Dormeur
zzz...zzz...zzz...
Première nouvelle, dans lemonde.fr : « arrêtée pour port de pantalon, une Soudanaise est interdite de sortie de territoire » (reprise dune dépêche de lAFP).
Deuxième nouvelle, vue sur FR3 journal régional (Ile-de-France) de 19 heures, ce même 12 août 2009 : une Musulmane a pris un abonnement pour une piscine et elle sy est présentée pour nager dans une tenue qui la recouvrait entièrement en flottant un peu = sans lui coller à la peau comme les sportifs. Elle a été refoulée.
Le Soudan est un pays musulman et il respecte les valeurs de lIslam, notamment léducation séparée des sexes (ce qui pose problème aussi bien aux hommes quaux femmes !) et la pudeur imposée aux hommes et surtout aux femmes. Le pantalon en montrant de près les formes féminines est considéré comme un manque de pudeur. La majorité de la population le pense. Dans ces pays, il est considéré comme essentiel de connaître son père géniteur sans craindre dêtre « le fils ou la fille du facteur ou du plombier ». Mais il ya certainement dans le pays une classe occidentalisée, très minoritaire, qui nest pas daccord avec ces positions rigoristes relatives à la pudeur.
La France est un pays de religion dominante chrétienne. Il ny a pas longtemps les messieurs sy promenaient en chapeau et les femmes la tête couverte (surtout à léglise) ; les maillots de bains deux pièces (bikinis) étaient interdit. Je me souviens encore dun censeur de lycée qui surveillait lentrée de létablissement et renvoyait shabiller les garçons portant blue-jeans et les filles portant pantalon.
Aujourdhui, la révolution sexuelle est passée par là : on peut aller à lécole avec des pantalons qui montrent le haut du pubis devant et derrière le début de la fente des fesses. Le décolleté, nen parlons pas.
Dans les deux cas (ou les trois, si lon veut : le Soudan, la France davant et la France de maintenant), la religion nest pas en cause, mais plutôt la manière dêtre en société, les murs en vigueur. Cela ne concerne ni lIslam (le voile des bonnes surs a longtemps été lhabit des Chrétiennes considérées comme les plus vertueuses) ni le Christianisme.
Je ne suis pas croyant ; je men fous des prescriptions religieuses. Mais je vis en société. Et dans le cadre de celle-ci, je choisis la mode, ma façon de mhabiller selon mon goût. Si je suis un original, je vais choisir quelque manière qui choque. Si je suis conformiste, jadopterai les standards communs. De même si je veux exprimer à mon entourage un certain type de conviction (hindouiste, bouddhiste, intégriste chrétien, intégriste musulman, intégriste juif), je mhabillerai en conséquence.
Ce dernier paragraphe signifie que le fait de shabiller en adorateur de Krishna ne signifie pas que la personne soit née en Asie. Le fait davoir un type asiatique ne signifie pas que lon soit né en Asie non plus : on peut avoir le type asiatique est être Français depuis plus de générations que les Français de Corse ou de Nice ou de Savoie ; des habitants du Sénégal furent des administrés de lÉtat Français avant ceux de la région de Lille.
À lépoque de lInternet et de la télévision mondialisée, les propositions de mode peuvent venir de nimporte où : une personne qui veut porter la burka peut ne connaître que la France et navoir aucune relation avec le reste du monde.
Cela étant précisé, quelle position adopter sur la liberté vestimentaire ? La même position doit être adoptée dans tous les cas. Sinon, on prend parti pour une religion contre les autres ; on considère sa religion-culture préférée comme « normale », comme « naturelle » et « les autres, ce sont des sauvages ».
Mon avis est quil y a bien une culture dominante dans chaque pays. Et dans notre pays, une valeur qui se trouve très haut au-dessus de toutes les autres est la liberté individuelle. Cela dit, toutes les cultures sa valent au niveau privé. Et si je soutiens la Soudanaise, je soutiens aussi la jeune femme qui veut nager en burka-kini.
On na pas le droit moral, comme les bien-pensants de France et de Navarre parmi lesquels on compte Le Monde, critiquer le voile, le burka-kini en France et soutenir une femme soudanaise qui veut porter une pantalon.
Si noter nageuse musulmane sétait présentée en une tenue moulante qui couvre tout son corps, comme une nageuse de haut niveau, il ny aurait pas eu problème. Le problème est venu de quelques centimètres carrés de tissu supplémentaires
Ce sont les centimètres carrés qui permettent aux racistes et/ou ségrégationnistes et/ou islamophobes et/ou anti-« immigrés » de sortir du bois.
Source: Agoravox
Deuxième nouvelle, vue sur FR3 journal régional (Ile-de-France) de 19 heures, ce même 12 août 2009 : une Musulmane a pris un abonnement pour une piscine et elle sy est présentée pour nager dans une tenue qui la recouvrait entièrement en flottant un peu = sans lui coller à la peau comme les sportifs. Elle a été refoulée.
Le Soudan est un pays musulman et il respecte les valeurs de lIslam, notamment léducation séparée des sexes (ce qui pose problème aussi bien aux hommes quaux femmes !) et la pudeur imposée aux hommes et surtout aux femmes. Le pantalon en montrant de près les formes féminines est considéré comme un manque de pudeur. La majorité de la population le pense. Dans ces pays, il est considéré comme essentiel de connaître son père géniteur sans craindre dêtre « le fils ou la fille du facteur ou du plombier ». Mais il ya certainement dans le pays une classe occidentalisée, très minoritaire, qui nest pas daccord avec ces positions rigoristes relatives à la pudeur.
La France est un pays de religion dominante chrétienne. Il ny a pas longtemps les messieurs sy promenaient en chapeau et les femmes la tête couverte (surtout à léglise) ; les maillots de bains deux pièces (bikinis) étaient interdit. Je me souviens encore dun censeur de lycée qui surveillait lentrée de létablissement et renvoyait shabiller les garçons portant blue-jeans et les filles portant pantalon.
Aujourdhui, la révolution sexuelle est passée par là : on peut aller à lécole avec des pantalons qui montrent le haut du pubis devant et derrière le début de la fente des fesses. Le décolleté, nen parlons pas.
Dans les deux cas (ou les trois, si lon veut : le Soudan, la France davant et la France de maintenant), la religion nest pas en cause, mais plutôt la manière dêtre en société, les murs en vigueur. Cela ne concerne ni lIslam (le voile des bonnes surs a longtemps été lhabit des Chrétiennes considérées comme les plus vertueuses) ni le Christianisme.
Je ne suis pas croyant ; je men fous des prescriptions religieuses. Mais je vis en société. Et dans le cadre de celle-ci, je choisis la mode, ma façon de mhabiller selon mon goût. Si je suis un original, je vais choisir quelque manière qui choque. Si je suis conformiste, jadopterai les standards communs. De même si je veux exprimer à mon entourage un certain type de conviction (hindouiste, bouddhiste, intégriste chrétien, intégriste musulman, intégriste juif), je mhabillerai en conséquence.
Ce dernier paragraphe signifie que le fait de shabiller en adorateur de Krishna ne signifie pas que la personne soit née en Asie. Le fait davoir un type asiatique ne signifie pas que lon soit né en Asie non plus : on peut avoir le type asiatique est être Français depuis plus de générations que les Français de Corse ou de Nice ou de Savoie ; des habitants du Sénégal furent des administrés de lÉtat Français avant ceux de la région de Lille.
À lépoque de lInternet et de la télévision mondialisée, les propositions de mode peuvent venir de nimporte où : une personne qui veut porter la burka peut ne connaître que la France et navoir aucune relation avec le reste du monde.
Cela étant précisé, quelle position adopter sur la liberté vestimentaire ? La même position doit être adoptée dans tous les cas. Sinon, on prend parti pour une religion contre les autres ; on considère sa religion-culture préférée comme « normale », comme « naturelle » et « les autres, ce sont des sauvages ».
Mon avis est quil y a bien une culture dominante dans chaque pays. Et dans notre pays, une valeur qui se trouve très haut au-dessus de toutes les autres est la liberté individuelle. Cela dit, toutes les cultures sa valent au niveau privé. Et si je soutiens la Soudanaise, je soutiens aussi la jeune femme qui veut nager en burka-kini.
On na pas le droit moral, comme les bien-pensants de France et de Navarre parmi lesquels on compte Le Monde, critiquer le voile, le burka-kini en France et soutenir une femme soudanaise qui veut porter une pantalon.
Si noter nageuse musulmane sétait présentée en une tenue moulante qui couvre tout son corps, comme une nageuse de haut niveau, il ny aurait pas eu problème. Le problème est venu de quelques centimètres carrés de tissu supplémentaires
Ce sont les centimètres carrés qui permettent aux racistes et/ou ségrégationnistes et/ou islamophobes et/ou anti-« immigrés » de sortir du bois.
Source: Agoravox