l'islam et la responsabilité partagée

Le verset coranique : « Personne ne portera le fardeau (responsabilité) d’autrui » (Sourate 6/Verset 164) signifie que personne n'est condamné pour le péché d'autrui. Chacun sera jugé pour son propre péché et condamné pour son propre crime, comme le dit Al Qourtoubi, qu'Allah lui fasse miséricorde, et comme le dit le verset coranique : « qu’aucune [âme] ne portera le fardeau (le péché) d’autrui » (Sourate 53/verset 38).

Toutefois cela ne contredit pas le verset coranique suivant : « Qu’ils portent donc, au Jour de la Résurrection, tous les fardeaux de leurs propres œuvres ainsi qu’une partie des fardeaux de ceux qu’ils égarent, sans le savoir ; combien est mauvais [le fardeau] qu’ils portent. » (Sourate 16/Verset 25)

Et ne contredit pas ce verset : « Et très certainement, ils porteront leurs fardeaux et d’autres fardeaux en plus de leurs propres fardeaux. » (Sourate 29/Verset 13)

Car les péchés que commettent les autres à cause de la tentation de l'homme et de son égarement sont en fait des péchés qui lui sont propres puisque c'est lui qui en est la cause.

Ceci est indiqué dans un Hadith rapporté par Muslim, qu'Allah lui fasse miséricorde, dans son Sahih où le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, avertit que celui qui incite à l'égarement et ceux qui le suivent sont tous coupables d'un même péché. D'autant que les péchés des adeptes ne sont pas considérés comme moindres mais ils sont tous égaux : la personne se trouvant à l'origine du péché et ceux qui l'ont suivi.

On dit : « Il sera coupable des péchés équivalents aux péchés de ceux qui l'ont suivi. » C’est-à-dire ils seront jugés également et non pas partiellement.

Ceci est conforme au verset coranique disant : « ainsi qu’une partie des fardeaux de ceux qu’ils égarent » (Sourate 16/Verset 25).

Cela signifie qu'ils porteront les péchés de ceux qu'ils ont égarés sans que les péchés de ceux qui sont égarés ne soient diminués ; le choix du lexique arabe le montre.

Et Allah sait mieux.
 
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