L'éssence de la daawa

Une nuit, au tout début de sa Prophétie, alors qu’il marchait dans La Mecque, Saydunna Muhammad (salallâhu ‘alayhi wassalaam) entendit quelqu’un pleurer dans une maison. La plupart d’entre nous, lorsque nous entendons ou voyons quelqu’un en difficulté, nous partons en courant. On se dit que ce ne sont pas nos affaires et on se cache derrière cela pour ne pas aider la personne. Mais Rassoul Allâh n’est pas comme cela, si une personne est en difficulté, il viendra l’aider.

Le Prophète frappa à la porte et un homme d’origine africaine lui ouvrit. Le Prophète put voir que l’homme pleurait et il lui demanda alors : « que se passe-t-il ? Est-ce que quelqu’un te frappe? Pourquoi pleures-tu, tu sembles seul dans cette maison pourtant ? »

L’homme lui répondit : « Je travaille pour mon maître durant le jour et la nuit il me donne un ou deux sacs de grains à moudre. »
A l’époque cela se faisait entre deux grosses pierres et il fallait faire tourner celle du dessus pour que ça fonctionne et que les graines se transforment en farine.

L’homme dit au Prophète : « Je pleure, car demain il me frappera et je ne peux pas me reposer la nuit et faire en plus ce travail ».

Il (salallâhu ‘alayhi wassalaam) lui rétorqua alors : « Écoute, je ne suis pas assez riche pour te racheter afin de te libérer, sinon je l’aurai fait et ton maître ne m’apprécie pas vraiment. Il ne m’aime pas, donc si j’essaye de le convaincre de te traiter avec bonté il ne m’écoutera pas et risque de te torturer encore davantage. Ce que je peux faire pour t’aider, c’est que tu vas te reposer et que moi pendant ce temps là, je vais terminer de moudre le grain restant. »

L’esclave s’endormit, pendant que le Messager d’Allâh s’affairait à moudre le grain. Il n’avait alors pas prononcé un seul mot concernant l’Islam ou pour dire qu’il était le Prophète d’Allâh.
Il moulu le grain durant la nuit, jusqu’à ce qu’il eu terminé sans que l’esclave ne puisse dire quand il était parti.


La nuit suivante, le Prophète Muhammad revint voir l’esclave et lui dit : « Va te reposer je vais terminer de moudre le grain ».
Il revint ainsi de nombreuses nuits, mais jamais il ne parla, de qui il était, car sa seule préoccupation était la recherche de l’Agrément d’Allâh.

Après toutes ces nuits, l’homme finit par lui demander : « Mais qui es-tu ? »

Le Prophète Muhammad lui répondit : « Je fais partie des Quraysh ».

L’homme dit : « Il y a beaucoup de gens parmi les Quraysh, d’où es-tu ? »

Le Prophète répondit : « Je fais partie des Banu Hashim », etc. sans que jamais il ne parle du fait qu’il était le Messager d’Allâh.

Jusqu’au moment où l’esclave vint à dire : « As-tu entendu parler de cet homme qui dit être un Prophète de Dieu ? ».

Le Prophète répondit : « Oui, Muhammad ibn AbduLlâh », puis il finit par lui dire : « Je suis cette personne ».

L’esclave ne pouvait plus bouger ses yeux du visage de Rassoul Allâh et il dit alors : « Si tu es le Messager d’Allâh, alors je témoigne que tu es le Messager d’Allâh et je témoigne qu’il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allâh. »

Plus tard, cette personne fut connue sous le nom de Saydunna Bilal (radhia Allâhou ‘anhou).


Les gens se demandent souvent pourquoi il aimait autant le Prophète. Bilal ne devint pas un amoureux du Prophète comme ça spontanément, en tout premier lieu, le Prophète lui donna un océan d’amour et cet amour revint comme une vague vers le Prophète et personne n’aima plus le Prophète que saydunna Bilal. Dans un premier temps, le Prophète Muhammad aima la Ummah, les Compagnons, les Mecquois, les Arabes, les non-Arabes, en premier il leur donna de l’amour et la plupart de ces gens lui rendirent ensuite cet amour. Ceci est l’essence de la Daawa.


http://www.sunnisme.com/lessence-de-daawa.html/
 
Salam,

En somme le comportement. La noblesse de caractère en toute circonstance, celle qui fait souvent cruellement défaut.

"Et tu certes d'une moralité éminente"

"Réponds au mal par la façon la plus douce.
Celui qui te traitait en ennemi pourrait, du coup, se muer en fervent allié..."

Salam.
 

absent

لا إله إلا هو
Salamun alaykum @ibo95. Je suis un peu quand j'ai le temps les posts des internautes, et je trouve que tes interventions sont modestes. Merci pour tes efforts akhi.

Nous confondons souvent al amri bi'l ma'ruf wa'l nahyi anil munkar avec le tahkim. Or, nous n'avons ni la mission, ni le devoir, ni même le droit d'ouvrir les coeurs pour y poser ce que nous avons trouvé de l'islam. Cette tache là incombe à Allah Seul (Subhanahu wa Ta'ala). Notre tache consiste à transmettre, à rappeler, à inviter. N'ayant pas la garantie absolue d'avoir bien compris, ou d'avoir nous même mis en pratique avec assiduité et ikhlas ce que nous recommandons, nous faillissons souvent dans la da'wa en cherchant à poser le dernier mot, en essayer de convaincre notre interlocuteur ou de lui faire dire que nous avions raison...

Un jour, Ali (radiyallahu anhu) combattait, et il serra un muchrik en faisant tomber son sabre de sa main... Il était sur le point de l'envoyer rejoindre les fils de Satan en Enfer, mais Allah avait décidé autrement et il cracha sur le visage de Ali. Celui-ci se saisit immédiatement, et remis son sabre dans son étui et se retourna en arrière pour chercher un autre guerrier à combattre. Le muchrik l'interpella : "Pourquoi tu ne m'as pas tué ?!" Il avait craché sur Ali, pour qu'il l'abrège vite en entrant en colère. Ali lui répondit ceci : "Je ne suis pas venu sur ce champ de guerre en mon nom, mais pour élever celui de mon Seigneur, quand tu m'a craché au visage, j'ai resenti de la colère. Et j'ai craint de mêler ma haine personelle à la tache qu'Allah m'a donnée." Le muchrik en fut saisi, et fit sur le champ la chahada, et changea de rang.

Nous ne sommes pas des qadi, mais des da'i.

Wallahu a'lam.
 
Salamun alaykum @ibo95. Je suis un peu quand j'ai le temps les posts des internautes, et je trouve que tes interventions sont modestes. Merci pour tes efforts akhi.

Nous confondons souvent al amri bi'l ma'ruf wa'l nahyi anil munkar avec le tahkim. Or, nous n'avons ni la mission, ni le devoir, ni même le droit d'ouvrir les coeurs pour y poser ce que nous avons trouvé de l'islam. Cette tache là incombe à Allah Seul (Subhanahu wa Ta'ala). Notre tache consiste à transmettre, à rappeler, à inviter. N'ayant pas la garantie absolue d'avoir bien compris, ou d'avoir nous même mis en pratique avec assiduité et ikhlas ce que nous recommandons, nous faillissons souvent dans la da'wa en cherchant à poser le dernier mot, en essayer de convaincre notre interlocuteur ou de lui faire dire que nous avions raison...

Un jour, Ali (radiyallahu anhu) combattait, et il serra un muchrik en faisant tomber son sabre de sa main... Il était sur le point de l'envoyer rejoindre les fils de Satan en Enfer, mais Allah avait décidé autrement et il cracha sur le visage de Ali. Celui-ci se saisit immédiatement, et remis son sabre dans son étui et se retourna en arrière pour chercher un autre guerrier à combattre. Le muchrik l'interpella : "Pourquoi tu ne m'as pas tué ?!" Il avait craché sur Ali, pour qu'il l'abrège vite en entrant en colère. Ali lui répondit ceci : "Je ne suis pas venu sur ce champ de guerre en mon nom, mais pour élever celui de mon Seigneur, quand tu m'a craché au visage, j'ai resenti de la colère. Et j'ai craint de mêler ma haine personelle à la tache qu'Allah m'a donnée." Le muchrik en fut saisi, et fit sur le champ la chahada, et changea de rang.

Nous ne sommes pas des qadi, mais des da'i.

Wallahu a'lam.
Alaykum Salam wa rahmatoullahi

Qu'Allah fasse de toi un da'i et un alim
Ét t'accorde une bonne santé Akhi
 
Salam,

En somme le comportement. La noblesse de caractère en toute circonstance, celle qui fait souvent cruellement défaut.

"Et tu certes d'une moralité éminente"

"Réponds au mal par la façon la plus douce.
Celui qui te traitait en ennemi pourrait, du coup, se muer en fervent allié..."

Salam.
Alaykum Salam

Le comportement pese lourd dans la balance

Grande valeur

Merci Akhi pour ton résumé judicieux
 
C'est bizarre comme histoire et je ne vois aucune référence permettant de vérifier l'authenticité de cette histoire.
Donc j'aimerais bien la référence.
Merci
 
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