"libération, une condamnation de la pédophilie à géométrie variable"

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Dans sa Une d'aujourd'hui ("Rappelle-toi, Barbarin"), Libé accuse le cardinal Barbarin de pratiquer un "christianisme à géométrie variable" parce qu'il aurait couvert des crimes pédophiles commis par des prêtres. Il s'agit de la croisade anti-catho traditionnelle chez Libé.

La journaliste Eugénie Bastié (du Figaro, anti mariage pour tous), quant à elle, accuse Libé de pratiquer une condamnation de la pédophilie à géométrie variable (http://www.arretsurimages.net/chroniques/2016-03-17/Barbarin-et-Libe-une-occasion-manquee-id8564). En effet, le journal avait publié une tribune défendant la pédophilie, en 1979. Le pédo Jacques Dugué y défendait la ******* d'enfants et les viols sodomites qu'il avait lui-même pratiqués sur des enfants.

http://www.bafweb.com/Lib19790126.html
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Ce qui est "intéressant", c'est qu'Arret sur Images se moque de la journaliste qui attaque Libé, en écrivant ceci :

Mettons à part l'ironie de cette parade : pour défendre l'Eglise en 2016, une jeune catho s'abrite derrière les papys libertaires des années 70. Mettons à part cette différence fondamentale, qui invalide la comparaison de Bastié : Dugué, et les journalistes qui le soutenaient, assumaient en plein jour. Ils revendiquaient. Ils théorisaient, quand l'Eglise de 2016 n'est que honte et embarras. Mettons tout ceci à part, et regardons en face ce texte de Dugué, publié en 1979 par Libé avec, oui, une sympathie manifeste. Oui, Libé a publié ce texte, de même que Le Monde a publié des pétitions de soutien à des inculpés dans d'autres affaires de pédophilie. Non, ces textes ne choquaient pas particulièrement. Arrivant à l'époque, à peine post-ado, dans ce biotope largement incompréhensible qu'était la rédaction du Monde, y arrivant alors que les cendres des débats des années 70 fumaient encore, mais n'étaient plus que cendres, je les découvrais comme des opinions parmi d'autres, pas obligatoires, mais au moins défendables. Défendues (notamment) par le conseiller spécial du directeur Jacques Fauvet, le chroniqueur Philippe Boucher, mais ardemment combattues par les cathos du journal, elles étaient considérées comme discutables, mais légitimes. En tout cas, elles ne valaient pas enfer, ni excommunication.
Si l'on ne peut aujourd'hui, en 2016, les relire sans vertige, c'est sur ce vertige, qu'il faudrait s'interroger. Oui, dans une même vie, on aura connu ces deux époques. Non, plutôt que de choisir une époque contre l'autre, un camp contre l'autre, un bloc de certitudes contre l'autre, ce qui serait si simple, on aurait plutôt envie de comprendre comment basculent les évidences, sans qu'on s'en aperçoive. Oui, ce rappel est utile, il est un des éléments qui aident à comprendre la gêne de ce qu'il reste aujourd'hui de la "génération 68", dès que l'on prononce le mot pédophilie. Quant à Libé, disons que le "Libé des écrivains" d'aujourd'hui, en esquivant l'introspection vertigineuse que commandait le sujet, a raté une belle occasion.
 
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