L’État continue de tâtonner Réformes des retraites : plusieurs niveaux d’alerte

Tharbat

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Contributeur
Le feuilleton de la réforme du système des retraites est loin de connaître son épilogue. Après la validation par la Commission nationale, fin janvier, du schéma de réforme en deux pôles, l’attentisme semble de retour. La Commission technique n’a pas encore, valeur aujourd’hui, établi de planning pour réunir ses membres afin d’élaborer le schéma de mise en œuvre de la formule finale.
Une information confirmée par plusieurs membres de la Commission même. Et la dernière décision des principales centrales syndicales n’est pas pour arranger les choses. Les syndicats veulent en effet que la réforme de la Caisse marocaine des retraites (CMR), qui gère les retraites des fonctionnaires, soit discutée au sein du Dialogue social.
Un cadre déjà en panne. Réunissant l’Exécutif, les syndicats et les patrons, il peine à redémarrer depuis l’installation du nouveau gouvernement.

Les syndicats joueraient ainsi cette nouvelle carte pour faire pression. Pour eux, il fallait mettre le gouvernement pied au mur pour l’obliger à faire des concessions, aussi bien au niveau du Dialogue social que de la réforme urgente de la CMR. Cette dernière est dans un état de détresse tel que sa réforme doit être traitée à part, en dehors donc de la réforme globale des autres caisses. L’organisme de retraite des fonctionnaires est déficitaire depuis fin décembre 2012 et ne pourra plus verser de cotisations à ses pensionnés dans 6 ans. Et ce, contrairement aux trois autres caisses (RCAR, CNSS et CIMR) dont la situation financière est moins inquiétante et qui peuvent s’offrir le luxe de patienter encore un peu (voir encadrés).
En attendant que les membres de la Commission technique reprennent du service, des observateurs estiment déjà que l’équipe Benkirane «semble tourner en rond», prise entre le marteau et l’enclume.
 

Tharbat

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Contributeur
’un côté, le gouvernement doit répondre à la pression du Fonds monétaire international (FMI) et, de l’autre, négocier avec les syndicats le schéma de réforme adoptée. Rappelons que la formule validée le 30 janvier dernier repose sur deux pôles. Le pôle public qui regroupera les adhérents du régime civil de la CMR et ceux du Régime collectif d’allocation des retraites (RCAR). Il renfermerait un régime de base et une couverture complémentaire. Le second pôle est dédié au secteur privé. Il sera géré par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) avec une couverture de base obligatoire par répartition et un plafond de cotisations fixes. Le schéma de la couverture complémentaire pour le privé n’a pas encore été identifié. Des études devraient être lancées pour le définir. La Commission technique veut aussi lancer dans les prochaines semaines une étude nationale sur la généralisation de la couverture (le taux est de 30% actuellement), un des enjeux de la réforme des retraites.
L’objectif de cette étude, selon Mohamed Hakech, membre de la Commission technique et représentant de l’UMT, est de définir de nouveaux groupes socio-économiques qui pourraient intégrer les caisses de retraite.
Une démarche qui sent le «déjà vu» pour certains. «Le gouvernement dit vouloir lancer des études pour l’élargissement de la protection sociale, sans étudier d’anciennes formules telles qu’Addamane Al Hirafi, ni Addamane Al Bahri, lancées par la CDG dans les années 1980 et 1990», précise l’économiste Mohamed Chiguer, fin connaisseur des régimes de retraite marocains.


http://www.lematin.ma/journal/L-Eta...aites--plusieurs-niveaux-d-alerte/177750.html
 
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