L'hypersexualisation pour les enfants

Tharbat

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La littérature jeunesse grand public foisonne de clichés genrés. Il existe une offre alternative, mais encore faut-il la connaître.

Que les angoissés d’une pseudo «théorie du genre», de nature à gommer toute différence entre garçons et filles, se rassurent. Vraiment. Faites un tour dans n’importe quelle librairie jeunesse, vous verrez : des rayons entiers de livres pour enfants reproduisant parfaitement les clichés et les stéréotypes.


en cette journée de la femme, tour des rayons avec Mariotte Pullman (1), libraire dans les Hauts-de-Seine et Clémentine Beauvais (2), auteure et chercheure en littérature jeunesse à Cambridge, en Angleterre.

LES HÉROÏNES SONT BIEN PLUS SEXUÉES QU’AVANT
Mariotte Pullman : «Prenez Charlotte aux fraises. Elle a changé. A ses débuts, dans les années 70, c’était une petite fille avec de bonnes joues. Une enfant. Aujourd’hui, on dirait une pré-ado : elle s’est amincie, elle ressemble beaucoup plus à une femme. Sous couvert de rajeunir le personnage, les éditeurs accentuent la féminisation. Il y a un autre exemple de cette hypersexualisation, presque caricatural : les Winx, vous connaissez ?»
 

Tharbat

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Clémentine Beauvais : «Les éditeurs arrivent même à sexualiser Mon petit poney, c’est pour dire ! Jamais les héroïnes n’ont été aussi girly qu’aujourd’hui. Cela n’a pas toujours été le cas. La littérature jeunesse suit l’évolution de l’idéologie en général. Dans les années 1970, il y avait une prise de conscience commune de l’importance de faire évoluer l’image de la femme. Avec des personnages comme Fifi Brindacier ou Fantômette, dégourdies et hyperactives. Quant à Caroline, elle était en salopette et faisait de la montgolfière.»


626594-poney.png


http://www.liberation.fr/vous/2014/...xistes-n-ont-jamais-ete-aussi-presents_985317
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Il est ironique que les pressions des stéréotypes sur les fillettes (et par ricochet sur les garçons, à qui on interdit toute manifestation de féminité) se soient renforcées aujourd'hui alors qu'on n'a jamais autant parlé du gender... La société est traversée de nombreuses contradictions et de conflits de pouvoir.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Il y a un autre exemple de cette hypersexualisation, presque caricatural : les Winx, vous connaissez ?»
J’ai remarqué aussi. C’est flagrant depuis les années 1990.

Il est ironique que les pressions des stéréotypes […] se soient renforcées aujourd'hui alors qu'on n'a jamais autant parlé du gender... La société est traversée de nombreuses contradictions et de conflits de pouvoir.
Voilà, c’est pour ça que je dit souvent que bien que les genders studies aient leur place à l’école, il va y avoir une dissonance entre ce qui va être instruit et la réalité. Le problème n’est pas dans les genders studies, il est dans cette dissonance, et cette question devrait autant être étudiée. D’ailleurs elle aurait elle‑même logiquement sa place dans les genders studies, … mais lui en sera‑t‑il donné une ?

[…] (et par ricochet sur les garçons, à qui on interdit toute manifestation de féminité) […]
Une question qui n’intéresse « étrangement » pas l’opportunisme féministe (et ce n’est pas la seule question qui ne les intéresse « étrangement » pas).
 
Dernière édition:

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Un article sur la question, en Anglais (je suis encore en train de le lire) : On the sexualisation of children (fighting4fair.com), 2014.
L’article à dit:
Most of us are aware of, and concerned about, the extent to which children appear to be becoming sexualised at a younger and younger age. The contributing factors are primarily social/cultural, although physiological factors also apparently play a role (for e.g. diet and environmental pollutants). I wonder about what needs to be done, and who should be held responsible for taking whatever action is needed to address the situation.

[…]
La suite au lien plus haut.
 
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