Lettre ouverte à nos hommes politiques Béatrice Delvaux et Yves Desmedt

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Lettre ouverte à nos hommes politiques Béatrice Delvaux et Yves Desmedt

jeudi 04 février 2010, 06:43

Suite aux vives polémiques sur l'insécurité à Bruxelles, Béatrice Delvaux, rédactrice en chef du Soir et Yves Desmet, éditorialiste du journal De Morgen, ont uni leur plume pour signer une lettre ouverte à nos hommes politiques.
Lire aussi: Leterme : « Les policiers doivent mieux collaborer » / Bruxelles : Pascal Smet veut renouer le dialogueLes signataires de cette lettre, représentants de deux rédactions de journaux installés au cœur de Bruxelles, découvrant votre manière de traiter Bruxelles, sont de plus en plus en colère et découragés. Bruxelles mérite mieux que les caricatures qui ont été proférées ces derniers jours des deux côtés de la frontière linguistique. L'image qu'un certain nombre d'hommes politiques flamands donnent de la ville est une caricature grossière de la réalité : la capitale n'est pas un territoire de guerre dont la frontière irait d'une zone de non-droit à une autre. Et la situation qu'un certain nombre de bourgmestres bruxellois décrivent – le problème de sécurité à Bruxelles se réduirait à un dramatique mais exceptionnel faits divers – est une vision grossière de la réalité. Tous ceux qui vivent, habitent ou travaillent à Bruxelles le savent, qu'ils soient francophones ou flamands.

Il est tout aussi stupide de réduire ce problème à un enjeu communautaire. Le débat ici ne devrait pas porter sur le rapport de force entre des Flamands qui voudraient prendre des compétences et des Francophones qui ne voudraient pas y renoncer. Ce qui est en cause, c'est la chose suivante : il y a chaque jour, dans la capitale, trop de personnes, qu'elles soient francophones ou flamandes, molestées, agressées, ennuyées. Il y a trop de vitres cassées, ou de sacs volés, et les auteurs des faits n'interrogent certainement pas d'abord leurs victimes sur la langue qu'elles parlent. La sécurité et la qualité de vie dans la ville sont des valeurs sociales, pas communautaires.

Aucune statistique récente ne montre une explosion des faits violents à Bruxelles. Par contre, le sentiment d'insécurité n'est nulle part plus élevé : 7 % des Flamands disent se sentir souvent ou toujours en insécurité ; chez les Wallons, ce pourcentage monte à 11 %. A Bruxelles, il est de 18,6 %.

Bruxelles est une ville fantastique, la seule vraiment cosmopolite dans notre pays, avec une offre inégalée de curiosités, d'événements culturels, d'endroits où boire et manger. Il est heureusement, le plus souvent, délicieux d'y vivre et d'y travailler. Mais on ne peut nier qu'il y a trop de quartiers et de zones à problèmes, qui sont sales, tristes, appauvris et qui nourrissent des nuisances sociétales, du vandalisme, voire de la criminalité. Sur les causes de ces problèmes, les spécialistes flamands et francophones sont d'ailleurs d'accord : dans une ville où la richesse produite se situe 65 % au-dessus de la moyenne européenne, les chiffres du chômage des jeunes sont les suivants : Anderlecht 35,4 %, Schaerbeek 40 %, Saint-Josse 45 %, Molenbeek 45,9 %. Dans certains quartiers à problèmes, ce chiffre dépasse les 50 %.

Toujours pas convaincus ? Voici d'autres chiffres : plus d'un jeune Bruxellois sur cinq quitte l'école secondaire sans diplôme, soit le double de ce que connaît la Flandre ou la Wallonie. Un tiers des jeunes Bruxellois grandit dans une famille qui ne vit pas de revenus provenant du travail, un quart des familles bruxelloises vit sous le seuil de pauvreté. Un quart de la population bruxelloise n'a pas de travail. Un jeune sur trois n'a pas de job. Le revenu moyen du Bruxellois est de 15 % inférieur à la moyenne belge.

C'est le drame social de notre ville, le socle sur lequel viennent s'enraciner tous les autres problèmes sociaux. Superposez la carte des statistiques du chômage et de la pauvreté et celle des chiffres de la criminalité : elles coïncident parfaitement. Le problème de Bruxelles est que les « banlieues » potentiellement explosives sont au milieu de la ville, aux abords de la zone du Canal. La politique de sécurité à Bruxelles est donc en premier lieu une politique sociale.


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Cela ne concerne pas que le pouvoir bruxellois. Bruxelles est la capitale de la Belgique, de la Flandre et de l'Europe. Dès lors, tous les niveaux de pouvoir, fédéral, flamand, francophone et bruxellois doivent coopérer pour trouver des solutions, sans se cacher derrière des tabous.

Au niveau bruxellois, par ailleurs, une simplification des processus de décision s'impose, menant à plus d'efficacité dans la gestion. La Région bruxelloise compte 958 élus au total pour tous les niveaux de pouvoir, soit plus que le nombre d'agents dans la plupart des six zones de police. Dans nombre de communes bruxelloises, il existe onze niveaux différents de gestion, qui sont plus souvent en concurrence qu'en collaboration.

Ce débat-là est fatalement communautaire, mais cela ne peut empêcher les problèmes de fond d'être résolus. Une réflexion a été lancée en vue de cette simplification : il faut qu'elle aboutisse. Aucune capitale ne peut se permettre d'être gérée dans une telle complexité.

Nous ne vous avons pas élus pour gonfler les problèmes, pas davantage pour les minimiser. Nous ne vous avons pas élus pour vous laisser aller à des pensées en permanence hostiles, pour remplacer le dialogue par des prises de bec ou pour communautariser le problème réel de Bruxelles en une énième question Flamands-Francophones.

La beauté à Bruxelles est qu'aucun groupe ne peut y réclamer la majorité absolue : pas davantage les Belges flamands que les Belges francophones, les Belges issus de l'immigration que les immigrés. C'est pourquoi cette ville est « condamnée » au dialogue, au travail en commun et à tirer le meilleur de tout cela. Dans une totale collaboration entre Bruxellois et autres niveaux de pouvoir.

Pouvons-nous aimablement vous demander de vous y atteler ?

Béatrice Delvaux, rédactrice en chef du Soir

Yves Desmedt, rédacteur en chef du Morgen
 

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Bruxelles : Pascal Smet veut renouer le dialogueRédaction en ligne

mercredi 03 février 2010, 21:13

Le ministre Pascal Smet regrette les mots « durs » échangés à propos de la sécurité à Bruxelles. Il a appelé les francophones à trouver des solutions avec la Communauté flamande.
Lire aussi: "Les policiers envisagent de nouvelles actions" / Insécurité : « Examinons le dossier à tête reposée »
(Belga)
Le ministre Pascal Smet, chargé de Bruxelles au sein du gouvernement flamand, a regretté devant le parlement flamand que la question de la sécurité à Bruxelles se soit embourbée dans des chamailleries auxquelles il a implicitement reconnu avoir lui-même participé. Il a appelé la Région bruxelloise et la Communauté française à trouver des solutions avec la Communauté flamande. Tous les partis flamands semblent d'accord pour dire qu'un plan d'action doit être appliqué à Bruxelles.

M. Smet a reconnu que des mots « durs » avaient été échangés, notamment avec le ministre-président bruxellois Charles Picqué. Il a dit souhaiter mettre un terme à cette querelle. « J'oublie et je pardonne », a-t-il dit, estimant qu'il s'agissait de l'intérêt de la ville de Bruxelles et non d'une affaire entre Charles Picqué et lui.

Pascal Smet a ajouté qu'il souhaitait conclure un pacte avec la Région bruxelloise et la Communauté française dans plusieurs domaines, comme celui de l'enseignement. Mais dans ce cas, le Parquet de Bruxelles doit d'urgence collaborer aux efforts de lutte contre le décrochage scolaire, a-t-il dit, appelant la ministre de l'Enseignement obligatoire francophone Marie-Dominique Simonet à inciter avec lui le Parquet à mieux collaborer. D'après le ministre flamand, il apparaît qu'à Bruxelles, 617 jeunes ne sont inscrits dans aucune école L'ensemble des formations du parlement flamand se sont montrées partisanes d'une sorte de concertation au sommet sur Bruxelles. Toutes ont également semblé défendre l'option d'une fusion des zones de police dans la capitale, à l'exception du député francophone Christian Van Eycken (UF).

(Belga)
 

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je vous livre ici les interventions de forumistes du journal lesoir.

Je suis agreablement surpris parce que les gens sont conscient que cette criminalité est lié aux problèmes de chomage incroyable qui frappe la jeunesse des quartier precarisé....


@60 bro
c'est que c'est débile de voir des gens faire 80km pour venir bosser à bruxelles, alors qu'il y a des chômeurs en grand nombre dans cette meme ville... les gens habitant le plus près de leur lieu de travail devraient d'ailleurs être prioritaire dans les offres d'emploi de celui-ci


[23] jojosephine
envoyer un message personnel dit le 4/02/2010, 09:27
Bruxellois, maître chez toi !
Merci à nos deux interlocuteurs flamands de service pour cette nouvelle rasade de propagande ! Oui, gorky, nos jeunes doivent récupérer les jobs que les navetteurs flamands colonisent sous prétexte de "bilinguisme". Il n'est pas impensable, jeefke, que la Flandre participe aux décisions des Bruxellois, à hauteur de sa présence réelle, à savoir plus ou moins (plutôt moins que plus, mais soyons gentils) 7%. Pour le financement futur de notre belle région, ne craignez rien, la levée d'un impôt sur le travail renflouera considérablement nos caisses. Voilà deux mesures qui contriberont grandement à réduire la criminalité, vous verrez, pour le bonheur de tous les Bruxellois... y compris notre minorité flamande... *wink*



30] chicon-andive
envoyer un message personnel dit le 4/02/2010, 14:15
rétablir la réalité économique et sociale de Bruxelles: rendez-nous nos impôts, gardez vos conseils
Nous avons besoin de l'argent des impôts payés par les naveteurs travaillant à Bruxelles et par les entreprises bruxelloises installées à quelques mètres de la Région bruxelloise, pas de cogestion condescante! Et puis Anvers a aussi ses problèmes urbains non?


mak500000### gouverner c est prevoir,les politques sont grassement payes avec nos impots.tous ces problemes etait previsibles.d ailleurs c est trop tard pour agir,la repression ne resout rien,on voit bien ce que cela a donne au etats unis.c est le monde politique qui a trahi

Chouette édito
Félicitations pour cet édito, Mme Delvaux et M. Desmedt. Les solutions au problème bruxellois sont très difficiles à trouver. Comment rétablir l'ordre et la justice sociale sans tomber dans le sécuritaire outrancier ni dans le social naïf et électoraliste ? Peut-être en mélangeant les deux ? Rendons aux policiers leur rôle de gardiens de l'ordre, donnons-leur les moyens (humains et financiers) et les formations nécessaires. Mais qu'on n'en fasse pas des cow-boys non plus : certains ne devraient jamais avoir l'autorisation de porter une matraque et sont contre-productifs. D'autre part, construisons des maisons de jeunes, favorisons la culture, socialisons les jeunes à travers diverses associations. Un jeune impliqué dans un club de sport, dans une association, dans un centre culturel, c'est un jeune qui n'est pas dans la rue. Mais il faut y mettre les moyens, quitte à s'endetter, car l'enjeu est crucial ! Sinon, on va dro(...)

Ya basta
envoyer un message personnel dit le 4/02/2010, 17:47 Les cortèges de fonctionnaires flamands rejoignant en rangs serrées les parkings et les gares bruxelloise commencent à m'agacer sérieusement, il vaut mieux que Pascal Smet et les autres sachent dès maintenant que cette situation ne peut perdurer, la fièvre monte à Bruxelles.
 

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je vous livre ici d'autre interventions du forum lesoir...


[23] jojosephine
envoyer un message personnel dit le 4/02/2010, 09:27
Bruxellois, maître chez toi !
Merci à nos deux interlocuteurs flamands de service pour cette nouvelle rasade de propagande ! Oui, gorky, nos jeunes doivent récupérer les jobs que les navetteurs flamands colonisent sous prétexte de "bilinguisme". Il n'est pas impensable, jeefke, que la Flandre participe aux décisions des Bruxellois, à hauteur de sa présence réelle, à savoir plus ou moins (plutôt moins que plus, mais soyons gentils) 7%. Pour le financement futur de notre belle région, ne craignez rien, la levée d'un impôt sur le travail renflouera considérablement nos caisses. Voilà deux mesures qui contriberont grandement à réduire la criminalité, vous verrez, pour le bonheur de tous les Bruxellois... y compris notre minorité flamande... *wink*


29] sydneybristow
envoyer un message personnel dit le 4/02/2010, 13:48
Encore lui ?!
La Communauté flamande n'a rien à dire à Bruxelles, et ce n'est pas parce que 200.000 navetteurs flamands nous prennent nos emplois qu'elle va faire sa loi à Bruxelles ! On connaît très bien la traduction flamande de l'expression "appeler à trouver des solutions" (imposer sa propre solution). Picqué a eu des mots durs ? Très bien, qu'il continue et vive Bruxelles, ville libre




28] FrancoDeFlandre
envoyer un message personnel dit le 4/02/2010, 12:13
Jeefke
A Bruxelles, les francophones sont plus de 90%, je parlais du rand, ici où on est 85%. Question insécurité, het is in Antwerpen dat men schiet op de vreemdelingen-Hans van Temsch, à Bruxelles les policiers ont très bien géré le hold-up. Naturellement, pour les Flamands, tout ce qui n'est pas pur blanc et Flamands est allochtone et donc étranger, ça c'est la vision propre à la Flandre fascisante.



25] FrancoDeFlandre
envoyer un message personnel dit le 4/02/2010, 10:12
@Jeefke
La flandre accepte mes impôts, donc j'ai quelque chose à dire en Flandre, pourtant la Flandre veut nous retirer nos droits avec la scission BHV. Et ici on est 85% de francophones. Alors il est logique que les 6% de Bruxellois flamands ne soient plus su-représentés à Bruxelles, ils doivent aussi perdre leurs droits, leurs jobs (moedertaal nederlands). BHV est une attaque de la Flandre contre les Bruxellois, les Wallons n'ont rien à voir.
 

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je suis bien d'accord avec Pascal Smet et Beatrice Delvaux...

Le problème ne peut etre reglé que par la repression...mais surtout par la prévention en luttant contre le taux de chomage records des allochtones a Bruxelles : le chomages des non européens à Bruxelles est le plus important de tous les pays UE!!!!!! l'autre problème évidemment : ce sont les ecoles ghettos, le decrochage scolaire....


Il est bon de rappeler que les Socialistes, le Parti socialistes et ses dinausaures tel que Charles Picqués sont grandement responsable de cette situation catastrophique à Bruxelles. Grâce aux socialistes, grâce au parti socialistes, le chomage des jeunes allochtones est, tenez vous bien, le plus important de tous les pays européens!!!!!

Maintenant Charles Picques, sans vergogne, propose des solutions demagogiques qui ne resoudront en AUCUN cas les problèmes sociaux de Bruxelles!.... il a proposé de relever la majorité penale à 16 ans....:D bein oui apparemment Picque ne lit pas la presse? il n'est pas au courant que les prisons en Belgique sont pleine! et qu on doit meme transferer des detenus aux pays bas? franchement les "socialos" (socisalop :D) comme ils disent dans la DH ne meritent aucune confiance....


oui Monsieur Picque je suis bien d'accord avec vous, il est plus facile d'enfermer un jeune de 16 ans que de lui donner un travail....
 

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Depuis 3 jours environs, j'ai vu plusieurs "jeunes" surtout en voiture se faire controler par la police...

La tolerance zero c'est quoi? c'est une plus grande "repression" de tout le mone ou seulement a l egard de certains groupes? (les allochtones?)

Il est vrai que c'est peut etre un hasard aussi mais les jeunes qui ont été controlé étaient tous des "allochtones" : un africain qui attendait vers 21 heures un bus de lijn et qui a été fouillé, et plusieurs maghrebins ou turcs (je n arrive pas a faire la difference :D) qui ont été controlé en journée dans leur voiture...
Mais bon, peut etre que c est un pur hasard....:D

mais si c'est pas le cas, on va encore arriver dans une situation abracadabrante ou on se focalise sur les allochtones et on oublie les autres a un point ou l'on ne fait pas attention a un tueur en serie (le type en flandre qui a tué plusieurs personnes pendanst plusiuer années) auquel on a jamais fais attention.... parceque il donnait l impression d etre le bon pere de famille flamand en flandre.....
 
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