1992 marque un tournant. L'Américain Lewis Baxter Jr. prouve, via la neuro-imagerie, les effets d'une psychothérapie appliquée à des patients souffrant de troubles obsessionnels compulsifs (TOC). "C'était la première fois qu'une thérapie comportementale se révélait aussi efficace qu'un traitement médicamenteux, raconte Christophe André, psychiatre au centre hospitalier Sainte-Anne (Paris), où il a introduit la méditation. Cela a légitimé notre travail." "Neurones miroirs" et mécanisme mimétique Depuis, la dimension "sociale" du cerveau a été mise en évidence par la théorie des "neurones miroirs", du neurophysiologiste italien Giacomo Rizzolatti, au milieu des années 1990. Un jour à midi, le chercheur du laboratoire de l'université de Parme fait une pause "déjeunatoire" avec le reste de son équipe, après une série d'expériences menées sur des macaques. Par commodité, il laisse les animaux appareillés. Alors qu'il tend la main pour attraper un sandwich, il entend le crépitement émis par le casque d'un singe occupé à le regarder. Il réitère le mouvement. Même constat. "Les neurones miroirs s'activent lorsque nous réalisons une action ou voyons quelqu'un faire la même chose que nous, explique Pierre Bustany, neurophysiologiste et neuropharmacologue au CHU de Caen. Ces cellules entrent en résonance avec celles de la personne qui est face à nous, ce qui nous permet de comprendre l'intention de ses actions." Grâce à ce mécanisme mimétique, nous pouvons ainsi percevoir les émotions d'autrui. Mieux: nos cellules sont agencées de telle sorte qu'elles sont capables de se mettre en phase avec celles de notre interlocuteur. Et si l'empathie nous est consubstantielle, elle est également indispensable au développement de notre matière grise. Le moindre sourire, le moindre regard, le moindre émoi provoquent un bouillonnement insoupçonnable de nos neurones qui cherchent, en moins de vingt millièmes de seconde, à se connecter avec ceux de notre partenaire. L'émergence des neurosciences sociales La mise en évidence de notre "intelligence relationnelle" bouleverse la donne. Pour s'entretenir, s'épanouir, vivre, notre cerveau a donc besoin d'altruisme. D'où la naissance d'une nouvelle discipline - les neurosciences sociales - qui concentre une partie des recherches. "L'exploration de notre encéphale soulève plus de questions qu'elle n'apporte de réponses", résume Alexis Brice, directeur de l'Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM), à Paris. Elle interroge aussi nos certitudes. Les scientifiques et philosophes ont longtemps pensé que nous pouvions nous transformer à l'échelle darwinienne, sur des milliers d'années. Grâce aux évolutions technologiques et aux changements constants de la structure de l'encéphale, tout devient possible. Nous pouvons être "neuronalement" modifiés. Chaque nouvelle étude revêt alors une dimension éthique inédite. Dernièrement, des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) dirigés par le Prix Nobel japonais Susumu Tonegawa ont réussi à implanter dans la tête de souris génétiquement modifiées de faux souvenirs, qu'ils activaient ou désactivaient à volonté par un signal lumineux (optogénétique). Pareilles manipulations de la mémoire, jusqu'alors réservées au cinéma - voir les films Total Recall ou Inception -, n'ont pas manqué de soulever l'indignation. Dès l'instant où l'on peut modifier nos souvenirs, quelle valeur juridique doiton donner à un témoignage ? Et si l'on peut manipuler de la sorte - effacer/activer - nos sentiments, pourra-t-on un jour en inhiber certains ? Oter la peur à un combattant, par exemple ? "De la souris à l'homme, il y a un pas que nous sommes loin d'avoir franchi, rassure Hervé Chneiweiss. Le cas du soldat amélioré reste une pure illusion." Pour autant, la réalité de l'homme augmenté ne peut plus être ignorée. Une personne croisée dans la rue dotée d'une prothèse de hanche, d'un implant auditif ou d'un pacemaker n'appartientelle pas à cette nouvelle catégorie d'humains ? "Oui. Mais lorsque vous procédez à l'implantation transcrânienne d'une électrode chez un patient atteint de la maladie de Parkinson, vous améliorez son autonomie. Dans l'exemple du soldat, vous la lui ôtez", ajoute Hervé Chneiweiss. Mêmes questionnements autour de l'interface homme/machine. Grâce à des programmes informatiques spécifiques, le cerveau peut commander des machines par ordinateur. Il est évident que permettre à un paralysé d'actionner un bras robotique ou d'endosser un exosquelette pour remarcher est un progrès. Mais où situer les frontières de l'éthique? En France, ces questions divisent au point, parfois, de freiner la recherche. Dans les pays anglo-saxons, les autorités scientifiques, elles, laissent faire, puis s'interrogent. C'est ainsi que croît aux Etats-Unis, porté par Google, le courant idéologique du transhumanisme, prônant l'amélioration de l'être humain par le recours à toutes les possibilités offertes par la technique. Cette vision conduit ses champions à considérer nos états critiques - la maladie, la vieillesse, voire la mort - comme inacceptables, et donc à les combattre. Les hérauts de ce mouvement sont loin d'être des illuminés. Témoin l'informaticien Ray Kurzweil, formé au prestigieux MIT et embauché par Google en 2012, afin de développer des machines intelligentes. S'appuyant sur les lois de progression de la puissance des ordinateurs, ce spécialiste estime qu'il sera possible vers 2045 de simuler un cerveau humain. Débarrassé de ses contraintes biologiques, cet encéphale artificiel ne tarderait pas à "s'autoaméliorer" pour devenir plus intelligent. D'ici là, les humains seraient bien avisés de réfléchir à leur avenir et à ce qu'ils entendent en faire. LA suite [url]http://news.lexpress.fr/les-prodiges-de-votre-cerveau-9052[/url] mam [/QUOTE]
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